Entreprendre en expatriation : les outils pour vous aider

Le colloque Français du monde - ADFE a permis de mettre en lumière les mécanismes qui existent pour mieux accompagner les entrepreneurs désirant investir à l'étranger. C'est dans le sillage de la Réforme du Commerce Extérieur, pilotée par le Premier Ministre Édouard Philippe, que se dessinent les contours des nouvelles lois qui régissent les Français désireux d'investir à l'étranger, en addition aux outils qui existent déjà.
Les CCI : le Meetic des entreprises
Les CCI (Chambres de Commerce et d'Industrie) Françaises à l'International accompagnent les entreprises dans leur développement à l'étranger en offrant de multiples services adaptés à l'avancée du projet de l'entreprise. Les CCI FI contribuent à l'animation de la communauté d'affaires française à l'étranger via plus de 4300 événements organisés chaque année.
De l'aveu de Charles Maridor, Directeur Général CCI France, leur mission est de bien connaître l'écosystème dans lequel on compte investir afin de créer des relations coopératives avec les investisseurs/exportateurs. « C'est un peu le Meetic des entreprises ».
Les Consultants sont là pour faciliter la création de projets français à l'étranger, notamment en proposant des études de marché. Cela participe au meilleur ancrage de la diplomatie économique française.
La Peña, une initiative rafraîchissante
Dans ce paysage institutionnel et formel, un OVNI se démarque par l'efficacité de sa méthode : La Peña Club. Il s'agit d'une initiative pilotée par Emmanuel Deleau, chef d'entreprise français installé à Barcelone.
Son fer de lance est de présenter aux adhérents un écosystème de confiance, en compartimentant les secteurs d'activités en « chapitres ». Chaque membre est spécialisé dans un domaine et est donc assimilé à un chapitre précis (hôtellerie, restauration, communication etc...)
Contrairement aux autres initiatives trop formelles ou alors qui s'adressent à une certaine frange d'entreprises, La Peña se veut un réseau dédié aux PME/PMI. Une des conditions d'accès à ce club est que le patron lui-même est supposé se représenter. Ils sont conviés à des événements pour mieux parler des difficultés qu'ils rencontrent en tant que chefs d'entreprises.
Le club regroupe 900 personnes, dont 400 membres actifs. Tous les membres du club ont des activités professionnelles en parallèle. Personne n'a le droit de travailler à 100% pour la Pena. 75% des membres sont Français, 30% sont des femmes, et pourtant la langue officielle du Club est l'espagnol, dans un souci d'intégration au paysage local. Selon Emmanuel Deleau, La Pena fait gagner 6 mois à un an aux nouveaux arrivants !
Volontariat International en Entreprise une main d'oeuvre qualifiée
Il faut rappeler que la France est le seul pays à disposer du Volontariat International en Entreprise. Hérité du temps du service militaire obligatoire puis transformé en volontariat ouvert aux femmes (40% des V.I.E sont des femmes), ce système convient autant aux PME qu'aux grands groupes. Il est une source de développement pour les entreprises et donne accès aux entrepreneurs à des profils bien formés. Quelque 82500 jeunes sont allés à l'étranger en V.I.E pour le compte de 7680 entreprises depuis les années 2000.
La première des nécessités, évoquée par Michel Bauza, Directeur exécutif V.I.E pour Business France, est sans doute une meilleure formation des jeunes à la mobilité, notamment en renforçant l'apprentissage des langues étrangères, l'anglais en première place. Il s'agit également d'être plus efficace et plus visible pour l'entrepreneur.
Des coaches physiques (conseillers internationaux) sont mis à la disposition de près de 40000 entreprises, ainsi qu'une plate-forme par région en collaboration avec l'ADFE. Il s'agit de mettre en valeur l'expertise de certaines entreprises et de les encourager à profiter pleinement du dispositif V.I.E (Volontariat International en Entreprise).