Animatrice au Centre Culturel Français (CCF), Magali Poivert nous fait partager son Cambodge à travers une interview En aparté.
A quelle occasion êtes-vous venue au Cambodge pour la première fois?
Je suis venue pour travailler au Centre Culturel Français il y a un an et demi. Et depuis je participe à l'organisation des évènements culturels.
Quelles sont vos principales occupations ?
Le travail, les évènements culturels, les lunchs avec les copines, le théâtre avec Cannelle Helgey, et puis plein d'autres choses !
Que pensez-vous des manifestations culturelles au Cambodge ?
Ah, celles du Centre Culturel Français sont vraiment de qualité ! Sans rire, je trouve qu'il y a une dynamique positive et grandissante. Sasa Gallery, Java Café, Metahouse, Bophana, Amrita, Xem Galerie, Cambodian Living Arts, Chinese House, et d'autres que j'oublie, apporte de plus en plus de richesse au paysage artistique et culturel. Il y a de vrais nouveaux talents chez les artistes cambodgiens, dans toutes les disciplines, qu'il faut soutenir et découvrir !
Où vous échappez-vous le temps d'un week-end ?
Otres Beach, Kep, Takéo, sur ma terrasse avec un bon bouquin !
Votre meilleure découverte gastronomique ?
Les shrimps et squid green Kampot pepper. Je ne m'en lasse pas ! Il faut que j'apprenne à les cuisiner avant de partir !
Quelle habitude typiquement khmère avez-vous adopté ?
Le code de la route approximatif, le café teuk dako teuk ko take away, qui pend sur la poignée de la moto.
Que faites-vous lorsque vous avez le mal du pays ?
Je mets mon casque sur les oreilles et j'écoute Jacques Brel. Mais j'ai généralement plus le mal de la famille et des amis que du pays.
Votre endroit de prédilection pour boire un coup entre amis ?
Partout où ils sont !
Comment voyez-vous le pays dans dix ans ?
Je n'arrive pas à imaginer justement ! C'est une bonne question. Tout bouge tellement vite qu'il est difficile projeter quoi que soit. Je crois que ça dépendra de ceux qui prennent les grandes décisions. Je reviendrais voir !
Votre expérience la plus insolite ?
Aider un artiste à remplir son formulaire de visa pour la France, y passer trois heures car il ne pouvait me donner ni le nom de famille de ses parents, ni celui de sa femme, ni sa date de naissance, etc. Je venais d'arriver au Cambodge et cela m'a paru complètement délirant. Maintenant je comprends mieux?
Votre expression khmère préférée ?
Som muy tiet !
Ce qui vous étonnera toujours ?
Le dixième motodop qui demande si on veut une moto alors qu'on a déjà dit non et devant lui, aux 9 autres. Ca m'étonne autant que ça me fait marrer !
Ce qui ne vous surprend même plus ?
Me faire couper la route par le tuk tuk qui me regardait arriver de loin et qui décide de traverser la rue quand je suis à 3m de lui.
Ce que vous ne pouvez pas avaler ?
Le durian. Et aussi parfois ma voisine qui se marre CHAQUE FOIS qu'elle me voit?. Il y a des matins difficiles où j'accepte moins bien !!!!
Ce qui vous a convaincu d'habiter ici ?
Le travail d'abord, presque tout ensuite.
Un conseil pour les nouveaux arrivants ?
Avoir l'humilité de prendre du temps avant de sortir une théorie sur le Cambodge et les Cambodgiens. On n'a jamais fini de revenir sur ses opinions ici?
Si vous deviez partir demain ?
J'irais faire un dernier tour de moto dans la ville, j'irais m'asseoir en face du Tonlé Sap à 17h au milieu des gens pour "sentir" Phnom Penh et faire un point. Puis j'irais trinquer avec toutes les personnes qui ont fait que la vie a été si jolie ici.
Entretien réalisé par Solina PraK (www.lepetitjournal.com/cambodge.html) jeudi 28 octobre 2010
A relire Cannelle "J'ai une bonne étoile qui me guide par là"
A relire Catherine Lapierre, quand le travail mène au bonheur
A relire Alain Tang, "J'aimerai sulpter un robot angkorien"
A relire Nathalie "Le Climat, la qualité de vie... et mon mari"
A relire Alexandra "Le Cambodge j'le lâche plus!"
L'annuaire 
L'agenda 
Les annonces 
