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Une nuit à Phnom Penh

Une nuit à Phnom PenhUne nuit à Phnom Penh
Une nuit à Phnom Penh
Écrit par Raphaël FERRY
Publié le 7 août 2022, mis à jour le 7 août 2022

Lepetitjournal vous invite à découvrir un clip vidéo qu’un jeune auteur français a réalisé sur une musique de Rone. C’est bien joué, très bien léché et touchant.

 

Maël Aguessy a 26 ans quand il s’est mis en tête de partir très loin et d’y faire un film. « Est-on vraiment sérieux à cet âge ? » se demande-t-il maintenant du haut de ses 32 ans.

 

Sorti quelques années plus tôt de l’école des Gobelins, il voulait réaliser un film sincère et pour ça, a besoin d’habiter une ville, d’en connaître ses rues, ses gens, ses lumières. Il est venu s'installer à Phnom Penh en Janvier 2015. Il a vécu plein d’aventures et connu les gens de la rue et plein d'autres encore.

 

 

Voilà comment  il nous présente sa réalisation : 

 

En 2015, j'ai démarré le projet d’un film de 30 minutes en khmer avec au casting uniquement des personnes dans le quartier de Riverside.

De la traduction du scénario au casting dans la rue, la préparation du film a pris un an, 4 jours de tournage étaient prévus. 

Et bien sûr comme beaucoup d’aventures, moult problèmes sont arrivés durant le tournage, c’est la loi de Murphy qui s’est imposée mais aussi plein de petits miracles qui n’ont lieux qu’à Phnom Penh. 

 

Tout a commencé à 7h du matin, le premier jour de tournage, l’acteur principal n’était pas là. Un chauffeur de tuktuk avec une sacrée bonne gueule mais une très mauvaise montre. Il a prévenu le lendemain qu’il ne pourrait pas venir, sans doute le Covid avant l’heure ?  

 

Heureusement, ce ne sont pas les amis qui manquaient, c’est donc Tirimak Mah qui a joué le rôle. Il devait initialement uniquement m’aider pour la traduction, j’ai pris cette décision après quelques heures d'attente. 

 

Mael Aguessy
Maël Aguessy

 

Et la suite s’est déroulée sans encombres jusqu'au troisième jour.  Alors que nous n ‘étions pas dans la saison, une pluie diluvienne est tombée durant cinq heures. Autant dire, que la journée était fichue. Et le budget ne me permettait pas d’ajouter une journée supplémentaire. Alors nous avons fait comme on a pu …

 

A la fin, j’avais de superbes images mais une histoire trop trouée pour faire un film convaincant.

 

Je suis donc resté un certain temps avec les images en stock. Puis, deux ans plus tard, nous avons tourné des images avec Antoine Guide, un autre aventurier de l’image que j’avais rencontré quelques mois plus tôt. 

Et le film n’était plus autant troué mais pas à la hauteur de mon ambition, quelque chose manquait. 

C’est ainsi qu’en 2022, donc des années plus tard, en archivant des dossiers, je suis retombé sur ces images. Et à défaut d’en faire un film, je décidais d’en faire un clip. Il fallait trouver un son qui révèle l’ambiance et l’âme de cette aventure. C’était une chanson de Rone. Et voici donc, ce clip.

 

 

 

En plus, d’être le résultat d’une drôle d’aventure, il est le témoignage d’un Phnom Penh en pleine transformation. Avant que les condominiums poussent de partout, nous étions dans une ville avant sa puberté. Et c’était dans cette ville que nous nous sentions bien, à l’époque le bâtiment le plus haut était la Vattanac Tower… 

 

A la fin du montage, j’ai réalisé que j’avais assez d’images pour encore faire deux clips … à voir donc.

 

Une nuit à Phnom Penh n’est pas un film documentaire, ni une fiction à proprement dit, c’est une vidéo d’ambiance; où l’on y suit le personnage principal sans rien au contraire de son histoire ni de ses aspirations. Il semble un peu perdu dans les rues d’une Phnom Penh contrasté , en pleine mutation. On seul laisse porté par la musique de Rone

 

Nous, nous sommes tombés sous le charme, alors nous partageons.

 

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