Sous les dorures de l’Hôtel de Ville, les accents du monde entier ont résonné. L’Assemblée générale du Réseau international des Maisons des Francophonies (RIMF) y était invitée pour une réception officielle, moment fort d’une journée placée sous le signe du dialogue et de la diversité.


Quand la Francophonie se vit comme une déclaration d’amour
La soirée s’est ouverte avec les mots de Mme Ericka Alneus, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable de la culture, du patrimoine, de la gastronomie et de la vie nocturne. « La langue française est une langue d’affection, une langue d’amour que nous devons célébrer et faire rayonner », a-t-elle rappelé en citant Yves Duteil, avant de convier les invités à porter haut cette flamme.
Un réseau né à Montréal, devenu mondial
Dans une salle comble, Michel Robitaille a rappelé que l’idée avait germé ici même, à Montréal : « En 2019, autour d’un déjeuner avec Christian Philip, nous avons évoqué ce projet fou de créer un Réseau international des Maisons de la Francophonie. »
Cinq ans plus tard, le RIMF relie des Maisons de la Francophonie d’Europe, d’Afrique, d’Asie et même du Pacifique. Pour Christian Philip, l’ambition demeure intacte.
« Ce que nous voulons, c’est mobiliser la société civile, donner à chaque citoyenne et chaque citoyen la possibilité de s’engager dans la Francophonie. » - Christian Philip
faire rayonner la Francophonie
Une journée rythmée entre débats et rencontres
Cette réception venait couronner une journée dense. Le matin, les délégués s’étaient réunis à l’UQAM, accueillis par Priscilla Ananian, vice-rectrice associée à la relance du Quartier latin. La séance était animée par Noémie Dansereau-Lavoie, ex-commissaire à la langue française de la Ville de Montréal, qui a mené les débats avec énergie.

Plusieurs voix fortes de la Francophonie ont alors pris la parole : Benoît Dubreuil, commissaire à la langue française du Québec, Aude Aprahamian, directrice du bureau de Québec de la FCFA, Michel Robitaille, président du Centre de la Francophonie des Amériques, Gabriella Fanous, Chargée de mission Francophonie numérique à Bibliothèque et Archives Nationales du Québec (BAnQ) ou encore Hervé Prince, directeur de l’Observatoire de la Francophonie économique.
Ces interventions, en présence de Camille Pauly, consule générale adjointe de France à Québec, ont permis d’aborder l’avenir du français au Québec et au Canada, la francophonie économique et la préparation du Sommet de la Francophonie 2026 au Cambodge.

Une halte ontarienne entre diplomatie et culture
La veille, la délégation internationale avait fait halte à Ottawa pour une « Soirée Découverte » à la Maison de la Francophonie. Accueillis par Mark Sutcliffe, maire d’Ottawa, et par Édith Dumont, lieutenante-gouverneure de l’Ontario, les délégués ont entendu tour à tour Dominic Giroux de l’Hôpital Montfort, Peter Hominuk, directeur de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, ainsi que Marc Bertrand et Christian-Charles Bouchard pour les conseils scolaires CECCE et CEPEO
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Montréal, vitrine culturelle francophone
La capitale québécoise a rappelé son rôle de phare francophone. Concours d’éloquence, Salon du livre, festivals Cinémania et Montréal Séries, bientôt une Maison de la chanson : « Il fallait que cette première rencontre internationale se tienne ici », a souligné Michel Robitaille. En un seul soir, Montréal s’est affirmée comme un lieu où la langue française rayonne dans toutes ses expressions – chanson, littérature, cinéma – et où la citoyenneté francophone prend corps.
Une Francophonie festive et ouverte
La journée s’est conclue à l’Alliance Française de Montréal, autour d’un buffet cambodgien, clin d’œil au prochain Sommet de la Francophonie qui se tiendra à Siem Reap en 2026
Les convives y ont prolongé les échanges dans une atmosphère conviviale, comme pour rappeler que la Francophonie se vit autant dans le partage des mots que dans celui des saveurs.
De l’élan à l’action : quel futur pour la Francophonie citoyenne ?
De Montréal à Ottawa, du Cambodge aux Amériques, le RIMF trace les contours d’une Francophonie citoyenne, vivante et inventive. Reste à savoir comment ce réseau saura, dans les années à venir, transformer cet élan en projets durables.
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