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Législatives 2024 - Jean de Veron : "député : une responsabilité majeure"

Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Jean de Veron, candidat Union des droites (LR/RN), pour la 10ème circonscription (Afrique du sud, Bénin, Emirats Arabes Unis, Egypte et tout le reste de l'Afrique), a répondu à nos questions.

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Écrit par Léa Degay
Publié le 28 juin 2024

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Jean de Veron, j’ai grandi à Prague dans une famille de Français de l’étranger, depuis la fin de l’école primaire jusqu’à mes études supérieures. Diplômé de l’ESSEC, j’ai commencé ma carrière à l’étranger et ai travaillé dans différents groupes internationaux et dans des secteurs variés, tels que les produits d’hygiène, de soins et d’entretien (Procter & Gamble), l’industrie pharmaceutique (Sanofi Pasteur) et l’artisanat d’exception (Hermès). J’ai ensuite rejoint le ministère des Armées où j’ai travaillé pour l’État-major des armées puis à la Direction des affaires financières sur la programmation budgétaire. Actuellement, je suis conseiller technique au Parlement européen, à Bruxelles, sur les questions liées à la santé et à l’écologie.

 

Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Je souhaite me présenter aux prochaines élections législatives pour défendre très concrètement des mesures afin d’améliorer les conditions de vies des Français de l'étranger. Le système actuel ne prend pas bien en compte leurs situations diverses. Les démarches sont souvent compliquées, les dysfonctionnements persistent. Or les Français de l’étranger participent au rayonnement de notre pays, il est donc bien normal qu’ils se sentent soutenus, incités financièrement et aidés dans leurs projets. Je suis déterminé à représenter leurs intérêts et à œuvrer pour améliorer leur qualité de vie.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Mon attachement à la 10ème circonscription des Français de l’étranger s'est renforcé lors de mes missions avec la Marine nationale en Afrique centrale et australe, notamment dans le Golfe de Guinée et jusqu'en Angola. Ces expériences m'ont permis de rencontrer et de côtoyer les Français vivant dans ces régions et de comprendre les réalités sur le terrain et les besoins spécifiques.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?

Je suis moi-même un Français de l’étranger. Ce terme même de « Français de l’étranger » regroupe d’ailleurs des situations très hétérogènes. Certains Français bénéficient de contrats internationaux avec un certain nombre d’avantages. Et d’autres Français de l’étranger travaillent dans le cadre de contrats locaux et peuvent se retrouver en grande difficulté financière pour couvrir leurs frais de santé par exemple ou s’inscrire dans des lycées français qui restent très onéreux pour les familles (supérieurs à 10 000€ très souvent).

J’ai moi-même personnellement dû faire face à des problèmes financiers lorsque j’ai commencé à travailler à l’étranger en n’ayant pas réussi à me faire rembourser des soins dentaires, ce qui m’a mis en difficulté.

Je constate donc que le système français pour accompagner les expatriés n’est pas adapté et ne s’améliore pas. C’est aussi pour cela que j’ai décidé de m’investir en politique dans une circonscription de Français de l’étranger, pour leur permettre de bénéficier de meilleures conditions de vie, et en particulier du remboursement des frais de santé et de l’accès à une éducation d’excellence et gratuite !

 

Comment voyez-vous le mandat de député ?

Le mandat de député est pour moi une responsabilité majeure. Il s'agit de représenter fidèlement les intérêts de mes concitoyens, d’être à leur écoute, et de porter leurs voix au sein de l'Assemblée nationale. Ayant moi-même vécu dans ces conditions et rencontré des difficultés similaires, je serai un député de terrain, proche de leurs préoccupations et travaillant activement sur des réformes nécessaires.

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?

Les défis pour les Français de cette circonscription sont multiples. Ils incluent l’accès à une éducation de qualité et peu onéreuse pour les familles et leurs enfants qui seront les forces de la nation de demain ; la fiscalité, avec des impositions parfois injustes, et l’accès à des soins de santé adaptés et les démarches facilitées pour qu’ils soient pris en charge et remboursés. Bien-sûr, la sécurité doit être garantie dans certaines régions. Il est également essentiel de soutenir les entrepreneurs, de les inciter à créer de la croissance, des emplois et de l’activité, et de faciliter leurs démarches administratives.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Ma campagne est organisée autour d’une équipe dynamique de bénévoles et de professionnels, ainsi que le soutien d'entrepreneurs et de familles de Français expatriés. Ensemble, nous travaillons à mobiliser les électeurs et à diffuser nos propositions qui ont bien souvent du mal à atteindre les électeurs potentiels car les moyens sont limités et la circonscription est immense avec 49 pays. Or chaque voix des Français de l’étranger est cruciale dans ce scrutin pour remettre de l’ordre et redresser le pays, ce qui va aussi permettre aux Français de l’étranger, s’ils le souhaitent, de rentrer en France dans des conditions favorables, et aujourd’hui d’améliorer et de faciliter leurs démarches.

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

Les axes de travail que je veux défendre sont les suivants :

·  Éducation : favoriser l’accès à une éducation d’excellence pour tous et peu onéreuse par une baisse significative des frais de scolarité et une meilleure attribution des bourses scolaires. Je souhaite même aller plus loin en visant la gratuité de la scolarité pour tous les citoyens Français de l’étranger, de la maternelle à la terminale, dans les établissements en gestion directe.

L’école publique est gratuite en France, elle devrait l’être aussi pour les Français de l’étranger !

·  Santé : permettre à tous les Français de l’étranger, par une réforme de la sécurité sociale et de la Caisse des Français de l’étranger (CFE), de pouvoir couvrir leurs frais de santé dans des établissements de soins internationaux qui sont souvent très onéreux et de revenir en France pour se soigner en cas de problèmes graves avec des démarches simplifiés.

La santé ne doit pas être un problème pour les Français de l’étranger !

· Fiscalité : rétablir une fiscalité plus juste et plus adaptée aux Français de l’étranger. Nous supprimerons la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) pour les Français de l’étranger. Nous mettrons fin aux discriminations fiscales injustes que vous subissez.

Comme pour un citoyen français en France, un Français de l’étranger doit payer des impôts adaptés à ses revenus !

· Soutien aux entrepreneurs : inciter les entrepreneurs français de l’étranger (EFE) à développer leur activité en créant de nouvelles entreprises françaises à l’étranger ou des succursales d’entreprises française à l’étranger, et en aidant les entrepreneurs français qui travaillent dans des entreprises étrangères. Nous soutiendrons les entrepreneurs français de l'étranger dans toutes leurs démarches, car ils participent au rayonnement international de notre pays.

Les entrepreneurs expatriés sont les piliers de notre rayonnement économique, les démarches doivent leur être facilitées !

 

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