La fleur de sureau (Sambucus nigra), ou "hyldeblomst" tient une place toute particulière dans la gastronomie danoise mais aussi dans ses contes.
La fleur de sureau au Danemark, on la boit, on la mange
La fleur au goût frais et acidulé est récoltée et transformée pour agrémenter des plats ou être dégustée en beignet, en glace ou sorbet, en tisane, en sirop, en liqueur et même en snaps!
Elle est utilisée dans la gastronomie danoise et vous trouverez dans les supermarchés danois beaucoup de produits à base d'hyldeblomst.
Le plus classique reste le sirop aussi populaire que notre grenadine et qui est tellement rafraichissant l'été.
Les fleurs se cueillent autour de la Saint Jean (23 Juin) quand elles ne sont pas encore complètement ouvertes. Si vous voulez tenter l'expérience, des recettes simples sont disponibles en ligne, mais surtout choisissez bien vos ombelles: loin des routes et de la pollution des voitures, les fleurs ne doivent pas être trop ouvertes et assurez-vous qu'il n'y ait pas d'insectes (des puces aiment s'y loger !).
La fleur de sureau dans la mythologie nordique et dans un conte d'Andersen
Vous trouverez des sureaux un peu partout dans la nature et dans les parcs. Cet arbre a une place bien particulière dans la mythologie nordique, il abriterait notamment la déesse Freja et il serait de mauvaise augure d'enlever l'arbre de son jardin.
Et dans la croyance païenne populaire, c'est "hyldemor" (littéralement mère sureau) qui l'habite, elle vit la nuit et aide aux tâches ménagères.
Hyldemore, la fée du sureau en français, a même fait l'objet d'un conte de H.C. Andersen au titre éponyme.
Extrait:
(...)Le petit garçon tourna les yeux vers la théière. Le couvercle se soulevait de plus en plus et des fleurs en jaillissaient, si fraîches et si blanches; de longues feuilles vertes sortaient même par le bec, cela devenait un ravissant buisson de sureau, tout un arbre bientôt qui envahissait le lit, en repoussant les rideaux. Que de fleurs, quel parfum ! et au milieu de l'arbre une charmante vieille dame était assise. Elle portait une drôle de robe toute verte parsemée de grandes fleurs blanches; on ne voyait pas tout de suite si cette robe était faite d'une étoffe ou de verdure et de fleurs vivantes. - Comment s'appelle-t-elle, cette dame ? demanda le petit garçon. - Oh ! bien sûr, les Romains et les Grecs auraient dit que c'était une dryade, mais nous ne connaissons plus tout ça. Ici, à Nyboder, on l'appelle « la fée du Sureau ». Regarde-la bien et écoute-moi... (...)
Si vous n'avez pas encore gouté cet ingrédient typique, dépêchez-vous et régalez-vous!