Wang Daofeng, ou Pierre Wang, originaire de Chine, vient vivre trois ans en France, durant lesquels il réalise un Master à SKEMA Business school. Cette expérience le lance dans une carrière brillante, durant laquelle il fait le lien entre la Chine et la France. Après des années dans une agence d’architecture parisienne, il s’épanouit aujourd’hui dans son rôle de directeur marketing pour le groupe Citic-Schneider Smart Building Technology Ltd, une société sino-étrangère entre Citic Group et Schneider Electric, qui a pour mission de trouver des solutions intelligentes au problème de surconsommation d’énergie.
EN PARTENARIAT AVEC SKEMA ALUMNI
lepetitjournal.com : Pouvez-vous nous parler de votre parcours?
Wang Daofeng : J’ai d’abord réalisé une licence en Finance dans le sud de la Chine. Puis, en 2006, je suis allé en France, pour étudier à SKEMA business school, à Lille, où j’ai réalisé un Master avec une spécialisation en Audit, Contrôle de Gestion et Systèmes d’Information.Avant d’aller en France pour la formation, je n’avais pas de lien avec ce pays, mais il m'attirait beaucoup. De plus, je me suis dit que parler une troisième langue étrangère pouvait me permettre de me distinguer au niveau professionnel. SKEMA est une école de haut niveau, très diversifiée, et l’une des meilleures grandes écoles de commerce françaises. Elle a obtenu les trois certifications EQUIS, AACSB et AMBA. Contrairement à d’autres écoles, SKEMA accorde plus d’attention à la pratique lors de la transmission de connaissances, ce qui est très utile pour les étudiants.
Votre formation en France a-t-elle eu un impact sur votre carrière ?
Ma formation à SKEMA m’a apporté des connaissances et une méthodologie de travail que je n’avais pas avant d’aller en France. Passer de la culture chinoise à la culture française dans cette école m’a fait découvrir une nouvelle façon d’apprendre et de réfléchir. C’est la chose la plus importante que j’ai pu apprendre.
Après mes études, je suis retourné en Chine où j’ai eu l’opportunité de travailler en tant que responsable d’agence pour GCG Architect Limited, une agence d’architecture parisienne, qui gère la conception de bâtiments partout dans le monde. Je faisais la navette entre la Chine et la France et j’entretenais la relation entre clients chinois et architectes français. C’était très intéressant d’être l’intermédiaire entre ces deux cultures.
Par la suite, j’ai travaillé comme Business Manager pour Citic Group. Le groupe CITIC est devenu un grand conglomérat multinational d’État, qui regroupe un large éventail d’activités dans les domaines des finances, de l’énergie et des ressources, de la fabrication, des contrats d’ingénierie, de l’immobilier, etc. Le groupe CITIC se classe au 149e rang du classement Fortune Global 500 en 2018. J’ai notamment été amené à gérer l’excellent projet de partenariat entre CITIC et les Domaines Barons de Rothschild (DBR), qui ont construit un vignoble dans la province du Shandong. C’était un projet important avec de nombreux challenges, qui demandait de parler français et d’être capable de faire l’intermédiaire entre la culture française et la culture chinoise.
Pouvez-vous nous décrire l’entreprise dans laquelle vous travaillez actuellement ?
En début d’année dernière, le groupe CITIC a créé une co-entreprise avec le groupe électronique Schneider Electric. J’y travaille aujourd’hui à Beijing comme directeur du marketing et de la vente.
Citic-Schneider Smart Building Technology Ltd a pour mission principale de trouver des solutions concrètes au problème de surconsommation d’énergie, grâce à la construction d’équipements ayant pour but de réduire la consommation d’énergie. Son objectif est de transformer la consommation d’énergie actuelle en une énergie plus “intelligente”. C’est quelque chose que je trouve très important, et qui se développe de plus en plus en Chine, et partout dans le monde.
Pouvez-vous nous décrire votre poste actuel ?
En tant que directeur marketing, ma mission est de trouver des bâtiments anciens à forte consommation d'énergie dans des mégapoles telles que Beijing, Shanghai et Guangzhou, d'utiliser les nouvelles technologies pour résoudre les problèmes d'efficience énergétique, d’exploiter la valeur potentielle des bâtiments et de promouvoir cela dans toutes les villes. Pour les nouveaux bâtiments, je dois influencer les promoteurs immobiliers dès la phase de conception et de dessin, pour leur faire comprendre les avantages des bâtiments à haute efficacité énergétique et très intelligents. Ma responsabilité est de promouvoir le concept de bâtiments intelligents, qui améliorent la qualité de vie de tout le monde.
Que vous a apporté cette expérience professionnelle entre la Chine et la France ?
Avant d’aller en France, j’avais vécu une vingtaine d’années en Chine. M’immerger dans la culture française m’a permis de développer une nouvelle façon de voir les choses, et de réfléchir. Mes points de vue depuis la culture française et la culture chinoise se complètent et me permettent de travailler des deux côtés, en faisant le lien entre les deux pays.
Propos recueillis par Soraya Ben Aziza