À Sre Changhot, une cérémonie traditionnelle mêlant croyances locales et bouddhisme invoque la pluie pour assurer les récoltes.


Une prière pour la pluie au cœur du festival de Chlong Chet
Les habitants du village de Sre Changhot, au Cambodge, ont récemment organisé une cérémonie vibrante de prière pour la pluie, les 22 et 23 avril. Organisé au temple de Leak Neang, cet événement annuel est intimement lié au mode de vie agricole du village.
Les communautés d’Angkor dépendent fortement des pluies pour la culture du riz. D’où l’importance de cette tradition qui allie spiritualité et espoir collectif.
Entre sécheresse et inondations, l’agriculture sous pression
La saison des pluies est toujours incertaine. Les villageois doivent affronter tour à tour sécheresse et inondations, des phénomènes qui menacent directement leurs récoltes. Face à ces défis, la cérémonie de prière pour la pluie prend tout son sens.
Chaque village la célèbre à sa manière, mais tous partagent un même esprit : l’alliance des croyances locales avec les rites bouddhistes.
Un Naga de sable pour invoquer les éléments
À Sre Changhot, les habitants ont créé une grande figure de sable en forme de Naga, serpent polycéphale, autour d’un étang symbolique peuplé d’animaux – crabes, poissons, grenouilles, tortues, crocodiles, escargots et anguilles.
Les moines ont chanté des prières bouddhistes, les Dhamma célestes, destinées à faire tomber la pluie.
Eau partagée et vœux de prospérité
Après les chants, place à la joie : les villageois ont versé de l’eau sur les moines et les anciens. Ce geste, à la fois rituel de gratitude et souhait de pluie abondante, s’est transformé en fête collective.
La cérémonie s’est terminée dans la bonne humeur, entre danses et rires, portée par l’espoir d’une saison agricole généreuse pour tout le village.

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