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ECO - Accor plus d'accord avec son patron

En dépit de ses bons résultats en 2004, le groupe hôtelier Accor a annoncéhier qu'il ne renouvellerait pas le mandat de son président du directoire Jean-Marc Espalioux, qui arrive àéchéance fin janvier. La porte de la succession reste ouverte

Après neuf années passés àla tête du directoire d'Accor, Jean-Marc Espalioux va quitter ses fonctions. (Photo : AFP)

Le groupe hôtelier Accor a fait savoir hier qu'il ne renouvellerait pas le mandat de son président du directoire, Jean-Marc Espalioux. Dans un communiquélaconique, il explique «qu'il convenait de mettre en place une relève au sein de l'équipe actuelle de direction, en vue de conduire une nouvelle phase de développement du groupe ».
Cette annonce intervient alors même qu'Accor, quatrième groupe hôtelier mondial avec 4.051 établissements, a officialisédes résultats pour 2004 en forte hausse (+143,8%), grâce àdes plus-values sur la vente de murs d'hôtels dans l'Hexagone. Depuis l'arrivée de Jean-Marc Espalioux àla tête du directoire en 1997, le chiffre d'affaires du groupe a progresséde près de 50%, à7,12 milliards d'euros, tandis que son résultat net s'est appréciéde 4%, à239 millions d'euros.
Malgréces performances, le courant passait difficilement entre Espalioux et les actionnaires du groupe, parmi lesquels un fonds de pension américain, CGII, mais aussi les deux co-présidents fondateurs d'Accor, Paul Dubrule et Gérard Pélisson. En cause, notamment : le faible cours de l'action sur les places financières et certains investissements financiers du groupe, favorisant le désendettement au détriment du développement.
Plusieurs personnalités sur les rangs
Suite àl'annonce de son départ forcé, Jean-Marc Espalioux a cherchéàdédramatiser la décision d'Accor, assurant qu'il y était «associé ». «Il y a eu une première phase avec les fondateurs, une deuxième avec moi, de consolidation, une troisième phase va suivre », s'est-il contentéde réagir lors d'une conférence de presse. Il a ensuite lancé, ironique, aux photographes : «Je suis très photogénique et charismatique »? en référence au manque de charisme qui lui était parfois reproché!
Concernant sa succession, rien n'est encore décidé. Plusieurs personnalités du monde de l'entreprise seraient sur les rangs, parmi lesquelles Henri Giscard d'Estaing, PDG du Club Med, et Gilles Pélisson, patron de Bouygues Telecom et neveu du co-fondateur d'Accor.
Valentin BONTEMPS. (LPJ) 8 septembre 2005

A Khao Lak, la gestion du groupe hôtelier mise en cause
Hasard du calendrier, l'association des victimes du Sofitel de Khao Lak (Thaïlande), propriétédu groupe Accor, a déposélundi dernier une plainte contre X pour homicide involontaire et défaut d'assistance àpersonnes en péril auprès du parquet de Paris. Dans cet hôtel, 189 personnes avaient péri lors du tsunami du 26 décembre 2004. «Au-delàdu phénomène naturel, il y a eu des défaillances humaines », estime l'association, qui reproche au personnel de l'hôtel son manque de réaction et de formation. Des accusations démenties par le groupe hôtelier. Selon la direction d'Accor, des membres du personnel avaient étéenvoyés sur la plage afin de prévenir les baigneurs, certains ayant péri àcette occasion. «Tout ce qui pouvait être tentél'a été, a expliquérécemment le groupe. Malheureusement, beaucoup de collaborateurs ne sont plus làpour en témoigner ». (LPJ - 8 septembre 2005)