Édition internationale

Tribune - UNOC 2025 : Faire de l'océan une priorité politique

À l’occasion de la Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC) qui s’est tenue à Nice, des parlementaires venus du monde entier prennent la plume pour rappeler l’urgence de faire de l’Océan une priorité politique globale. Dans cette tribune, ils lancent un appel commun, porteur d’espoir et de responsabilité, pour inscrire la protection du « poumon bleu » au cœur des décisions internationales.

TRIBUNE sur un fond d'océanTRIBUNE sur un fond d'océan
Des parlementaires venus du monde entier prennent la plume pour rappeler l’urgence de faire de l’Océan une priorité politique globale. Photomontage, photographie par © Silas Baisch sur Unsplash

 

Nous, parlementaires de tous les continents, unissons nos voix pour appeler à une action politique ambitieuse en faveur de l'Océan, bien commun du vivant.

La France et le Costa Rica ont accueilli à Nice la troisième Conférence des Nations unies sur l'Océan (UNOC). Dix ans après l'Accord de Paris, l'UNOC 2025 ambitionnait de faire de la protection de l'Océan une priorité politique, diplomatique et parlementaire.

Chefs d'État, scientifiques, ONG, collectivités, entreprises et citoyens se sont réunis à Nice autour de cet objectif commun. II est temps de passer des engagements aux actes. L'ambition doit prendre le pas sur l'inaction.

L'Océan régule le climat, nourrit des milliards d'êtres humains, génère des emplois et rend des services écosystémiques indispensables.

Pourtant, ce poumon bleu est en danger. Réchauffement, acidification, eutrophisation, polluants persistants, surexploitation des ressources, destruction des habitats, exploitation des grands fonds : les menaces se multiplient, en particulier dans les zones situées au-delà des juridictions nationales — la haute mer — qui représentent près des deux tiers de l'Océan mondial.

Face à cette urgence, le traité sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine des zones situées au-delà de la juridiction nationale (BBNJ) constitue une avancée majeure. Fruit de près de 20 ans de négociations, il établit un cadre juridique contraignant pour protéger la haute mer, pour créer des aires marines protégées, réaliser des évaluations d'impact environnemental et garantir le partage équitable des bénéfices issus des ressources génétiques marines.

Mais pour que ce traité entre en vigueur, 60 ratifications sont nécessaires. Nous sommes proches du but: plus de 50 pays ont déjà franchi le pas. C'est ici que nous, parlementaires, avons un rôle déterminant à jouer. Nous avons les moyens — et la responsabilité — de traduire cet accord en réalité.

Le 8 juin, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Océan, des parlementaires venus du monde entier se sont réunis à Nice pour participer au et lancer l'ICOP (Interparliamentary coalition for Ocean Protection), une coalition interparlementaire mondiale pour l'Océan. Ce réseau international, conçu pour durer au-delà de l'UNOC 2025, permettra de renforcer les initiatives parlementaires en faveur de l'Océan, de soutenir les dynamiques de ratification du traité BBNJ et de faciliter le partage de bonnes pratiques législatives.

La préservation de l'Océan dépasse les frontières, les partis et les sensibilités politiques. Le moment d'agir, c'est maintenant.

Parlementaires du monde entier,
Rejoignez-nous !

 

Les signataires de la tribune
Les 100 parlementaires signataires de la tribune

 

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