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Législatives 2024 - Jérome Chambon (SE) “Je propose une alternative”

Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Jérome Chambon, candidat indépendant pour la 7ème circonscription (Allemagne, Albanie, Autriche, Bosnie, Bulgarie, Croatie, Hongrie, Pologne, Roumanie...), a répondu à nos questions.

jerome chambonjerome chambon
Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 21 juin 2024, mis à jour le 28 juin 2024

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis né à Paris il y a 45 ans. J'ai grandi à Fougères en Bretagne et au Mans dans les Pays de la Loire. Très jeune, j'ai ressenti un fort désir de découvrir le monde. À 17 ans, j'ai passé un an en Australie, ce qui a été une expérience marquante. Après avoir terminé mes études à Sciences-Po Paris, j'ai commencé ma carrière professionnelle à Amsterdam, puis j'ai travaillé à Bruxelles. Initialement prévu pour deux ans, mon séjour à Francfort s'est finalement prolongé et cela fait maintenant dix ans que j'y vis. Tout au long de ma carrière, j'ai accompagné de nombreuses organisations dans leur transformation et j’encadre actuellement une équipe internationale dans le domaine des ressources humaines.


Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Comme beaucoup de Français, l'annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale m'a profondément secoué. Je suis très inquiet pour l'issue de cette élection qui semble réduire le débat démocratique à trois blocs : une extrême droite qui divise et nourrit la haine, une majorité présidentielle désavouée, et un nouveau Front Populaire instable et tiraillé. Il est plus urgent que jamais de faire vivre le pluralisme politique, et non de le réduire. C’est la raison de mon engagement. Dans notre circonscription, l'extrême droite ne constitue pas une menace. Je propose donc une alternative, située entre les sortants de la majorité Présidentielle et la coalition des contraires du nouveau Front Populaire. Avec le soutien de tous ceux qui souhaitent une alternative crédible, je compte orienter la future majorité vers un front républicain central et progressiste. Cela me semble particulièrement crucial face aux défis géopolitiques actuels, tels que la guerre en Ukraine et les conflits au Proche-Orient.


Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Je suis arrivé à Francfort il y a 10 ans pour des raisons professionnelles, mais cette ville avait déjà une place importante dans mon histoire familiale. Mon grand-père a commencé sa carrière à Bonames, en banlieue de Francfort, après avoir été libéré d'un "Oflag" (camps d’officiers prisonniers de guerre) en Autriche à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour entretenir ce lien, il a envoyé ma mère passer ses étés d'adolescente à Francfort. Grâce à mon parcours professionnel, je poursuis désormais cette aventure à Francfort. J'ai également des cousins en Slovénie et des amis proches en Croatie. J’ai beaucoup exploré l’Europe centrale et collabore quotidiennement avec des collègues originaires de cette région. Cette circonscription représente donc bien plus qu'un simple lieu de résidence pour moi ; elle fait partie de mon histoire familiale et de mes relations personnelles.


En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ? 

On devient « Français établi à l’étranger » par amour, par naissance ou, comme moi, pour des raisons professionnelles. À 17 ans, tout juste bachelier, je suis parti un an en Australie comme garçon au pair dans une famille indo-malaiso-australienne. Après mes études à Sciences-Po Paris, il m'a semblé naturel de repartir à l’étranger. J'ai commencé ma carrière à Amsterdam, où j’ai découvert l’incroyable vivacité du réseau France Accueil et des Instituts Culturels Français. Après quelques années en France, j’ai travaillé à Bruxelles pendant trois ans. Mon poste suivant m’a conduit à Francfort. Australie, Pays-Bas, Belgique, Allemagne - ces contextes très différents m'ont permis de constater que les attentes des Français de l’étranger sont souvent similaires : améliorer la fiscalité, les droits sociaux, l’accès à une éducation de qualité pour nos enfants. Ils cherchent à maintenir un lien fort avec la France, à accéder à des services administratifs efficaces et à voir leur voix représentée dans les instances politiques françaises. Mon parcours m'a sensibilisé à ces préoccupations et m'a donné une perspective particulièrement pertinente pour y répondre.


Comment voyez-vous le mandat de député ? 

Ces élections inédites vont probablement donner naissance à une Assemblée de transition. Les députés pourraient être élus pour deux ans, jusqu'à l'élection d'un nouveau Président ou d'une nouvelle Présidente, ou bien pour un an si la situation est bloquée au point de devoir de nouveau convoquer les électeurs.

Dans cette période de transition, je serai un lien essentiel entre les Français d'Europe centrale et les institutions françaises. Par ailleurs, grâce à mes amendements, mes votes, mon travail en commission, mes interventions et mes questions au gouvernement, je veux recentrer notre République et soutenir les initiatives qui nous élèvent. Mon objectif est de faire entendre la voix des Français de l’étranger et, au-delà, de remettre notre République au centre.


Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?

Notre circonscription présente plusieurs particularités. Tout d'abord, elle a un pied dans l'Union Européenne et l'autre pas, ce qui crée des dynamiques complexes à gérer, notamment en termes de mobilité et droits sociaux. Ensuite, notre circonscription est située à la frontière avec l'Ukraine, actuellement en guerre, ce qui ajoute une dimension géopolitique de première importance. Par ailleurs, plusieurs pays de notre circonscription ont installé des nationalistes au pouvoir, ce qui peut engendrer des tensions. Le premier défi géopolitique est donc de travailler à terme à l’ancrage de l'ensemble des pays de notre circonscription à l'Union Européenne. Le second défi, commun à tous les Français, qu'ils soient de métropole, d'Outre-Mer ou de l'étranger, est de protéger notre démocratie en faisant barrage aux extrêmes lors des élections des 30 juin et 7 juillet 2024. Enfin, on ne peut pas parler de défis sans mentionner le défi climatique, qui est un enjeu crucial et commun à toute l'humanité.


Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Dans ce contexte inédit, avec des délais de campagne extrêmement courts, nous nous organisons du mieux possible et les nuits sont courtes. Cependant, l'énergie vient de notre petite équipe de bénévoles dévoués et de l'accueil positif que je reçois de la part de tous ceux que je rencontre. Beaucoup se reconnaissent dans ma démarche et souhaitent sortir de notre crise démocratique par le haut. Leur soutien et leur enthousiasme sont une véritable source de motivation, et je suis convaincu que, ensemble, nous pouvons contrer les extrêmes et mettre en avant un projet positif.


Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

Le premier axe de travail sera d’essayer de remettre la République au centre en contribuant à la formation d’une majorité d’avenir, plus centrale, sociale-démocrate et progressite. Ensuite, je porterai 6 engagements pour porter : 1- La voix des Français de l'étranger, 2- le pouvoir d'achat et l’accès aux services essentiels, 3- Des solutions pour la crise climatique, 4- L’avancée réelle des droits protecteurs, 5- La gestion rigoureuse des finances publiques, 6- Un engagement international fort. Le détail de ces engagements est disponible sur mon site de campagne, où vous pouvez en apprendre davantage sur mon parcours et les mesures spécifiques que je propose : www.jeromechambon.fr .
 

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