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Octobre Rose - le tatouage pour oublier le cancer du sein

Pour certaines femmes, le tatouage de l’aréole et du mamelon est un moyen de se réapproprier son corps après un cancer. En fonction de la patiente, du stade de la maladie et des traitements reçus, le support de ce tatouage varie. Plusieurs options s'offrent à elles. Certaines envisagent rapidement la reconstruction mammaire et le tatouage sur la prothèse. D’autres, par choix, ou plutôt souvent par résignation, optent pour un tatouage à même le torse, par refus de nouvelles opérations qui pourraient rallonger encore le processus.

Léa Degay - tatouage Léa Degay - tatouage
Isabelle en plein travail. Photo : Léa Degay (CC BY NC SA)
Écrit par Léa Degay
Publié le 9 octobre 2024, mis à jour le 10 octobre 2024
Viviane admire de plus près le réalisme du tatouage terminé. Photo : Léa Degay (CC BY NC SA)
Viviane admire de plus près le réalisme du tatouage terminé. Photo : Léa Degay (CC BY NC SA)

 

La reconstruction mammaire dure au moins deux ans et s'avère aussi bien physiquement que psychologiquement éprouvante. Des informations fréquemment dissimulées par les chirurgiens pour préserver les patientes et éviter de les inquiéter. Le tatouage, étape finale de ce processus, permet souvent à ces femmes de se retrouver face à leur nouveau corps et de renouer avec leur image. 

Isabelle Paelinck est artiste de formation et il y a une dizaine d’années, elle s'est reconvertie dans le tatouage reconstructeur et réparateur. Pour elle, l'important est d'établir une relation de confiance avec ses patientes, dans une approche empreinte de bienveillance.

 

Isabelle en plein travail. Photo : Léa Degay (CC BY NC SA)
Isabelle en plein travail. Photo : Léa Degay (CC BY NC SA)

 

En Belgique, son métier n’est pas commun. Seulement une dizaine de personnes l’exercent. « Parfois, mon travail est difficile. Psychologiquement, ça peut vite devenir lourd. Accompagner des femmes en fin de parcours pour leur permettre de se réapproprier leur corps, cela revient pour elles à refermer une parenthèse ouverte depuis bien trop longtemps ». 

 

Bien que le cancer du sein soit une épreuve différente pour chaque femme, il existe un point commun : plus rien ne sera jamais comme avant. Après la maladie, il faut apprivoiser son nouveau corps. Il n’existe pas de retour « à la normale ». 

 

Viviane admire de plus près le réalisme du tatouage terminé. Photo : Léa Degay (CC BY NC SA)
Viviane admire de plus près le réalisme du tatouage terminé. Photo : Léa Degay (CC BY NC SA)

 

 

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