Les jets privés en Inde

 

En Inde, de plus en plus de personnes riches achètent des jets privés. Depuis la Covid 19, la vente des jets privés a augmenté car les personnes riches cherchent à voyager seules pour éviter le contact avec d’autres voyageurs. Les hommes d’affaires indiens utilisent les jets pour leurs déplacements professionnels ou pour leur usage personnel.

Dans le classement mondial de vente de jets privés, l’Inde est au 10e rang mondial. Les États-Unis sont premiers dans le classement, l’Angleterre deuxième et l’Allemagne est en troisième position. Dans un futur proche, d’ici 2050, il y aura plus de jets privés en Inde qu’en France.

Nous avons rencontré un pilote de jet privé.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Sanjay Verma, je suis pilote d’avions d’affaires chez Ashley Aviation (société indienne).

Qu’est-ce que ça fait d’être un pilote de jet privé ?

J’aime le métier de pilote car il me permet de découvrir le monde. Je vole vers des destinations différentes. J’atterris sur des pistes de différentes tailles (petites, moyennes, grandes).

Est-ce que vous aimez voler sur le territoire indien ?

L’Inde est un pays de la taille d’un continent. C’est merveilleux de pouvoir survoler des paysages si variés.

Qui sont les clients de jet privé ?

Mes clients sont souvent de riches hommes d’affaires. Le propriétaire voyage souvent avec sa famille.

Pouvez-vous m’expliquer les différences entre un vol “Air France” et un vol en jet privé ?

Le jet privé vole plus vite qu’un avion commercial. Dans un jet privé vous avez deux hôtesses qui ne s’occupent que de vous. Le service est plus personnalisé. Vous pouvez demander ce que vous voulez. Dans un jet, vous avez une chambre, une douche. Vous avez de la place, votre siège est large. C’est très confortable.

Quel a été votre parcours pour devenir pilote ?

Je suis passionné par les avions depuis tout petit. Mon papa était militaire. J’ai côtoyé, très jeune, des pilotes de chasse de l’armée de l’air. Je n’ai pas réussi à devenir pilote de chasse car j’ai des problèmes de vue. J’ai commencé à piloter de petits avions et j’ai décroché une licence de pilote d’avion privé.

Au départ, j’ai été embauché dans une petite compagnie aérienne, à Hélia, pour des vols à la demande. Ensuite, j’ai eu l’occasion de devenir copilote puis avec l’ancienneté, capitaine sur des avions d’affaires tels que le Falcon 2000.

Quelles sont vos principales responsabilités ?

Je suis responsable de la sécurité de mes passagers et de mon équipage.

Je dois faire voler mon avion en choisissant les directions les plus rapides.

Quels types d’aéronefs avez-vous l’habitude de piloter ?

J’ai une licence de pilote pour faire voler un Falcon 2000 (Dassault) en tant que capitaine de l’avion.

Quelles sont les principales différences entre piloter un jet privé et piloter un avion de ligne ?

Un jet privé peut atterrir sur des pistes très courtes, ce qui n’est pas possible avec un avion de ligne.

Un jet privé peut décoller rapidement dès que les passagers le demandent. Les horaires peuvent varier d’un jour à un autre.

L’avion de ligne a un planning de vol précis sur 6 mois, avec des horaires prédéfinis.

Comment gérez-vous les défis liés aux conditions météorologiques changeantes en vol ?

Nous disposons de bulletins de prévisions météorologiques (les NOTAM) qui permettent de modifier le plan de vol rapidement avant de décoller. Si les conditions météo changent en vol, nous pouvons modifier le plan de vol avec l’aide des contrôleurs aériens.

Quelles sont les destinations les plus intéressantes ou les plus mémorables que vous ayez rencontrées en tant que pilote de jet privé ?

Les îles sont des destinations vraiment dépaysantes. La piste d’atterrissage la plus surprenante est celle qui est située sur l’île de Saint Martin. Elle n’est située qu’à une vingtaine de mètres de la mer. Les avions semblent frôler la tête des habitants et des touristes de l’île.

Les décollages et les atterrissages en montagne sont mémorables car ils demandent une préparation plus complexe. Les décollages en Suisse ou en Corse à Calvi sont fantastiques.

L’auteur :

Je suis Eloi Genevaise. J’ai 11 ans. Je suis scolarisé, en sixième, au lycée français international de Mumbai. Mon père travaille chez Dassault Aviation. Il gère la maintenance des FALCON vendus en Inde.