Édition Copenhague

Copen’Acte, le théâtre en français à Copenhague de retour sur les planches en mai

La troupe de théâtre est de retour pour 4 soirées de représentations les 2, 3, 9 et 10 mai prochains afin d’interpréter la pièce « Espèces menacées » de Ray Cooney.

La troupe de theatre Copenacte de retour sur scene a Copenhague en mai 2025La troupe de theatre Copenacte de retour sur scene a Copenhague en mai 2025
©Georges Muschik
Écrit par Gwladys N'Djem Nadi
Publié le 11 avril 2025, mis à jour le 16 avril 2025

 

Depuis 2021, Marie-Astrid Mugnier-Pollet participe à faire vivre le théâtre français à Copenhague grâce à la troupe Copen’Acte qu’elle a créée, et qui propose des pièces aux francophones de la capitale danoise et de ses alentours.
Une passion pour le théâtre qui ne la quitte pas depuis le collège, et qu’elle a pu pratiquer lors de ses expatriations à Hong Kong et Singapour puis lors d’un retour en France sur Annecy, en prenant des cours auprès de coachs reconnus dans le métier, comme Emilie Guillot et Sophie Colombet du cours Florent ainsi que Florence Delorme.
C’est tout naturellement que, lors de son arrivée à Copenhague en 2019, Marie-Astrid souhaite poursuivre dans cette voie et intègre l’atelier de théâtre de Copenhague Accueil, dont elle reprend rapidement les rênes suite au départ de sa prédécesseure en 2021. Elle se lance alors dans la mise en scène, rajoutant alors une corde à son arc, et dans l’organisation complète de projets de théâtre.

Originaire de Paris, Nicolas Merlin pousse par un pur hasard les portes des cours Florent. Dés sa première année, il apprend au côté de Petronille de St Rapt et c’est une vraie révélation pour lui. Elle lui offrira l’occasion de  jouer au théâtre du Ranelagh et de partir en tournée, et également, de l’assister à la mise en scène sur son spectacle qu’elle jouera plusieurs fois.


Par la suite, il continue à perfectionner son jeu d’acteur, à jouer aux théâtre et tourne également dans plusieurs courts et longs métrages.

Une rencontre et la naissance de sa fille lui feront quitter sa ville pour venir s’installer à Copenhague et mettre en pause sa carrière de comédien. Puis, il entend parler de l’activité théâtre de Copenhague Accueil et tente sa chance auprès de Marie-Astrid…

 

Le temps d’une interview, Marie-Astrid Mugnier-Pollet et Nicolas Merlin, metteur en scène de la pièce qui se jouera dans quelques jours, nous parlent de leur troupe et de la préparation de la pièce.

 

Affiche de la pièce de théâtre Espèces menacées à Copenhague

 

Le Petitjournal.com Copenhague : Cette année c’est Nicolas qui prend totalement la main sur la mise en scène, anciennement gérée par Marie-Astrid. Comment la passation s’est-elle faite ?

M-A : L’année dernière pour Le Béret de la Tortue, nous avons travaillé ensemble sur la mise en scène. Notre collaboration s’est bien passée. Cette année, ma vie personnelle faisant que je peux quitter Copenhague à tout moment, j’ai décidé de déléguer plus. Ce choix a découlé aussi de deux envies qui pouvaient parfaitement coexister : j’avais une grande envie de remonter sur les planches et lui, de se lancer sur la mise en scène. C’était donc le bon compromis.

 

LPJC : Comment s’est fait le choix de la pièce ?

M-A : Étant donné que Nicolas prenait les rênes de la mise en scène, il était évident qu’il choisisse la nouvelle pièce pour cette année. Nous avons toujours eu le désir de proposer des comédies. Nous aimons entendre le public rire. Les années précédentes, les pièces que j’ai montées étaient des comédies dramatiques nommées aux Molières, et qui abordaient les sujets de la famille, du couple et des amis avec une morale in fine. Cette année, Nicolas est parti sur un genre totalement différent. 

N : Quand j’ai su que je pouvais choisir la pièce et avoir carte blanche pour le côté artistique, j’ai tout de suite effectué des recherches, tout en me posant la question : Tu as envie de quoi ? Et c’est lors d’une de mes lectures que je suis tombé sur un vrai coup de cœur : Funny money (Espèces menacées) de Ray Cooney. Une farce anglaise adaptée en France par deux noms bien connus de tous : Gerard Jugnot et Michel Blanc. Marie-Astrid m’a soutenu dans mon choix. Et nous avons lancé le projet ! 

 

affiche de la pièce espèces menacées jouée par Gerard Jugnot et Martin Lamotte

 

LPJC : Quels ont été les défis lors de la mise en scène ?

N : Tout d’abord, il ne faut pas oublier que nous sommes une troupe d’amateurs, avec pour certains, une petite expérience ou voire, pas du tout. Avec cette nouvelle pièce, le style abordé était pour tous une nouveauté et pas du tout évident à comprendre au départ. Le boulevard est une approche théâtrale assez physique et technique. Il faut des bases pour l’aborder. Ils ont beaucoup travaillé et surtout, ils m’ont fait confiance. Et je les remercie pour ça. Ils nous restent encore quelques jours pour bien finaliser le tout et je peux vous assurer que le jour J, ils seront prêts. 

Pour ce qui est de la scénographie, vous comprendrez par vous-même si vous venez nous voir !

 

LPJC : Comment avez-vous constitué la troupe ? Quel est le rythme de répétitions ? Quand ont-elle commencé ? Où répétez-vous ?

M-A : Puisqu’il nous manquait des acteurs, j’ai d’abord contacté toutes les personnes qui s’étaient inscrites en liste d’attente pour intégrer la troupe. Ensuite, J’ai posté des annonces sur les réseaux sociaux de la communauté française à Copenhague. Puis, avec Nicolas, nous avons rencontré plusieurs personnes autour d’un verre. On a toujours fonctionné au feeling. Cela a toujours été un point important pour intégrer notre troupe. Nous passons quand même pas mal de temps ensemble à travailler sur un projet. Il faut être sûr de bien s’entendre ! 

Cette année, nous sommes 8 sur scène : avec moi, on retrouve Georges Muschik et Coralie Sibard, qui étaient avec nous les saisons précédentes, et pour la première fois, Mireille Lucie, Nathalie Btesh-Smith, Nerea Gabilondo, Antoine Hervy et Bernard Cavagna. 

Une fois la troupe constituée, on distribue généralement le texte en septembre et les répétitions commencent en novembre pour finir fin avril. Nous sommes sur un rythme de 22 répétitions hebdomadaires et quelques journées sur des week-ends. C’est assez intense !

Cette année nous avons la chance de répéter à l’école Montessori d’Isabelle Valentine qui nous met une salle à disposition gratuitement. Merci à elle et son équipe. 

Les répétitions sont très studieuses mais aussi très conviviales, c’est important ! Chacun amène de quoi grignoter et on se retrouve également pour des moments autour d’une galette des rois ou pour un Julefrokost. 

 

la troupe de théâtre Copen'acte au grand complet lors d'un diner

 

LPJC : Marie-Astrid, cette année tu te concentres donc uniquement sur l’acting, comment ça se passe pour toi ?

M-A : Je suis très heureuse de pouvoir remonter sur scène. Mon temps est dédié en grande partie à l’apprentissage du texte et à me concentrer sur mon jeu d’actrice, car mon rôle est assez conséquent. En plus, c’est mon premier rôle dans une comédie de boulevard, et donc un nouveau défi en terme de rythme. 

Comme avec Nicolas, nous nous sommes partagé les tâches, je continue également à gérer la partie administrative de la troupe : gestion du budget, réservation de la salle pour les représentations, la promotion de la pièce via les réseaux sociaux/autres médias et événements divers, les flyers, la billetterie, etc... Cela demande beaucoup de temps pour que la troupe continue à exister. J’aime beaucoup cet aspect organisationnel.

 

LPJC : Quelle est l'histoire de la pièce ? Qu'est-ce qui vous a attirés dans ce projet ?

N : Qui ne s’est pas dit un jour : « Ah, si j’étais riche ! ».

Par un concours de circonstance, Marie, comptable pour un cabinet d’avocat, se retrouve avec une grosse somme d’argent. Elle décide de changer de vie et de prendre un nouveau départ. Quoiqu’il en coûte. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu… 

Mon attirance pour cette pièce est qu’il y avait tous les ingrédients pour s’éclater. Un théâtre populaire qui permet à tout le monde, acteurs et public de se rassembler autour d’une bonne farce avec beaucoup de rire en perspective. Et de mon côté, je sentais que j’allais pouvoir m’exprimer dans la mise en scène, la direction d’acteur et la scénographie. J’aimais aussi l’idée de proposer quelque chose de complètement diffèrent des années précédentes.  

 

 

LPJC : Réfléchissez-vous déjà à la prochaine pièce ?

N : Pas vraiment. Un projet comme le nôtre demande beaucoup d’investissement et d’énergie. Tout d’abord, allons jusqu’au bout et apprécions le moment. Ensuite, nous aurons le temps d’y réfléchir. Et puis, peut-être qu’entre temps, je vais gagner au loto et décider d’aller finir mes jours à Bali ou à Buenos Aires. Qui sait ? 

 

LPJC : Si vous deviez nous donner envie de venir en une phrase ?

M-A : Et vous, que feriez-vous si vous trouviez par hasard une valise remplie de millions ?

N : C’est une bonne farce avec beaucoup de gags, jouée par des supers comédiens et qui est accessible à toutes les générations !

 

Merci à Marie-Astrid et Nicolas pour cette interview.
Vous pouvez suivre l’actualité de Copen’acte sur Facebook  et acheter vos places pour découvrir la pièce via Billeto .
RDV les 2, 3, 9 et 10 mai prochains à la Kulturhuset de Indre By.

 

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