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Législatives 2024 - Marie-Julie Jacquemot, "Volt construit l'Europe du futur"

Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Marie Julie Jacquemot, candidate du parti Volt pour la 6ème circonscription (Suisse et Liechtenstein), a répondu à nos questions.

marie julie jacquemotmarie julie jacquemot
Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre de Marie-Julie Jacquemot, Volt, 6ème circonscription.
Écrit par Léa Degay
Publié le 21 juin 2024, mis à jour le 16 juillet 2024

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis une Française de l'étranger habitant Berlin, en Allemagne, depuis presque 15 ans, mère de deux garçons binationaux et travaillant pour des projets européens dans le domaine de l'éducation supérieure. François Aubriot, mon suppléant, est un Français de Suisse depuis plus de 3 ans, très à même des défis et des chances des Françaises et Français de la circonscription. Nous sommes membres de Volt, un mouvement qui rassemble à travers l'Europe les partisans d'une politique innovante, écologique et ouverte. Volt, c'est le parti qui construit l'Europe du futur et réinvente la politique au 21ème siècle.

 

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Être Françaises et Français de l'étranger, cela ne veut pas dire loin des yeux loin du cœur ! Au contraire, nous sommes des citoyennes et citoyens actifs en faisant par exemple la promotion de la culture et la langue française, en s'entraidant et des conseils sur des sujets tels que l'emploi, les assurances, le retour en France (ou non) ... Nous sommes parents d'enfants du monde pour lesquels la France est une partie de leur identité, même sans y vivre. Je vois avec inquiétude la montée des extrêmes en France et en Europe. La possibilité d'avoir un gouvernement d'extrême-droite dans les semaines à venir qui remettrait en cause les valeurs même de l'Europe me pousse à porter haut et fort les couleurs de Volt pour cette élection législative, par respect pour nous et nos enfants. Volt apporte une alternative au fractionnalisme des partis actuels. Si nous voulons de l'espoir, il faut l'apporter nous même au lieu d'attendre que la situation en France change toute seule.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Avec les membres de Volt France, nous avons longuement réfléchi au pour et contre candidater aux élections législatives anticipées et si oui, dans quelles circonscriptions. Nous sommes tombés d'accord sur le fait que nous allions nous présenter dans les circonscriptions où l'extrême-droite est faible et n'a que très peu de chances d'arriver au second tour et de présenter notre programme, force progressiste et innovante, loin des extrêmes. Connaissant l'initiative Europe de nos amis de Volt Suisse, nous avons décidé de candidater pour cette circonscription. Nous souhaitons donc, de par ma candidature, donner de la visibilité à notre parti paneuropéen qui s'engage pour la première fois dans des élections législatives dans cette circonscription. Je ne vis pas dans la circonscription mais j'ai des amis et de la famille de Suisse et suis sensible de par mon travail aux défis auxquels la Suisse fait face, spécialement au niveau de la recherche et de l'éducation supérieure.



En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?

Étant Française de l'étranger depuis 15 ans, je partage le quotidien et les préoccupations mais aussi les souhaits des Françaises et Français de l'étranger. Des notes du baccalauréat à traduire pour avoir les papiers nécessaires pour étudier au besoin de fournir des justificatifs de domiciles ou des RIBs que je n'ai pas en passant par le défi de scolariser des enfants dans des crèches / écoles soutenant l'apprentissage de la langue française. Et je ne parle pas d'un possible retour en France au vu des délai et challenges administratifs, en particulier concernant l'assurance maladie, les droits au chômage ou même la retraite...et cela n'est pas tout : le tissu associatif des Françaises et Français de l'étranger est très dense et n'est que peu valorisé, quand on voit la seule subvention possible (STAFE) demande de mettre 50% du financement soi-même. Où est la reconnaissance des personnes bénévoles ? Vous voyez, il y a du pain sur la planche pour nous faciliter la vie et les démarches à l'étranger !


Comment voyez-vous le mandat de députée ?

En plus de la formalité du mandat de députée - représenter la Nation, participer à l'exercice de la souveraineté nationale en votant la loi et contrôlant l'action du gouvernement -  je compte défendre les valeurs de Volt qui sont des valeurs sociales, écologiques et paneuropéennes au plus près des concitoyennes et concitoyens de la circonscription et faire remonter leurs doléances et propositions pour simplifier et améliorer leurs vies. Nous sommes un parti progressiste et plutôt pragmatique et qui sait travailler ensemble et en coalition pour faire avancer les choses !

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?

Il faut impérativement améliorer l'administration consulaire et la simplifier ainsi qu'encourager la mobilité de tous, en particulier pour les jeunes et garantir et protéger la libre-circulation des biens et des personnes. Point non moins important, nous souhaitons créer une commission spéciale pour les familles européennes, composées de parents de nationalités différentes, pour défendre les droits des Français.es de l'étranger et de leur famille en cas de divorce, de déchirement sur la garde des enfants ou de violences.

De plus, au vu des conflits actuels et de la situation isolée de la Suisse en tant qu'État neutre, il est important de renforcer les liens la Suisse avec l'Union européenne, comme grâce à l'initiative Europe portée par Volt Suisse.  La France doit avoir des positions claires et soutenir les Françaises et Français de l'étranger en cas de situation politique délicate.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Des citoyens membres de des partis de Volt partout en Europe nous soutiennent, comme les membres de Volt Suisse. Cependant, faire une campagne totalement inattendue nous pousse à nos limites : nous ne sommes pas des personnalités politiques mais travaillons tous et cherchons des subventions : chaque candidate ou candidate doit payer les bulletins de vote, les circulaires et les affiches – ce qui bien entendu crée une grande inégalité entre les petits partis, comme le nôtre et les partis plus établis qui ont aussi des personnes employées directement... Nous essayons donc de jongler au mieux avec les préoccupations du quotidien: le concert des enfants pour la fête de la musique, les deadlines au travail, les vacances qui arrivent...et les impératifs de la campagne. On donne tout au maximum car nous voyons et croyons en l'importance de Volt et du Front européen pour ces élections !

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élue ?

Les grands axes de travail sont directement définis par les défis auxquels sont confrontés les Françaises et Français de la circonscription: garantir et protéger la libre-circulation en toutes circonstance, faciliter l'arrivée en Suisse / Liechtenstein et le retour en France au niveau des services administratifs, maintenir et développer le réseau français d'enseignement à l'étranger, soutenir les familles composées de parents de nationalités différentes dans leur parcours de vie (enfants, adoption, divorce, décès) et consolider le réseau associatif en offrant un soutien digne de ce nom de la part de l'État. 

 

 

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