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Les meilleurs bistrots à découvrir à Paris

Chez Savy, l'un des bistrots à ParisChez Savy, l'un des bistrots à Paris
Écrit par Raphaëlle Choël
Publié le 19 janvier 2023, mis à jour le 20 janvier 2023

Si les tables internationales sont légion à Paris, rien de plus savoureux qu'un bistrot français. lepetitjournal.com vous propose une sélection à savourer sans modération. Adeptes du comfort food, à vos fourchettes !

 

Savy, depuis 1923 !

Portés par le grand retour des brasseries parisiennes dans un esprit bouchons lyonnais,
bouillons et autres estaminets chers à nos coeurs, voici un restaurant aux plats gourmands. On y sert une cuisine typique, généreuse et traditionnelle, réinterprétée avec classicisme et surprise.
Au Savy, le chef joue des saveurs auvergnates qui firent le succès du lieu à ses débuts, mais pas seulement. Son steak tartare au couteau (22€) côtoie un maigre cuit à la perfection sur un lit de lentilles ; il y a également la version cocotte de légumes de saison crème de potimarron (19€), un régal de réconfort. Une poêlée d’escargots à l’ail des ours et roquette (14.5€) se dispute les faveurs des convives avec l’épaule d’agneau fondante cuisson 7h (32€). Idem pour la tartare de daurade au gingembre et citron vert (18€), la mousse au chocolat Valrhona (12€) ou le fameux riz au lait qui a sa réputation (10€). Le tout se déguste dans un cadre Art-Déco pur jus aux banquettes en moleskine disposées en boxe tel un wagon. Accueil et ambiance chaleureuses pour ce
restaurant bistronomique d’époque.

 

Sphère

 

Sphère, le nouveau bistrot gastronomique qui affole le 8ème  

Dans une ambiance zen et épurée, on déguste des plats de haute volée imaginés par le jeune chef japonais Tetsuya Yoshida. Une cuisine délicate et créative qui met en valeur la gastronomie française. De la banquette centrale rythmée de tubes de cuivre suspendus, aux alcôves créées par de larges paravents tissés ou d’une courbe de bois foncé, les espaces se dessinent dans un camaïeu de verts bronzés rehaussés de jaune. Au choix un menu “carte blanche” en quatre, six ou sept temps (à partir de 75€), un menu classique “à la carte”. Et une formule déjeuner à partir de 29€). Selon les envies et les inspirations du chef, Sphère propose un show culinaire tout en finesse : les entrées réveillent les papilles avec une dorade marinée aux agrumes, fenouil, chou rave et gelée de pamplemousse ou des cèpes poêlés et espuma de cèpes, œuf parfait Bio, pommes allumettes. La dégustation se poursuit avec un filet de bœuf, carotte violette et pomme purée, jus corsé ou, entre autres, un homard bleu rôti au beurre, mousseline de potimarron sauce carapace. Et pour finir sur une note légèrement sucrée le chef propose des fruits exotiques, espuma de litchi, sorbet de noix de coco ou un crémeux au chocolat, tuiles croustillantes, noix caramélisées et glace à la vanille. Sa philosophie ? Une cuisine moderne et exigeante, cuisinée à partir des meilleurs produits d’excellence, avec des assaisonnements uniques et équilibrés. Bref, des plats savoureux que l’on a envie de déguster tous les jours. Sphère est un secret à divulguer au plus vite !

 

Le Reminet

 

Le Reminet : le goût de l’excellence et du charme à la française

Niché au cœur du quartier latin, le Reminet est une institution chic du Ve arrondissement depuis près de trente ans. Mais après des travaux, une nouvelle direction et un nouveau chef italien depuis le début de l’année, le semi-gastronomique veut faire sa révolution de palais dans la quête d’une première étoile. Rendez-vous connu des gourmets du quartiers et d’une clientèle étrangère exigeante, le restaurant conjugue l’équilibre d’une cuisine française recherchée avec le charme d’un décor unique. A l’abri d’un immeuble classé, avec vue sur Notre-Dame et l’île Saint-Louis, le ton est donné : une cave à vin vitrée sur tout un pan de mur, une décoration à l’ancienne de zinc et de dorures, de marqueterie et de velours rouge, des lustres anciens et de nombreux tableaux ou miroirs accrochés sur les murs, le Reminet est un petit bijou confortable et cosy... Point d’orgue de l’établissement, une cave voutée typique du quartier latin, entièrement rénovée, faites de magnifiques pierres de taille. Au menu, des recettes fines et délicates, des cuissons parfaites et des accords audacieux. Du poulpe à la catalane aux olives, tarama maison et thon séché (18€) au Mont-Blanc revisité (12€), en passant par une mousse au chocolat-câpres (12€) ou de divines Saint-Jacques fondantes couronnées de champignons sur une purée de potimarron et de châtaignes (32€), le repas est un sans-faute de haute-voltige. Une excellente adresse, chaleureuse et conviviale, au service attentionné où déjeuners savoureux comme dîners aux chandelles dans la cave voûtée seront des moments de partage et de saveurs uniques.

 

A Noste

 

A Noste, la table de copains du Chef Guy Martin

Pour sa seconde adresse, à deux pas du Palais Brogniart, Maison Guy Martin perpétue les valeurs authentiques et conviviales de cette table du Sud-Ouest bien connue des amateurs : tapas, pièces de viande XXL et bonne humeur. Elle a les volumes d’un beau loft industriel, une terrasse, la chaleur d’une vraie « famille » derrière le comptoir, et le verbe haut des salles vivantes. Le Sud-Ouest, c’est le partage, un terroir dans ce qu’il a de plus brut... c’est donc très simplement qu’A Noste (qui signifie « entre nous ») réunit de bons produits, de bons vins, autour de tables hautes et au son d’un joyeux brouhaha. La carte puise dans un terroir résolument gourmand. Comme avec cet os à moelle servi entier en tartine, avec ses Spratz - ces petits poissons fumés au goût unique. Comme le magret de canard, cuit sur le coffre et découpé à l'os, pour un résultat encore plus tendre. Aux plats de partage emblématiques comme les coeurs de canards en persillade déglacés au vieux Xérès, aux croquettes de Maïs, crème citronnée fumée ou aux croustillants de polenta au magret fumé, viennent désormais s’ajouter de belles pièces de viande juteuses à partager. Mention très particulière pour le poulpe snacké ultra-tendre et savoureux et les médaillons de foie gras tout aussi sublimes. Les desserts, quant à eux, sont aussi gourmets que gourmands (pannacotta divine au citron et coulis de framboises, fruits exotiques, mascarpone à la vanille et biscuit à l’orange). Tapas à partager à partir de 10€ pour ces petits trésors issus d’un sourcing local et responsable.

 

Istr

 

ISTR, huîtres, trésors de la mer & cocktails

ISTR, qui signifie huître en breton est devenu l’une des références des restaurants bar cocktails dans le Marais, qui séduit avec la cuisine gourmande aux accords terre mer du Chef Manuele Rossi, dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Une carte simple et ultra-raffinée, créative et originale, composée de plats signatures et de créations saisonnières : pavé de cabillaud nacré (30€), le ISTR burger qui prône l’originalité en associant un bun pain au lait, des huîtres en tempura et une sauce mayonnaise à la chair de tourteau (25€), et le sublime tartare de bœuf au couteau aux figues et parmesan (13€). Le fameux « vitello tonnato » à l’origan (12€) et la tagliata de côte de boeuf à partager seront tout aussi parfaits. Les accompagnements des plats restent légers et originaux, tout-légumes et toujours au plus près des saisons... Fidèle au concept d’Oyster Bar comme à New York, ISTR propose un “Oyster Hour”. Les cocktails (12€) sont à l’image de la créativité débordante du chef : le Poochie Davis (gin, bergamote, kombawa, pamplemousse déshydraté, tonic) est une ode à la fraîcheur délicate, tandis que le Red Snaper savory (gin infusé à la sariette, jus de tomate, bergamote, tomate séchée) se marie parfaitement avec un plateau d’huîtres. Les desserts sont fabuleux : pavlova revisitéee, dôme à briser d’un coup sec de cuillère, gel fruits rouges, fruit noir et Chantilly mascarpone (12€), ou un sous-bois namelaka châtaignes, dacquoise noisettes et tuile au cèpes absolument déroutant (15€). Une cuisine définie par la justesse des cuissons, le goût des mariages inattendus, des textures et des parfums. Une superbe table !

 

Le Grand Duc

 

Le Grand Duc, convivialité, couleurs et saveurs

Situé juste derrière le Carreau du Temple, cet espace extraordinaire aux structures style Eiffel sous une majestueuse verrière est une pépite architecturale de la capitale. Le 32 rue de Picardie c’est l’histoire d’un lieu qui s’est réinventé au fil du temps, cet ancien atelier de joaillerie devenu une table de quartier se réveille aujourd’hui pour devenir un lieu hybride décontracté. Grand Duc, c’est une expérience à 360 degrés ; un bar à cocktails, une salle à manger Art Déco, une première mezzanine monochrome et au dernier étage la divine mezzanine rouge. Un écrin soigné sans ostentation qui vit au rythme de la vie parisienne. Aux manettes, une équipe qui revendique une cuisine lisible et accessible, pour un moment de partage convivial. Le tartare de bœuf thaï au couteau est délicieusement relevé (12€) et le gravlax de saumon dodu label rouge à la crème acidulée tout simplement succulent (13€). On poursuit par quelques rigatonis farçis aux champignons, parmesan et truffe noire (16€) ou un filet de lieu jaune façon Rare Black Cod aux courgettes et wakamé tendre et délicat (20€). Côté desserts, l’éclair aux noisettes pralinées et mascarpone vanille (12€) vient clore la farandole de mets avec brio. Côté bar, la carte est tournée vers la créativité. Elle met l’accent sur la singularité plutôt que sur l’uniformité. Des cocktails créés pour des expériences uniques et sur-mesure pour surprendre et jouer avec les sens et les émotions. Surprise garantie avec le « blind tiger » piquant et frais au gin pimenté, sirop de framboise, jus d’airelles, citron vert et ginger ale (13€). L’hiver dans le faste architectural ou l’été en terrasse voici une merveilleuse promesse de dîner mémorable.

 

Le Petit Rétro

 

Le Petit Rétro, bistrot classé fondé en 1904

Depuis début septembre Irwin Durand, le chef utlra-talentueux de 32 ans, déjà à la tête de La table étoilée Le Chiberta, reprend avec Guy Savoy ce bistrot vintage niché dans une rue en retrait de l’agitation de la place Victor Hugo depuis plus d’un siècle où faïences et boiseries classées font de cet endroit unique un « must » pour les amateurs de style Art nouveau. La façade et l’intérieur auxquels tiennent les habitués ont été rafraîchis sans être dénaturés. Le restaurant signe ici une cuisine de bistrot simple dont les maîtres mots sont authenticité, gourmandise et goût. Une cuisine de terroir, de textures et d’arômes autour d’assiettes fraîches et inventives qui évoluent au gré des saisons : œuf cocotte, potiron, châtaignes, poitrine de cochon et herbes fraîches (15€), tartare d’onglet de bœuf au couteau (22€), dos de cabillaud rôti aux choux verts et beurre blanc (26€), ris de veau à la graine de moutarde et gratin de blettes (33€). Le Petit Rétro mise aussi sur les desserts : le Paris-Brest (13€) et l’île flottante aux pralines rose et caramel beurre salé (12€) sont des valeurs sûres de gourmandise, tandis que le clafoutis est, paraît-il, tout aussi divin, à bon entendeur…

 

Bel Canto

 

Bel Canto, soirée opéra

Une première visite au Bel Canto est toujours synonyme de surprise. Une fois passée la porte, on traverse un décor chaleureux d’où se détachent quelques détails, ici un costume de scène, là une affiche ancienne. Un élégant piano à queue attire le regard, bientôt un musicien vient caresser son clavier. Installé sur une belle table nappée joliment éclairée d’une élégante petite lampe, ne reste qu’à parcourir la carte et se laisser porter vers un joli moment gourmand pour un dîner spectacle à 93€ (entrée-plat-dessert). Carpaccio de noix de St Jacques, kumquat, poudre de citron vert et jaune, quasi de veau cuit lentement, purée de carotte pourpre au cumin, gel Nashi et jus corsé. En dessert le parfait glacé praliné, noisettes françaises et gelée de citron sera une valeur sûre de raffinement délicat.

Et quelques minutes plus tard, la jeune femme qui avait pris soin de prendre la commande vient d’attaquer un air tout droit issu du Don Giovanni de Mozart. De l’autre côté de la salle, un ténor lui répond et tout à coup leurs chants occupent tout l’espace. A peine l’air terminé que l’atmosphère reprend comme si de rien n’était. Et tous les quarts d’heure, entre chaque plat d’une cuisine raffinée, soignée, et de saison, le scénario se répète, avec une troupe de 4 chanteurs (soprano, mezzo-soprano, baryton et ténor) qui se mêle à la chorégraphie du service pour interpréter quelques extraits d’un répertoire choisi. Après Mozart, c’est Verdi, puis Rossini, Bizet peut-être, Puccini ou Offenbach encore qui s’invitent auprès des tables. Sans prétention, sinon la passion de l’accueil, de la musique et du partage convivial, l’équipe de Bel Canto entraine ainsi ses hôtes dans une symphonie joyeuse que l’on a plaisir à partager…

 

mamie

 

Mamie, bistro gourmand

Situé à deux pas du Grand Rex, dans un décor chaleureusement boisé, Mamie reste une référence pour ses burgers généreux. On opte pour le Jean-Claude D à la bonne viande de bœuf d’Aubrac, reblochon et croustillant de pommes de terre (13€) ou plus un classique au cheddar (11€) accompagné de quelques frites maison à la truffe (5.50€). La carte s’est étoffée de délicieux plats brasserie comme le tataki de thon snacké au sésame, accompagné d’une salade mélangée et avocats aux herbes (21€). On y découvre aussi de chouettes cocktails maison, comme le Colette à la liqueur Saint-Germain, Prosecco, Martini, jus de pomme, jus de citron vert et miel (7.50€ à l’happy hour !) ou un Léonie au Martini, sirop de violette, crème de pêche, jus d’abricot et tonic. On termine par un magnifique cheesecake de Mamie au coulis de fruits rouges et framboises fraîches) ou par une coupe glacée de Mamie aux fruits rouges (8€). Accueil et service ultra attentionnés pour ce sympathique lieu de vie et de gourmandise.