

C'est entre la poire et le fromage qu'Eric Besson, le ministre de l'Industrie, a confié à des chefs d'entreprise qu'il comptait mettre un terme à sa carrière politique en mai 2012. Alors qu'il faisait encore campagne il y a quelques semaines pour les législatives des Français de l'étranger, il a décidé de faire une pause dans sa vie politique. D'ici là, il se consacrera entièrement à sa tâche de ministre et ne manquera pas d'apporter tout son soutien à Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle
Eric Besson se retirerait de la vie politique après la présidentielle de 2012, c'est ce que révèle le site l'Express.fr. L'actuel ministre de l'Industrie souhaiterait retourner dans le secteur privé dont il est issu. En déplacement dans la Drôme, il a pourtant précisé : "Je ne serai pas candidat aux élections législatives en 2012, ni dans la Drôme, ni ailleurs. Je ne suis candidat à rien en 2012, mais je serai candidat aux élections municipales à Donzère en 2014". En attendant, il poursuivra sa mission au sein du ministère de l'Economie tout en soutenant l'éventuelle candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle qui est selon lui "le meilleur dans la tempête, et l'on va encore connaître des tempêtes".
D'où vient Besson ?
Né le 2 avril 1958 à Marrakech (Maroc), Eric Besson (photo AFP) rejoindra la France à 17 ans pour étudier à l'Ecole supérieure de commerce de Montpellier. Il intègrera ensuite Sciences Po Paris, où il suivra les enseignements de? François Hollande. Après son échec au concours d'entrée de l'ENA, il entame sa carrière professionnelle chez Renault avant de fonder la revue Challenges dont il sera rédacteur en chef.
"Qui connait monsieur Besson ? "
En 1993, Eric Besson adhère au Parti Socialiste. Il est élu maire de Donzère en 1995 avant de devenir député de la Drôme en 1997. Il y sera réélu en 2002. Il sera alors en charge du chiffrage du programme de Ségolène Royal en 2007. Pris de désaccords profonds avec le PS, il décide de rallier l'équipe de campagne Nicolas Sarkozy à la surprise générale. Ségolène Royal avait commenté son revirement politique de façon très ironique : "Mais qui connait Besson ?".
Son virage à droite l'entrainera vers le succès politique. Peu après son adhésion à l'UMP, Il est élu secrétaire général adjoint de l'UMP avant d'endosser successivement au sein des gouvernements Fillon les statuts de Secrétaire d'Etat chargé de la Prospective et de l'Evaluation des politiques publiques, Secrétaire d'Etat chargé de la Prospective, de l'Evaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique. Il remplacera ensuite Brice Hortefeux au ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire où il défendra avec acharnement son projet de loi sur l'immigration. Il prendra ensuite les reines du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, chargé de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique.
Et maintenant ?
Plus de politique, donc plus de candidature aux législatives des français de l'étranger dans la 5eme circonscription (Portugal, Espagne, Andorre et Monaco) ? Et pourtant, Eric Besson confiait encore en juin dernier à la rédaction de Madrid du petitjournal.com : "Je serai très présent sur le terrain pour aller à la rencontre de nos compatriotes." Une chose est sure, an annonçant son départ de la vie politique, Eric Besson n'a pas oublié de préciser à quel point il était "heureux d'être ministre de l'Industrie" et "décidé à l'être à fond" durant les six prochains mois avant de se consacrer à d'autres activités. Lesquelles ? Certains évoquent déjà la piste du football en se souvenant des rumeurs sur un éventuel rachat de sa part du FC Nantes. Allez les jaunes !
Claire Largillière (www.lepetitjournal.com) vendredi 11 novembre 2011
A lire également :
L'Express - Besson arrête la politique
Le Parisien - Eric Besson pense arrêter la politique après 2012
TF1 - Biographie


































