Le Cambodge s'apprête à finaliser une loi sur la liberté de croyance cette année, visant à garantir l'harmonie religieuse. Ce projet intervient dans un contexte de controverses autour des moines, du Tripitaka et de figures spirituelles autoproclamées.


Une loi pour encadrer la liberté religieuse
Le Cambodge s'apprête à finaliser son projet de loi sur la « liberté et la croyance religieuse » d’ici la fin de l’année. L’objectif de ce texte est d’assurer l’ordre et l’harmonie au sein des pratiques religieuses dans un pays où la religion occupe une place centrale dans la société.
Cette initiative intervient alors que le pays fait face à plusieurs tensions religieuses, notamment des critiques envers des moines bouddhistes, des différends autour du Tripitaka et des polémiques impliquant des figures spirituelles autoproclamées.
Le Tripitaka et les controverses religieuses
Le Tripitaka, corpus fondamental du bouddhisme, regroupe l’ensemble des textes qui structurent cette religion. Bien que les différentes traditions bouddhistes puissent en avoir des versions légèrement différentes, les principes fondamentaux restent globalement similaires.
Si le Cambodge a toujours respecté une grande diversité de croyances, ces dernières années ont vu émerger des figures spirituelles autoproclamées prétendant posséder des pouvoirs surnaturels ou un statut religieux particulier. Certains de ces individus ont attiré d’importants soutiens financiers et de nombreux adeptes, mais plusieurs ont également été accusés d’escroquerie et de tromperie.
Un projet de loi en discussion depuis 2023
Chhat Sochhet, porte-parole du ministère des Cultes et des Religions, a confirmé le 3 février que ce projet de loi est en préparation depuis 2023.
Face aux inquiétudes quant à un éventuel durcissement des restrictions religieuses, il a tenu à préciser : « L’objectif de cette loi n’est pas de réprimer les religions. Comme tous les autres secteurs disposent de réglementations, la religion a également besoin d’un cadre légal. »
Sochhet a souligné que cette loi vise avant tout à préserver la paix et à encourager une pratique religieuse plus ordonnée : « Ce texte n’a pas vocation à nuire aux croyants, mais plutôt à encadrer leurs pratiques pour favoriser l’harmonie. »
Un processus de concertation avec les acteurs religieux
Le ministère a engagé des consultations avec les différents représentants religieux du pays afin d’intégrer leurs points de vue dans la rédaction de la loi.
Bien que le bouddhisme soit la religion majoritaire au Cambodge, Sochhet a insisté sur le respect du gouvernement envers toutes les confessions, à condition qu'elles se conforment aux lois nationales.
Avec cette nouvelle législation, le Cambodge prétend mieux structurer le cadre religieux tout en veillant à préserver l’équilibre entre liberté de croyance et respect des règles de la société.
Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis la traduction de cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.
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