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Marche pour un monde sans mines : le Cambodge en première ligne

Des milliers de personnes ont participé à une marche à Siem Reap pour sensibiliser à l’impact des mines terrestres, en prélude à la Conférence d'examen de la Convention d'Ottawa.

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Photo Sao Phal Niseiy / Cambodianess
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 25 novembre 2024

Une Marche pour un monde sans mines

Le 24 novembre 2024, une marche rassemblant des milliers de participants s’est tenue à Siem Reap, au Cambodge, au milieu des temples d’Angkor. L’objectif était de sensibiliser à l’impact des mines terrestres et d’appeler à une action renforcée pour leur éradication.

Organisée sur un parcours de quatre kilomètres, reliant Angkor Wat et la terrasse des éléphants, cette marche a réuni des représentants du gouvernement, de membres d’organisations internationales et des victimes de mines terrestres. Selon Ly Thuch, premier vice-président de l'Autorité cambodgienne d'action contre les mines, cet événement incarne « un engagement collectif pour réduire les risques et avancer vers un avenir plus sûr ».

 

Le poids des mines sur le Cambodge

Le Cambodge a payé un lourd tribut aux mines terrestres laissées par des décennies de guerre. Ces engins explosifs ont causé des dizaines de milliers de victimes même longtemps après la fin des combats et ont entravé le développement du pays en contaminant de vastes terres agricoles et en limitant l’accès aux infrastructures.

Depuis 1979, les mines et les restes explosifs de guerre ont fait plus de 65 000 victimes, selon les données de l’Autorité cambodgienne d'action contre les mines et d'assistance aux victimes (CMAA).

Des progrès notables dans le déminage

Aujourd’hui, le Cambodge a accompli des progrès significatifs dans la lutte contre les mines terrestres. Quinze des vingt-cinq provinces du pays sont désormais déclarées exemptes de mines, grâce à des efforts de déminage soutenus par des équipes locales et des partenaires internationaux. Ces avancées permettent à de nombreuses communautés de retrouver une certaine sécurité et de réutiliser des terres agricoles abandonnées depuis des années.

L'élimination des engins restants constitue un défi, nécessitant des ressources et une coopération internationale continue.

 


La Conférence d'examen à Siem Reap

La marche s’inscrit dans le cadre de la cinquième Conférence d’examen de la Convention d’Ottawa, qui se tient à Siem Reap du 25 au 29 novembre 2024. Cette convention, adoptée en 1997, vise à interdire l’utilisation des mines antipersonnel et à coordonner les efforts pour leur destruction.

Lors de cette conférence, 164 États parties examineront les progrès réalisés et établiront un plan d’action pour les cinq prochaines années. Les discussions porteront notamment sur l’assistance aux victimes et les défis techniques du déminage.

Un appel à l’action collective

Avec cette marche et la tenue de la conférence, le Cambodge met en avant l’importance d’une mobilisation internationale pour éliminer les mines terrestres. Les progrès réalisés montrent qu’un monde sans mines est envisageable, à condition de maintenir les efforts à l’échelle mondiale.

Une mobilisation dans un contexte tendu

Cette marche prend un sens particulier dans un contexte où les États-Unis ont récemment annoncé l’envoi de mines terrestres en Ukraine, une décision qui a suscité de vives critiques internationales. De plus, les États-Unis, la Russie et la Chine, qui ne sont pas signataires de la Convention d’Ottawa, figurent parmi les plus grands producteurs et utilisateurs de mines antipersonnelles.

 

Photo Sao Phal Niseiy / Cambodianess
Photo Sao Phal Niseiy / Cambodianess

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