L'année 2025 a marqué nos habitudes et nos fils d’actualité ! Entre les technologies qui semblent sorties d’un film, les boxs du peuple qui font le buzz sur TikTok, les marathons qui rassemblent des foules ou encore les débats sur la parentalité, cette année a été rythmée par des phénomènes qui ont fait parler. Certaines se sont imposées avec force, d’autres ont créé le buzz ou suscité le débat. Découvrez le top 5 des phénomènes qui ont marqué 2025


La méta-tendance démesurée de l'intelligence artificielle
Comment parler des tendances 2025 sans évoquer l’IA ? Cette année, elle s’impose partout, parfois même là où on ne l’attendait pas. Elle transforme le fonctionnement de nombreux domaines et s’infiltre partout, jusqu’à faire évoluer les pratiques.Selon une étude menée par la plateforme de musique Deezer dans huit pays, 97 % des auditeurs ne parviennent pas à distinguer un morceau créé par un humain d’un titre généré par une IA. La production musicale automatisée continue de se développer : des dizaines de sites proposent désormais des générateurs de musique. La plateforme elle-même voit apparaître environ 40.000 nouveaux titres chaque jour issus d’algorithmes. La musique n’est toutefois pas le seul domaine où l’IA commence à occuper une place importante.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 1, 2025
En politique, cet outil puissant est devenu un véritable amplificateur, surtout pour ceux qui maîtrisent déjà l’art du buzz. Même le président américain Donald Trump se donne aux joies de la génération de photos. Sur X, le magnat des médias a fait de nouveau sensation en détournant un règlement judiciaire avec YouTube, en octobre 2025. Après que la plateforme a accepté de verser 24.5 millions de dollars pour clore son procès lié à la suspension de sa chaîne, Trump a publié un mème le montrant recevant symboliquement un chèque géant.
Au-delà de la politique et de la culture, l’IA s’étend désormais à des secteurs plus sensibles comme la finance. L'intelligence artificielle impacte des secteurs à plusieurs milliards de dollars en s'occupant de missions complexes, telles que l'analyse des risques, l'automatisation des investissements ou encore de recommandations d'investissement. Le terme “bulle IA” est notamment beaucoup revenu dans l’actualité, l’ampleur de cette bulle a été source d’inquiétude au sein du secteur financier et technologique.
Est-ce qu’une bulle IA gonfle dans le monde ?
L’envers du décor de l’Ultra fast fashion
Une veste à moins de 7 euros, des tennis à 5 euros, un T-shirt à 2 euros ! L’ultra fast fashion repose sur la production massive et ultra-rapide de vêtements à bas prix, souvent au détriment des conditions sociales et environnementales. La surproduction et la surconsommation de vêtements avaient déjà atteint un sommet avec la fast fashion, mais l’arrivée récente des enseignes d’ultra fast fashion a poussé ce phénomène encore plus loin. Un Français sur quatre cède à l’ultra fast fashion, selon Ipsos BVA, une plateforme d’études de marché et des sondages d’opinion.
En France, la marque chinoise Shein pèse 1/3 du marché de l'ultra fast fashion, selon Nielseniq, une entreprise de services et d'informations économiques. Derrière les prix attractifs qui répondent aux tendances éphémères se cachent des conséquences destructrices : certaines ouvrières ne toucheraient que quelques centimes d’euro par vêtement et travaillent jusqu’à 18 heures par jour, selon le documentaire britannique “Inside the Shein Machine : Untold” diffusé sur Channel 4 en 2022.

Ces entreprises d’ultra fast fashion exploitent des usines dans des pays ou des communautés avec une législation inexistante pour les travailleurs (notamment en Thaïlande, au Bangladesh ou la communauté Ouïghoure en Chine). L’usage massif de pétrole et de produits chimiques dans les textiles, souvent dangereux comme le cadmium, le plomb ou le formaldéhyde, affecte la planète.
Fast fashion chinoise : la France veut légiférer, Shein contre-attaque
Même à Paris, la capitale du luxe, l’ultra fast fashion continue de faire polémique. En novembre 2025, l’ouverture d’un magasin Shein au BHV dans le Marais a attiré plus de 150.000 visiteurs en seulement quinze jours, selon L'indépendant. Cette inauguration a provoqué le départ de plusieurs marques pour différents motifs. Les parfumeries Dior et Guerlain ainsi que le groupe SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot) ont quitté l’espace en raison de retards de paiements répétés au profit du géant chinois, tandis qu’AIME et Talm ont refusé d’être associées au symbole de l’ultra fast fashion jugée déloyale et polluante.
Les conséquences commencent à se faire sentir : en novembre 2025, 7 Français sur 10 se disent favorables à des mesures pour freiner l’expansion des géants asiatiques Temu et Shein, selon un sondage Ipsos BVA.
Le marathon devenu un phénomène de masse
Ce qui n'était autrefois qu'un loisir de niche est aujourd'hui un phénomène international. Ces dernières années, une nouvelle tendance s'est emparée de la communauté des coureurs : les marathons. Les grandes villes continuent d’attirer les foules avec leurs marathons emblématiques. En 2025, le Marathon de Paris rassemble plus de 56.000 coureurs, selon Marathons.com .
Aujourd'hui, les sportifs accordent une importance particulière à leur équipement, aux courses qu’ils choisissent et à tout ce qui touche à leur entraînement. Un phénomène de société qui fait grimper les prix, notamment avec une demande toujours plus forte. Le panier moyen peut s'élever à 524 €, incluant l’achat de chaussures et vêtements de sport, les inscriptions aux courses et les accessoires.Il devient même très difficile de mettre la main sur un dossard. À Nice, la mythique Prom’Classic a écoulé ses 15.000 places en trois jours, tandis que le 20 km de Paris affichait complet des mois à l’avance, malgré un tarif de 135€. Il y a encore quelques années, un passionné pouvait dénicher des places pour n’importe quelle course entre 40€ et 50€.
@runwithphoebe I thought I’d made it 4km in 🥰 #sydneymarathon #sydneyaustralia #marathon #marathontraining #runner ♬ original sound - ʚĭɞ
Ces prix s’expliquent par la popularité croissante des marathons sur les réseaux sociaux. Avec le #marathon qui regroupe plus de 1 million de vidéos sur Tik Tok et plusieurs millions de likes et de visionnage. Le marathon est devenu une tendance virale qui encourage l’effort physique. Cette course présente également des bienfaits mentaux et psychologiques, comme la réduction du stress, ainsi que des avantages pour la santé, notamment la diminution du risque de maladies cardiovasculaires.
Fast-food et les “box du peuple” : plus c’est gros, moins c’est cher
Tout a commencé avec les chaînes de fast-food Nach! et Drima Grill et leurs fameuses “box du peuple”. À l’intérieur : un sandwich, des “tenders” de poulet panés, parfois découpés, une copieuse portion de frites nappées de cheddar ou de sauces secrètes, et une boisson souvent sucrée. Tout cela à moins de 10€. Aujourd’hui, les géants du fast-food ont suivi le mouvement : Burger King, par exemple, propose des box avec trois ou neuf “baby” burgers.
Mais les box de fast-food ne se limitent pas aux sandwichs et aux frites. Certaines enseignes, comme Tasty Crousty, proposent même des bols de “riz crousty” d’une taille impressionnante, dépassant le kilo par portion. Nappé de sauce à la crème, de sauce chili-thaï, agrémenté d’oignons frits et de tenders de poulet découpés, ce plat déchaîne les internautes avec des milliers de dégustations filmées sur les réseaux sociaux.

Et le succès de ces plats ne tient pas seulement à leur taille XXL, mais aussi à leur prix ultra abordable pour la quantité servie. Une formule qui séduit particulièrement les étudiants ou ceux qui veulent se faire plaisir sans faire exploser leur budget.
Ces box restent très riches en calories, en graisses et en sucres, ce qui peut rapidement alourdir l’addition côté santé si on en abuse. Bien sûr, ces plats peuvent faire plaisir à l’occasion, mais mieux vaut que cela reste ponctuel ou compensé par des choix plus équilibrés le reste du temps, pour éviter que ces excès ne deviennent une habitude.
Devenir parent : une option de plus en plus discutée
Coût de la vie, charge mentale, carrière, manque de temps ou de libido… De plus en plus de femmes renoncent à la parentalité Selon une étude de l’Hexagone, un observatoire statistique qui dresse un portrait de la France à partir de données chiffrées et factuelles, 13% des femmes déclarent ne pas vouloir d'enfant en 2025.
Derrière ces chiffres, il ne s’agit pas d’un rejet de la parentalité, mais plutôt d’un changement des normes sociales. La pression sur les femmes autour de la maternité et du désir d’enfant n’est plus la même qu’il y a vingt ans, et le choix de ne pas avoir d’enfant est aujourd’hui mieux accepté. Dans ce contexte, beaucoup privilégient désormais leur vie personnelle (voyages, amis, carrière, etc…)

Les inégalités entre hommes et femmes jouent encore un rôle important. Beaucoup d’entre elles ne se sentent tout simplement pas prêtes à devenir mères, un sentiment moins courant chez les hommes vis-à-vis du rôle de père. Ce ressenti se fait particulièrement sentir chez les jeunes générations. L’inégale répartition des tâches à la maison et avec les enfants rend la maternité plus difficile à envisager pour certaines, et semblent de plus en plus déconnectés des envies et des aspirations des femmes d’aujourd’hui.
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