Antoine Malet fait partie de la vingtaine de jeunes Français travaillant à Bombay dans le cadre du programme Volontariat International mis en place par le gouvernement français. Cependant, Antoine a un statut un peu particulier, car il a été affecté par le quai d’Orsay au service presse du Consulat général de France à Bombay. A ce poste depuis octobre 2018, il a raconté au petitjournal.com Bombay pourquoi il a choisi “Maximum City” comme destination et en quoi cette expérience presque terminée aura été enrichissante.
Bombay, un choix professionnel
Après sa formation en communication, Antoine était à la recherche d’un poste à l’international dans un pays anglophone. “Ce n’est pas aussi facile que l’on pense de trouver des villes où l’on peut vivre et travailler uniquement en maîtrisant l’anglais“, affirme-t-il. L’offre du Consulat général de France à Bombay correspondait tout à fait à ses objectifs professionnels : secteur de la presse et possibilité de travailler en anglais. “A Bombay, on peut donc travailler et vivre en ne parlant qu’anglais, mais ce n’est probablement pas le cas dans toute l’Inde.”, dit-il.
Comme beaucoup de Français résidant en Inde, Antoine s’est aperçu qu’en France, on savait très peu de choses sur ce pays, mais qu’une part de fantasme était associée à cette destination, alimentée par des clichés, des idées reçues et peu d’informations concrètes. Ainsi explique-t-il la réaction de surprise (positive) de ses proches et de ses amis à l’annonce de sa décision de partir faire son VI à Bombay : “Quelle drôle d’idée !”, lui a-t-on souvent répliqué.
Aujourd’hui, après avoir vécu plus de huit mois à Mumbai, Antoine reconnait avoir été impressionné par la ville qui, selon lui, est un endroit stratégique, dynamique économiquement et culturellement. De plus, la France entretient de très bonnes relations avec l’Inde et les deux pays sont en train de construire des passerelles pour préparer l’avenir. Faire partie de cet environnement lui a beaucoup apporté professionnellement et il estime que ce type d’expérience est de plus en plus apprécié par les recruteurs et marque une grande capacité d’adaptation.
Son poste au Consulat, qui comporte un rôle de communication et de relations avec la presse, lui a permis de rencontrer de nombreux Indiens amoureux de la France et cela a été pour lui une découverte stimulante et flatteuse.
Bombay, une ville qui marque
Antoine estime que son VI à Bombay l’aura enrichi culturellement et lui aura permis d’élargir son champ de vision. “C’est une ville que l’on n’oublie pas, ultra stimulante et dans laquelle on ne s’ennuie jamais.”, dit-il. "La jeunesse est active et dynamique et il existe une vie nocturne branchée qui en fait un endroit idéal pour des jeunes étrangers." , ajoute-t-il.
Cependant, Antoine avoue être tiraillé entre ce côté moderne et riche et la pauvreté qui règne partout dans la ville. “Cela motive pour essayer de combler ce gouffre à notre petite échelle. C’est une vraie leçon de vie !”, avoue-t-il. Bombay porte bien son surnom de “Maximum City” : “Ici, tout prend des proportions démesurées : la météo, la population, les inégalités, même la circulation automobile !”, ajoute-t-il.
Venir à Bombay est une opportunité exceptionnelle d’enrichir son horizon, quand on est jeune.
Humainement, l’Inde et Bombay ont marqué un tournant dans la vie d’Antoine et il estime aujourd’hui qu’il est plus conscient des différences entre les pays. “Partir vivre dans un autre pays permet de se rendre compte que tout le monde n’a pas la même manière de vivre, de penser, de travailler”, remarque-t-il. Son séjour en Inde lui aura permis d’apprendre à relativiser et aussi, à acquérir de la patience. Son bagage culturel est renforcé par cette année d’expatriation.
Selon Antoine, il existe des « villes-monde » qui transcendent les frontières de leur propre pays, et Bombay, comme New York, en est une. Il ajoute aussi que le temps qu’on passe à Bombay n’est pas mesurable selon les mêmes standards qu’ailleurs : “Il suffit de séjourner six mois dans cette ville pour ne jamais l’oublier.”
Cependant, contrairement à ce qu’on lui avait prédit, Antoine ne pense pas avoir subi de choc culturel intense et estime qu’aujourd’hui avec Internet, l’aventure de l’expatriation est beaucoup plus facile et est sécurisée par toutes les informations accessibles via le web.
Et pour la petite histoire …
Avant son retour en France, Antoine s’est fixé comme objectif de parvenir à comprendre les règles du cricket. C’est d’actualité puisque les Indiens sont arrivés en demi-finale de la coupe du monde de cricket.
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