Un accord a été trouvé pour la création d'un centre de recherche au Science Park impliquant l'Université de Hong Kong et l'Institut Pasteur.
Qu’il est loin le temps où le pasteurien Alexandre Yersin menait ses recherches dans une cabane en paille au pied de l’hôpital hongkongais où il était indésirable. C’était en 1894. L’Institut Pasteur va ouvrir un nouveau centre de recherche en partenariat avec Hong Kong University et le Science and Technology Park (HKSTP) en plein coeur et de plain pied dans la structure où reposent les ambitions de la ville.
Un memorandum a été signé à Paris le 21 juin dernier dans cette perspective en présence, entre autres, de Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif à Hong Kong, de son Secrétaire pour l’Innovation et la Technologie, des représentants de l'Institut Pasteur, de Hong Kong Universtiy et du Consul Eric Berti.
Cette nouvelle collaboration, qui devrait se concrétiser dans le courant de l’année 2019, visera la recherche dans le domaine de l’immunologie et des maladies infectieuses. L’objectif, au delà de la science dure, est d’aboutir à des applications très concrètes grâce aux entreprises présentes sur le Science and Technology Park. “Il est important d’avoir un écosystème suffisant pour avoir une masse critique et générer d’autres idées”, s’enthousiame le professeur Roberto Bruzzone, qui co-dirige un autre partenariat entre l’Institut Pasteur et l’Université de Hong Kong, une sorte d’unité mixte de recherche.
L'Institut Pasteur présent à Hong Kong depuis 2000
Si Yersin a découvert le bacille de la peste en 1894 malgré l’ostracisation de l’hôpital local, la collaboration entre l’Institut Pasteur et la ville est aujourd’hui -et depuis 2000- bien implantée. “Ce nouvel accord vient compléter un travail de longue haleine entrepris avec le professeur Malik Peiris (autre co-directeur de l’unité de recherche, ndlr) et qui a permis de construire un capital de confiance”, se félicite le professeur Bruzzone. Le consulat couve également cette relation franco-hongkongaise.
Les détails du nouveau centre de recherche restent à définir. Quant au Science park, il doit aussi trouver sa place, dans la Greater bay area en formation, dont l’ambition est de transformer la région de Hong Kong-Shenzhen-Guangzhou en une sorte de Silicon valley. “Le développement du HKSTP est extrêmement sérieux, la vitesse à laquelle il se fait est impressionnante sans être absurde”, constate le professeur Bruzzone. L’Institut Pasteur espère avoir une place de choix dans ce grand terrain d’émulation et de compétition.