Édition internationale

Le challenge de la rentrée pour le couple et la famille en expatriation

La rentrée, ce mot qui sonne comme un retour à la “vraie vie” après une parenthèse estivale plus ou moins longue. Chez les Français de l’étranger, certains ont eu la chance de profiter de deux mois en France, d’autres seulement deux petites semaines de pause avant de replonger dans la frénésie du quotidien. Et quelle frénésie !

la jungle urbaine de Singapour la jungle urbaine de Singapour
Écrit par Cyrielle Augier
Publié le 18 septembre 2025, mis à jour le 30 septembre 2025

By Cyrielle Augier Retaureau, Sexothérapeute & thérapeute de couple, fondatrice de L’atelier Sexo : @atelier_sexo / @cyrielle nyc


 

 

 

Les WhatsApp de parents d’élèves qui redémarrent parfois même avant les profs...

 

La rentrée, c’est bien sûr la reprise des cours et du travail… mais c’est surtout la charge mentale qui explose. Les WhatsApp de parents d’élèves qui redémarrent parfois même avant les profs, les inscriptions aux afterschool qui vous font jongler entre piano, soccer et coding, les pick-up à organiser (qui prend quel jour ?), et la lunch box quotidienne qui revient en force. Avouons-le : personne n’avait vraiment hâte de recommencer à remplir ces boîtes à compote et à trancher les sandwichs à la chaîne.

Et pendant que vous essayez de vous souvenir du nom de la nouvelle maîtresse, le bureau vous rappelle lui aussi à l’ordre. Les objectifs annuels tombent comme une douche froide, avec ce petit coup de pression dès Octobre… en même temps que vous découvrez qu’un tiers de vos collègues ont disparu (et ne seront pas remplacés). Il ne manquerait plus que les enfants attrapent des poux à l’école avec un traitement hors de prix pour compléter ce joli tableau avant  Noël …

 

 

la jungle urbaine de la rentrée en haut d'un immeuble

 

 

Comment survivre à la jungle de la rentrée ?

La clé, c’est de ne pas tomber dans le piège du “chacun pour soi”. La rentrée peut vite devenir un terrain de reproches dans le couple ou la famille : “Tu n’aides pas assez”, “Tu ne vois pas tout ce que je fais”. Mais soyons clairs : “aider” n’est pas suffisant. Être en charge, c’est prendre une responsabilité de A à Z, sans attendre qu’on nous dicte chaque étape.

L’organisation est donc le mot d’ordre. Pas une organisation militaire et frustrante, mais une organisation intelligente :

  • Identifier les zones d’ombre (qui gère les jours où l’école ferme ? qui fait le back-up en cas de déplacement ?)
  • Prévoir du temps de qualité en famille, mais aussi du temps pour soi : sport, lecture, expo, méditation, peu importe, tant que ça recharge vos batteries.
  • Se rappeler que s’accorder ce temps n’est pas de l’égoïsme : c’est un service rendu à tout le monde. Un parent épuisé et frustré n’est pas un parent disponible ni un partenaire agréable.

 

 

On jongle avec mille casquettes : parent, collègue, logisticien·ne, chef·fe de projet familial et la tentation du burn-out guette à chaque coin de rue

 

 

la course de la rentrée

 

 

Retrouver du plaisir malgré la course

Face au mur de la rentrée, on a vite l’impression de perdre toute son énergie, tout son temps, et parfois même son couple. Alors comment ne pas se laisser avaler par cette spirale ? En intégrant dans l’organisation non seulement les tâches obligatoires, mais aussi le fun : des moments de complicité avec son/sa partenaire (un dîner, une date, un café volé en journée), des bulles de jeu ou de partage avec les enfants (sans téléphone ni planning à la minute près) et aussi des espaces et des moments pour respirer seul(e). Parce qu’une rentrée bien gérée, ce n’est pas seulement remplir des formulaires et préparer des lunch box. C’est aussi préserver son équilibre personnel, nourrir sa relation et donner du sens à cette course folle.

La rentrée en expatriation est une jungle où tout va trop vite, où l’on jongle avec mille casquettes : parent, collègue, logisticien·ne, chef·fe de projet familial et où la tentation du burn-out guette à chaque coin de rue. Pourtant, derrière ce chaos apparent, il y a une opportunité précieuse : celle de poser des bases solides pour l’année qui vient.

 

Organisation, communication, délégation et bienveillance : voilà les quatre piliers qui permettent de passer du mode survie au mode construction Organisation, pour anticiper, clarifier les rôles et libérer de l’espace mental. Communication, pour exprimer ses besoins sans reproches et ajuster les attentes entre partenaires, collègues ou enfants. Délégation, parce qu’être « in charge » ne veut pas dire tout porter seul·e, mais partager réellement la charge et laisser chacun contribuer à sa mesure. Bienveillance, enfin, pour accepter que tout ne sera pas parfait et qu’il y a de la valeur dans le “suffisamment bien”.

 

 

Et si cette année, au lieu de subir septembre, on choisissait de le réinventer ?

 

 

Au fond, il ne s’agit pas seulement de tenir jusqu’à Noël, en serrant les dents. Il s’agit de poser les fondations d’une année où chacun, parents comme enfants, partenaires comme collègues pourra trouver : sa place : un rôle clair et reconnu mais aussi son souffle - des moments de pause, de respiration, de « me time » sans culpabilité - et son plaisir c'est à dire du temps de qualité ensemble, des rituels partagés, des bulles de joie qui redonnent de l’énergie au quotidien.

Un seul mot d’ordre, donc : ORGANISATION… mais aussi connexion.


Connexion à soi, pour rester aligné·e avec ses besoins. Connexion à l’autre, pour que le couple et la famille avancent en équipe. Connexion au monde, enfin, pour profiter de la richesse de votre ville de résidence au lieu de s’y perdre. Et si cette année, au lieu de subir septembre, on choisissait de le réinventer ?

 

 

Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.