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Chômage et expatriation : comment ça marche ?

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Écrit par Aurélie Billecard
Publié le 24 janvier 2021, mis à jour le 25 janvier 2021

Depuis le début de la crise sanitaire, les taux de chômage augmentent dans le monde. Si les expatriés français sont sans emploi, il leur est fortement recommandé de connaître les revenus auxquels ils ont droit et les démarches qu’ils peuvent réaliser même depuis l’étranger. Lepetitjournal.com vous donne quelques conseils pour mieux affronter cette période difficile.

 

Depuis la première vague épidémique, la situation de l’emploi dans le monde s’est dégradée. De nombreux salariés ont perdu leur emploi ou ont dû renoncer à la carrière qu'ils avaient choisie. Les Français à l’étranger, se retrouvant au chômage, doivent connaître leurs droits ou les démarches qu’ils peuvent faire auprès des différents systèmes d’assurance chômage, qu’ils soient dans l’Espace Économique Européen ou en dehors.

 

Quelles sont les conditions et démarches pour les expatriés dans l’EEE ?

Les expatriés vivant dans l’Espace Économique Européen (EEE) dépendent du système d’assurance chômage du pays d’expatriation, où ils reçoivent les mêmes cotisations et droits qu’un salarié local. Si un expatrié perd son emploi, il lui est conseillé de se renseigner auprès de l’institution compétente du pays dans lequel il travaille. Mais s’il déménage dans un autre pays au sein de l’Union européenne, il conserve ses indemnisations sous l’unique condition de continuer de rechercher un emploi.

 

Comment ça se passe hors EEE ?

Si un expatrié vivant en-dehors de l’EEE a un employeur établi en France, ce dernier a pour obligation d’inscrire le salarié ressortissant d’un pays de l’EEE à la caisse de chômage des expatriés dans les huit jours suivant son début d’activité à l’étranger. S’il refuse, l’expatrié a 12 mois pour personnellement en faire la demande, en remplissant un formulaire en ligne et y joindre plusieurs documents : copie du contrat de travail ou une lettre d’engagement de l’employeur, dernier bulletin de salaire, attestation de l’employeur et une notice sur l’activité de l’entreprise.

Néanmoins, si l’employeur est établi à l’étranger, il a le droit de refuser au salarié l’affiliation à la caisse assurance chômage des expatriés. L’expatrié peut volontairement y adhérer dans un délai de 12 mois. Dans ce cas, la contribution assurance chômage expatrié est à la charge totale du salarié.

 

Que faire lors du retour en France ?

Pour un expatrié dans l’EEE : Lorsqu’un expatrié rentre en France ou part dans un autre pays de l’Espace Économique Européen et qu’il a perdu son emploi, il doit absolument se procurer le formulaire U1 avant de revenir en France. Ce document lui permettra de récapituler toutes ses périodes d’assurance ou d’emploi, pour ensuite calculer ses droits au chômage. Lors de son retour en France, l’expatrié est obligé de travailler au moins une journée pour percevoir le chômage et ensuite s’inscrire auprès de Pôle Emploi comme demandeur de travail. Cependant, si l’expatrié était déjà au chômage dans son pays d’expatriation et était indemnisé, il doit alors se procurer le document U2. De cette manière, l’organisme payeur de ses allocations à l’étranger continue de les lui payer et Pôle Emploi se charge de la recherche de travail.

Néanmoins, le calcul du montant de l’allocation versée par Pôle Emploi est uniquement établi sur la base des seules rémunérations perçues en France après le retour d’expatriation. Si les rémunérations perçues au titre d’une activité exercée dans un autre État de l’EEE ne sont pas prises en compte pour le calcul, elles déterminent la durée de l’allocation (pouvant varier d’un à six mois).

 

Pour un expatrié hors EEE : Si un expatrié revient d’un pays hors de l’EEE, il n’a pas de formulaire spécial à remplir, mais doit s’inscrire à Pôle Emploi. Cela lui permettra de simuler son retour selon son pays d’expatriation et sa situation, et d’estimer ses droits. Pour les calculer, Pôle Emploi prendra en compte les salaires perçus pendant son expatriation. Si l’expatrié bénéficiait d’allocations chômage avant son expatriation, il peut conserver ses droits pendant trois ans. Pour cela, il doit se déclarer auprès de Pôle Emploi avant son départ à l’étranger pour arrêter le versement des allocations, et le reprendre à son retour.

 

Chercher un travail à l’étranger : les conseils de Pôle Emploi

Pôle Emploi en France permet aussi de percevoir une carrière à l’étranger. Néanmoins, la crise sanitaire a rendu la recherche d’emploi encore plus difficile. Mais, cela permet à la personne de préparer son expatriation et sa prise de poste.

En pleine pandémie de coronavirus, il est toujours possible de partir à l’étranger. Pôle Emploi accompagne les demandeurs d’emploi souhaitant partir. Pour cela, l’établissement public offre plusieurs services à distance, notamment des actions de formation pour que les personnes en recherche de travail apprennent à rédiger des curriculum vitae, des lettres de motivations et des simulateurs d’entretien en langue étrangère sont également à disposition. Si vous souhaitez accéder à ces formations, cliquez ici.

Sur le site internet de Pôle Emploi, la personne en recherche d’emploi souhaitant travailler hors de France peut aller sur la rubrique « Mobilité Internationale ». Actualisée tous les mois, cette page présente ce que l’on appelle le « parcours international », et offre un accès de nombreuses ressources pour préparer son projet (témoignages, formations, conseils). Vous pouvez retrouver tous ces services et cette rubrique sur la page Facebook « Pôle Emploi - mobilité internationale ». Des informations, actualités et offres d’emploi y sont postées tous les jours.

Une personne demandeuse d’emploi peut également construire un parcours individuel personnalisé sur-mesure, en fonction de l’échéance de son projet et de sa situation personnelle avec un conseiller Mobilité internationale. Si vous souhaitez bénéficier de cette aide, cliquez ici.