À l’issue de la 46e session du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, achevée mercredi 31 juillet à New Delhi (Inde), de nouveaux biens culturels et naturels sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Au total, 26 nouveaux biens intègrent ce prestigieux palmarès, dont 2 extensions majeures de biens considérées comme de nouvelles inscriptions.
20 biens culturels, 5 biens naturels et un site mixte font partie des lauréats des nouveaux sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces biens bénéficient ainsi du plus haut niveau de protection au monde en matière de patrimoine. Leurs gestionnaires pourront aussi avoir accès à de nouvelles opportunités d’assistance technique et financière de l’UNESCO.
Ces inscriptions portent à 1.223 le nombre total de biens inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, répartis dans 168 pays. En plus de l’ajout des 26 biens, le Comité a pris le temps d’examiner l’état de conservation de 123 autres biens déjà inscrits sur la liste du patrimoine mondial. Ainsi, plusieurs États parties à la Convention – la Colombie, l'Île Maurice, la République démocratique populaire lao, la République-Unie de Tanzanie – se sont vu attribuer des fonds additionnels, pour un montant de 235.520 dollars, qui doit financer de nouvelles actions de conservation des biens présents sur leur territoire.
🔴Le Comité du #PatrimoineMondial a décidé d’inscrire le site « Le Monastère de Saint Hilarion/ Tell Umm Amer (Palestine) » simultanément sur la Liste du patrimoine mondial et sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
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Protection du patrimoine en péril et inclusion des communautés
Durant cette 46e session, le Comité a reconnu l’urgence de renforcer la protection de plusieurs biens faisant l’objet de menaces potentielles ou avérées. C’est en ce sens que le Comité a inscrit conjointement sur la Liste du patrimoine mondial et la Liste du patrimoine mondial en péril le Monastère de Saint Hilarion situé sur le site archéologique Tell Umm Amer (Palestine). Il a également réitéré ses appels à la protection des biens déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, notamment en Ukraine.
Le Comité s’est conclu par l’annonce d’une nouvelle ratification de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO, Nauru devenant le 196e Etat partie. L’Etat insulaire d’Océanie rejoint une communauté internationale “engagée à protéger le patrimoine culturel et naturel de l’humanité pour les générations futures” rapporte le communiqué de l’UNESCO. La prochaine session du Comité se tiendra à l’été 2025 à Sofia (Bulgarie), sous la présidence du Professeur Nikolay Nenov.
🔴 FLASH INFO !
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Nouvelle inscription sur la Liste du #PatrimoineMondial de l’@UNESCO_fr : Te Henua Enata – Les îles Marquises, en #France 🇫🇷.
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Les îles Marquises à l’honneur pour la France, cinq nouveaux sites du continent africain dans la liste
Te Henua Enata – Les îles Marquises
Situé dans l’océan Pacifique Sud, il est le seul “bien mixte” des nouveaux sites ajoutés en 2024 au sein de la liste. Te Henua Enata constitue un témoignage exceptionnel de l’occupation territoriale de l’archipel des Marquises par une civilisation humaine arrivée par la mer autour de l’an 1000 de notre ère et qui s’est développée sur ces îles isolées entre le Xe et le XIXe siècle. Il s’agit également d’un point chaud de la biodiversité qui combine des écosystèmes marins et terrestres irremplaçables et exceptionnellement bien conservés. Avec ses pics spectaculaires et des falaises s’élevant abruptement au-dessus de l’océan, les paysages de cet archipel n’ont pas d’équivalent sous ces latitudes tropicales.
L’émergence du comportement humain moderne en Afrique du Sud
Les sites d’occupation du Pléistocène en Afrique du Sud font partie d’un des cinq biens du continent africain ajoutés au sein de la liste en 2024. Il contribue à la compréhension de l’origine des humains modernes sur le plan comportemental, de leurs capacités cognitives et de leurs cultures, ainsi que des transitions climatiques auxquelles ils ont survécu. Il est constitué de trois sites archéologiques dispersés : l’abri-sous-roche de Diepkloof, l’ensemble de sites de Pinnacle Point et la grotte de Sibhudu, situés dans les provinces du Cap-Occidental et du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud. Ces sites fournissent les témoignages connus les plus variés et les mieux préservés sur l’évolution du comportement humain moderne, remontant jusqu’à 162.000 ans.
Parmi les quatre autres biens du continent africain, on retrouve : les sites de mémoire de Nelson Mandela, la Cour royale de Tiébélé au Burkina Faso, les sites archéologiques et paléontologiques de la région des hauts plateaux en Ethiopie ainsi que la ville historique et site archéologique de Gedi au Kenya
La résidence de Schwerin du voisin allemand
Créé pour l’essentiel au cours de la première moitié du XIXe siècle au cœur de la capitale du grand-duché de Mecklembourg-Schwerin, le bien est composé de 38 éléments, dont le palais grand-ducal, des manoirs, des édifices culturels et sacrés, et l’étang d’agrément Pfaffenteich. Il remplit aussi les fonctions nécessaires à une capitale en matière d’administration, de défense, de fonctionnement, de déplacement, de prestige et d’activités culturelles ; il comprend également un ensemble de parcs, canaux, plans d’eau et places publiques. Ces édifices composent un ensemble architectural exceptionnel qui s’inscrit dans l’esprit historiciste du temps, allant du néo-Renaissance au néo-baroque et au néo-classique tout en s’inspirant de la Renaissance italienne.
🔴 FLASH INFO !
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Nouvelle inscription sur la Liste du #PatrimoineMondial de l’@UNESCO_fr : Ensemble de la résidence de Schwerin, en #Allemagne 🇩🇪.
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