Emmanuel Macron annonce la reconnaissance officielle de l’État de Palestine à l’ONU en septembre 2025. Cette décision intervient après plus de 59.000 morts à Gaza et un blocage prolongé du processus de paix. La France devient ainsi le premier pays du G7 à franchir ce cap diplomatique, visant à relancer la solution à deux États dans un contexte international tendu.


Emmanuel Macron décide de reconnaître l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2025. Cette décision s’inscrit dans la continuité de la position française en faveur de la solution à deux États, soutenue depuis les accords d’Oslo de 1993. Jusqu’ici, Paris n’avait jamais franchi ce seuil symbolique. La guerre à Gaza, déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a provoqué un choc mondial et accéléré la prise de position française. Plus de 59.000 Palestiniens ont été tués, une crise humanitaire majeure s’aggrave et les négociations de paix restent bloquées. La France devient le premier pays du G7 à reconnaître officiellement la Palestine, rejoignant les 147 États membres de l’ONU déjà engagés.
Une décision française justifiée par la paix
Paris présente ce geste comme un soutien explicite au « camp de la paix », destiné à redonner du souffle à une diplomatie enlisée. L'Élysée prépare également, avec l’Arabie saoudite, une conférence internationale pour relancer le dialogue entre Palestiniens et Israéliens. Cette approche se veut multilatérale, stratégique, et alignée sur le droit international, selon les mots du président Macron, dans une lettre adressée au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas.

Réactions hostiles d’Israël et des États-Unis
La riposte israélienne est immédiate et virulente. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou accuse la France de « récompenser la terreur », estimant que la reconnaissance d’un État palestinien, dans le contexte actuel, servirait de tremplin à la destruction d’Israël. Des membres du gouvernement israélien évoquent une « trahison », et certains qualifient la France de complice du « terrorisme islamiste ». Washington n’est pas en reste. Le secrétaire d’État Marco Rubio dénonce une décision « imprudente », affirmant qu’elle « nourrit la propagande du Hamas ». La reconnaissance française met à l’épreuve la solidité de ses relations avec ses alliés historiques, tout en soulignant les lignes de fracture au sein de la communauté internationale.
Un soutien international fragmenté mais croissant
Des pays arabes comme l’Arabie saoudite et la Jordanie saluent l’initiative française. L’Union européenne reste divisée. L’Irlande, l’Espagne et la Norvège reconnaissent l’État palestinien en 2024, mais l’Allemagne s’oppose fermement à toute reconnaissance sans négociations de paix. Au Royaume-Uni, des voix s’élèvent au Parlement pour suivre l’exemple français. En France, Emmanuel Macron fait face à une opposition interne, notamment à l’extrême droite, où Marine Le Pen dénonce « la reconnaissance d’un État terroriste ». Certains observateurs voient dans cette décision un pari calculé. Elle vise à faire pression sur Israël, relancer un processus diplomatique moribond et répondre à l’indignation mondiale face aux souffrances des civils à Gaza.
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