Le décès d’une Lionne début Juin à Chennai a fait monter d’un cran l’inquiétude d’une propagation du virus Covid-19 parmi des animaux sauvages en captivité.
Mort suspecte d’une lionne début juin
Neela, une lionne dont l’espèce est menacée, avait 9 ans. Elle est décédée début juin dans le parc zoologique Arignar Anna à Chennai. Selon la presse locale, il s'agirait du premier décès d'un animal en Inde imputé au virus, mais des tests complémentaires sont en cours pour en être certain. L’animal sauvage était porteur du virus, tout comme huit autres félins. « Ce dernier exemple d'un animal contaminé par le Covid-19 indique une nouvelle fois qu'il y a une forte probabilité que la maladie se transmette de l'être humain aux animaux sauvages en captivité, affirme la déclaration officielle.
Suite à ce décès, les responsables du zoo ont tout de suite décidé de mettre en quarantaine les autres lions et une équipe de vétérinaires ont commencé des traitements spécifiques. et ont commencé un traitement à base d'antibiotiques.
Des tests sont réalisés sur d’autres espèces
Des tests de dépistage sont actuellement réalisés. 28 éléphants sont concernés, dont 2 éléphanteaux. « On nous a demandé de dépister les éléphants par précaution. Les animaux n’ont aucun symptôme, c’est vraiment juste par précaution ». Les analyses sont en cours et réalisés par l'Institut indien de recherche vétérinaire dans l'État d'Uttar Pradesh.
Effectivement, des précautions sont nécessaires dans un pays qui se remet très doucement d’une violente seconde vague d’épidémie. Les contaminations dans les zoos soulignent que les humains peuvent aussi transmettre le virus aux animaux; et lorsqu’il s’agit d’espèces menacées, la situation est est grave, d'autant plus que la vaccination animale n'est pas envisagée.
Des précautions sont prises concernant les tigres
Récemment, le Gouvernement a décidé de fermer l’ensemble des réserves de tigres du pays car l’animal semble particulièrement vulnérable. L’activité touristique de ces lieux est donc stoppée jusqu’à nouvel ordre, pour préserver au maximum les tigres qui seraient aujourd’hui moins de 4 000 dans le monde entier.
A noter que ces dernières années, après avoir frôlé l’extinction de l’espèce, la population de tigres sauvages est en augmentation ; selon All India Tiger Estimation Report 2018, l’Inde comptait 2967 tigres sauvages en 2018, contre 2226 en 2014. Un « résultat historique pour l’Inde » dont se félicitait Modi et qui est le fruit de beaucoup d’efforts. Il serait vraiment malheureux que ces fauves soient aujourd’hui victimes d’une pandémie humaine…