

Dans le décor du Palais Farnèse, lepetitjournal.com est allé à la rencontre de Jean-Marc Séré-Charlet, Conseiller culturel à l'Ambassade de France en Italie. Il nous dévoile l'élaboration du festival Rendez-vous, appuntamento con il nuovo cinema francese, du 27 avril au 1er mai, en collaboration avec Unifrance, avec qui il a partagé la volonté de faire de ce festival un moment exceptionnel de rencontre avec le public italien, et ainsi de pouvoir leur faire découvrir en avant-première à Rome, le meilleur du cinéma français d'aujourd'hui
(source : dossier de presse Rendez-vous)
Lepetitjournal.com : Pourriez vous nous présenter le festival Rendez vous ?
Avec Rendez-vous, nous souhaitons toucher la communauté française mais aussi et surtout le public italien: montrer le cinéma français actuel, ses jeunes talents, aux Italiens qui aiment les films d'aujourd'hui. L'année 2010 a été une année importante en termes de production cinématographique en France. Donc nous avons préparé ce festival en amont, et nous avons choisi le meilleur. C'est la première édition cette année, avec un axe différent de celui du Printemps du cinéma français (ndlr : début avril). On a vraiment voulu faire découvrir au public italien les films français de l'année. Il n'y a pas de rétrospectives, juste un focus sur Cédric Klapisch, selon sa volonté. Il a souhaité présenter trois autres de ses films, en plus de l'avant-première de Ma part du gâteau, son dernier film. On lui a donné carte blanche.
En ce qui concerne les lieux de projection, nous avons voulu que la Villa Medicis fasse partie du projet car les "forces françaises" sont relativement peu nombreuses à Rome pour que l'on puisse travailler ensemble. C'était aussi logique de s'associer avec la Casa del Cinema, c'est l'endroit de référence, cela positionne le festival en termes de qualité. Les choses ont changé à l'arrivée de Massimo Saidel dans l'équipe, il y un an. Il a passé 20 ans dans la distribution cinématographique et connaît de grandes figures du cinéma italien. Le projet a été mené par une nouvelle équipe de personnes brillantes, avec Massimo, Vanessa Tonnini, la directrice artistique, de nombreux critiques, Giorgio Gosetti, etc et Unifrance, notre principal partenaire, grâce à qui le festival s'est monté. Tout cela fait du festival une ?uvre collective. Le mot d'ordre était de faire quelque chose de qualité et d'éclectique, quelque chose de nouveau, présenter des films plus contemporains. Par ailleurs, les films sont sous-titrés, il y a un réel besoin de proposer du cinéma en version originale. La langue fait partie du cinéma, et le cinéma français est un cinéma de qualité. J'ai également tenu à ce que le festival soit repris à Palerme (ndlr : du 3 au 5 mai), pour les amoureux du cinéma français. Nous avons choisi les dates il y a un an, à ce moment-là nous ne savions pas encore que ça allait être un weekend très chargé pour la béatification de Jean-Paul II.
Quelle est son importance dans les relations franco-italiennes ?
L'Ambassade a voulu montrer le meilleur, pour qu'il y ait un réel dialogue entre nos sociétés, et créer un festival français en Italie qui permette de faire connaître les films français aux Italiens, comme le fait le festival d'Annecy en faisant découvrir le cinéma italien au public français. Il existe toujours une curiosité mutuelle entre les deux pays, et le cinéma est un vecteur culturel très important pour montrer la France d'aujourd'hui. On souhaite faire travailler ensemble plus de réalisateurs, scénaristes, français et italiens, pour reprendre la tendance qu'il y a pu avoir auparavant, créer des rencontres. Par exemple il y a deux ans nous avons lancé les Ateliers farnèse, dont l'objectif est de faire travailler ensemble des scénaristes français et italien. La deuxième édition est en "construction" et financée par le CNC, entre autres. Nous sommes à la recherche de sponsors.
Ce festival est l'occasion de découvrir des films inédits en Italie, pourquoi le cinéma français est il si peu distribué en Italie ?
Tout d'abord il y a une vraie machine américaine efficace, un géant de la distribution qui fait que le cinéma avec moins de moyens, un budget minimal accordé à la publicité, est laissé de côté. C'est dommage car ce cinéma de qualité est peu connu finalement. Un des objectifs du festival est d'ailleurs de montrer les films pour en assurer la distribution par la suite, notamment grâce au Mini marché organisé par Unifrance (du 28 au 29 avril) favorisant la rencontre de professionnels du cinéma. Nous souhaitons faire de ce festival un rendez-vous régulier, tous les ans.
Comment jugez vous le cinéma français par rapport au cinéma italien ?
Il y a un retour du cinéma français, de sa croissance. Je dirais qu'il existe une sorte de renouveau, avec des films de genres très différents, on assiste à une nouvelle phase. Il y a bien sûr les comédies, mais aussi de très bons thrillers, notamment A bout portant, qui sont sortis récemment.
Quel est pour vous le film à ne pas manquer du festival ?
On m'a dit beaucoup de bien de Poupoupidou, qui est apparemment remarquable. On l'a d'ailleurs choisi pour l'affiche. Je pense que ce sera un beau rendez-vous.
Article du jeudi 21 avril: Rendez-vous du 27 avril au 1er mai
Karolyn Simon (www.lepetijournal.com/rome.html) Mercredi 27 avril 2011




































