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ISTANBUL, HIER ET AUJOURD’HUI – Connaissez-vous Sarıyer ?

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 janvier 2014

Chantal et Jacques Périn, infatigables voyageurs dans l'Istanbul d'hier et d'aujourd'hui, reviennent chaque mardi avec une nouvelle série d'articles. Ils nous proposent aujourd'hui une balade à Sar?yer et, à la fin de l'article, la traditionnelle photo mystère.

Sar?yer (hier)

Quelque 500 ans avant J.C., les Mégariens connaissaient déjà Simas, ancien nom de Sar?yer, où ils érigèrent une statue à la déesse des marchands.

Idéalement placé au nord de la rive occidentale de Bosphore, Sar?yer est l'un des derniers villages avant l'embouchure de la Mer Noire.

Pendant de nombreux siècles, ce petit village reste totalement isolé jusqu'au début du XIXème siècle, où il ne compte guère plus d'une vingtaine de maisons de pêcheurs.

Photographes Sebah et Joaillier (circa 1890)

La concentration urbaine de Constantinople devenant de plus en plus importante, la salubrité de la ville s'en ressent gravement et, l'été venu, les riches stambouliotes désertent la cité pour investir les jolies criques du Bosphore.

Tout comme à Tarabya et Büyükdere, à Sar?yer l'air y est plus frais et plus pur et les jolies maisons de bois aux couleurs variées ?embourgeoisent? le village, qui commence à prendre de l'importance.

On visite les environs et on se rend en pèlerinage au turbe miraculeux de Telli Baba qui, assure t-on, permet aux jeunes filles de trouver un bon mari.

Les plus courageux peuvent aussi tenter l'aventure des 12 km du chemin qui conduit à Rumeli Feneri, face aux ruines d'Anadolu Kava?? qui domine la rive orientale du Bosphore.

Sar?yer (aujourd'hui)

Bien que le modernisme soit passé par là, Sar?yer a su garder son atmosphère un peu feutrée et le port accueille toujours barques et petits chalutiers.

Photo J.P. (2013)

Chaque jour, de retour de la Mer Noire ou du Bosphore, les pêcheurs offrent aux chalands une grande variété de poissons qui se retrouvent dans les maisons ou les restaurants de la place qui borde le port.

A quelques pas de là, d'autres établissements proposent la spécialité culinaire du quartier, le börek, feuilleté farci au fromage ou à la viande dont chaque restaurant a son secret de fabrication?.

Jolie destination de week-end, c'est aussi un agréable point de départ pour d'autres randonnées vers Rumeli Feneri, le cap de la joie (Mesar Burnu), la forêt de Belgrade, la vallée des roses et la plage de Kilyos.

Jacques et Chantal Périn (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 13 janvier 2014

 

LA PHOTO DE LA SEMAINE - Connaissez-vous bien votre ville?

Chaque semaine, nos auteurs vous proposent un petit jeu: deviner dans quel lieu la "photo de la semaine" a été prise.

=> Quelle est cette jolie fontaine ?

 

Réponse à la dernière photo mystère :

 

Dans la hiérarchie des métiers les plus pénibles, le Hammal tient une place d'autant plus importante qu'il est aujourd'hui majoritairement exercé par des hommes d'âge mur, dont les conditions de vie ne sont pas des plus favorables à l'exercice de ce dur labeur.

De tout temps, les marchandises ont eu besoin de bras et de dos pour les transporter et aujourd'hui encore, en raison de l'étroitesse des rues ou de la nécessité de monter dans les étages sans ascenseur, certaines livraisons se font toujours à dos d'homme.

Cette année, dans le quartier des drapiers qui utilise cette main-d'?uvre fort utile, la municipalité à voulu honorer ces travailleurs de force.

À l'angle de Han?meli Sokak et de A?ir Efendi Caddesi, la statue, objet de cette photographie matérialise cet hommage.

Retrouvez ici notre interview des auteurs de cette chronique. Jacques et Chantal Périn ont aussi créé un site en hommage à la Turquie: Turquieaimée

lepetitjournal.com istanbul
Publié le 13 janvier 2014, mis à jour le 13 janvier 2014
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