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Législatives 2024 - Yohann Castro (LR) : "Pas de technocrates, ni d'hors sol."

Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Yohann Castro, candidat du parti Les républicains pour la 5ème circonscription (Andorre, Espagne, Monaco, Portugal), a répondu à nos questions.

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Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Yohann Castro, LR, 5ème circonscription.
Écrit par Léa Degay
Publié le 21 juin 2024, mis à jour le 26 juin 2024

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m'appelle Yohann Castro, j'ai 39 ans et j'habite à Madrid depuis 15 ans avec mes 3 enfants, tous nés en Espagne. Directeur des relations institutionnelles d'un grand groupe français jusqu'en 2024, je suis aujourd'hui auto-entrepreneur. Je suis également conseiller du Commerce extérieur de la France en Espagne, réserviste citoyen auprès de la Mission de défense, membre de l'Institut des Études de la Démocratie au Centre d'Économie Politique de l'Université CEU San Pablo de Madrid et expert en Taekwondo.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Par mon parcours personnel et professionnel, j'ai une double culture qui dans l’actualité me permet d’avoir un rapport particulier avec notre 5ème circonscription des français établis hors de France et qui en effet rend ma candidature légitime.
Fils et petit-fils de Pieds-noirs, mes grands-parents étaient de Altea (Alicante) et de Durcal (Grenade). J'ai passé toutes mes vacances d'été chez ma grand-mère à Venta de Baños (Palencia) et mes deux frères, eux, ont épousé des Portugaises de Guarda et de Ponte de Lima. C'est dire si je connais bien notre circonscription !

Puis, comme tous nos compatriotes je suis passé dans ma vie par différentes étapes. J'ai rencontré les mêmes problèmes et les mêmes difficultés : La scolarité de mes enfants, les démarches administratives, le logement, l'accès au prêt immobilier, la santé, l'emploi...autant de sujets que je maitrise parfaitement pour avoir dû les gérer. Par exemple, ma grand-mère a vécu chez mois les 3 dernières années de sa vie et nous avons dû faire face aux problèmes de soins, de retraite (France-Espagne), administratifs et funéraires.

Le député des Français de l'étranger n'est pas un député comme les autres. Il doit venir en aide à des français résidant dans plusieurs pays, ayant des problèmes différents que ce que nous pourrions avoir en métropole.

 

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

C’est simple. Je ne veux pas laisser cet héritage là à mes enfants. Les extrêmes sont aux portes du pouvoir et mon grand-père ne s’est pas battu pour rien. Ensuite, le bilan du député sortant est catastrophique, il est d’ailleurs classé parmi les 150 députés les moins actifs. Les Français de notre circonscription ont besoin d’un député qui règle leurs problèmes du quotidien.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?

Comme mentionné auparavant, j’ai rencontré les mêmes problèmes que nos compatriotes. J’ai développé un réseau sur la circonscription comportant des acteurs français mais aussi d’autochtones. Ce qui me permet de pouvoir intervenir de manière efficace sur les dossiers. Par exemple, nous sommes intervenus de nombreuses fois sur des dossiers de bourses universitaires ou encore sur l’accompagnement administratif.

 

Comment voyez-vous le mandat de député ?

Le député doit absolument être au service, au contact, des français de la circonscription. Pas technocrate, pas hors-sol et au cœur de nos préoccupations.

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?

L’un des défis est sans doute le pouvoir d’achat en baisse. Le prix du logement est en hausse partout, avec des hausses spectaculaires à Madrid et à Lisbonne par exemple. Il nous faut trouver des solutions pour protéger le pouvoir d’achat des français de l’étranger: les frais liés au service public doivent être remis sous contrôle, surtout les frais de scolarité qui pèsent très lourd dans le budget des français. Quant à la fiscalité, nous défendons l’exonération de CSG - CRDS pour les revenus de source française. C’est une véritable aberration que nous devons corriger et je me battrais pour cela. 

Ensuite, nous voulons faire contrepoids à la ligne politique des extrêmes s’ils arrivent au pouvoir, ce qui est malheureusement probable : Faire entendre les considérations de nos administrés pour faire bouger les lignes au niveau national. Ramener un esprit républicain dans un débat politique qui va sans doute s’hystériser.

Nous devons protéger les échanges commerciaux avec la France, car si le RN passe il voudra mettre en place des mécanismes de préférence nationale qui seront défavorables aux entrepreneurs français installés á l’étranger.

De même, un grand défi sont les lourdeurs administratives exacerbées, ainsi que l’accès aux services consulaires pour les français de l’étranger. Nous nous devons de changer cela en faisant des consulats de véritables mairies et avec une simplification des démarches en favorisant l’usage d’internet. Malgré une grande efficacité, les services consulaires sont débordés et manquent de moyens humains et techniques, nous devons les soutenir.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Très simplement, j’ai une équipe qui m’aide et qui essaie de capter au mieux les problèmes à régler. Je serai dès la semaine prochaine en déplacement (Lisbonne, Algarve, Barcelone, Monaco, Alicante/Dénia, Madrid).

Mes soutiens sont des locaux implantés depuis des années, avec une expérience de terrain. Nous avons le soutien des sénateurs Frassa et Le Gleut (Les Républicains), Laurent Goater (représentant des LR de notre circo), Françoise Conestabile (Présidente UFE Lisbonne), Olivier Bertin, Antoine Buttin à Porto, Bernard Paret (ancien directeur au Lycée Français de Madrid) à Malaga, Catherine Celma (Fondatrice de l’association des Français de Dénia), Pierre Olivier Bousquet, Yusil Gascon et Yann Dublanche à Barcelone, Antoine de Fontanges à Madrid, Christophe Frassa à Monaco etc ... Impossible de tous les nommés, mais nos soutiens sont chaque jour de plus en plus nombreux. D’ailleurs un groupe de jeunes étudiantes a lancé hier un comité de soutien “les jeunes avec Yohann”.

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

Les axes de travail sont au nombre de 8 et ce sont les piliers de mon programme :

1) Amélioration des services consulaires ; 

2) Œuvrer pour les entreprises françaises à l’étranger ;

3) Agir sur la fiscalité ;

4) L’emploi ;

5) L’éducation ; 

6) le social ;

7) l’environnement ;

8) la santé.

(Le programme détaillé se trouve sur notre site web www.yohanncastro.fr)

Contrairement au député sortant, nous pensons qu’être présents à tous les événements, inaugurations et autres mondanités ne suffit pas. Il faut agir et pour ce faire il faut avoir les soutiens suffisants dans les institutions, ce qui n’est pas son cas, d’où son bilan.

Nous souhaitons également travailler d’une manière novatrice, la plus démocratique qu’il soit. Nous voulons organiser des débats publics auxquels tout le monde pourra prendre part. 

Ce ne sera pas des "coups de communication” sans lendemains comme notre président a pu le faire, mais un engagement dans la durée avec des sessions de travail périodiques, qui suivront un calendrier que nous définirons ensemble, avec mes administrés et dont les résultats seront rendus publics régulièrement.

Ainsi, nous prioriserons les préoccupations des Français de notre circonscription et agirons en transparence et en dialogue.

 

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