Mme Nino Bujiashvili est géorgienne. Elle est lauréate du prix Geoffrey-Dieudonné décerné par l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie. Elle a choisi le Cambodge pour son stage.
Le Prix Geoffrey-Dieudonné est décerné chaque année par l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Geoffrey Dieudonné était un fonctionnaire du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui fut assassiné en 2015 lors d’une mission de formation pour des fonctionnaires parlementaires au Mali.
Ce prix vise à honorer un fonctionnaire parlementaire particulièrement engagé dans la promotion de la Francophonie parlementaire. Il permet au lauréat d’effectuer un stage personnalisé d'une semaine dans le parlement francophone de son choix, contribuant ainsi au renforcement des liens entre les institutions parlementaires francophones et à la valorisation de la Francophonie dans le monde.
En 2023, le prix a été attribué à Mme Nino Bujiashvili, du Parlement de Géorgie, pour son implication dans les initiatives francophones, notamment l’organisation de la 48e session de l’APF à Tbilissi, la première tenue dans une région où le français n’est pas une langue officielle.
Pour son stage elle a choisi le Cambodge, nous l’avons rencontrée.
LPJ : Dans quel cadre êtes-vous au Cambodge et qu'est-ce qui vous amène ici ?
Nino Bujiashvili : Merci pour votre question. Je me présente : je suis secrétaire administrative de la section géorgienne de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Je suis actuellement au Cambodge pour un stage de deux semaines au Parlement cambodgien, dans le cadre du Prix Geoffrey-Dieudonné, que j’ai eu l'honneur de recevoir suite à la 48e session de l’APF, organisée cette année à Tbilissi, la capitale géorgienne. À l’issue de cette session, l’APF a décidé de me nommer lauréate de ce prix, et j'ai choisi le Parlement cambodgien pour effectuer mon stage.
LPJ : Pourquoi avoir choisi précisément le Parlement du Cambodge parmi les nombreux pays membres de l’APF ?
Nino Bujiashvili : L'APF regroupe environ 70 pays membres, chacun très intéressant, mais j’ai choisi le Cambodge pour deux raisons principales. D'abord, le Cambodge possède un parlement bicaméral, différent de notre système en Géorgie, où nous avons un parlement unicaméral. Pour moi, cette expérience dans un système parlementaire bicaméral est très enrichissante. Ensuite, le Cambodge est un pays qui témoigne d’une grande diversité culturelle, ce qui le rend particulièrement intéressant à découvrir.
LPJ : Quelles sont vos premières impressions et que pensez-vous que ce stage va vous apporter ?
Nino Bujiashvili : Cela fait trois jours que je suis ici, et mes premières impressions sont très positives. Ce stage me permet d’échanger des informations et des expériences avec mes collègues cambodgiens. Il m'offre également l'opportunité d'approfondir mes connaissances sur le système bicaméral et de découvrir la richesse de la Francophonie dans toute sa diversité.
LPJ : Quand on pense à la Francophonie, la Géorgie n’est pas nécessairement le premier pays qui vient à l’esprit. Quel rôle joue-t-elle dans cette organisation ?
Nino Bujiashvili : Le Parlement géorgien partage de nombreuses valeurs avec l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, notamment la diversité culturelle, la démocratie, la paix, les droits de l'Homme et la coopération au développement durable. La Géorgie et la France ont des liens très forts, et nous nous engageons activement à promouvoir la langue française et les valeurs qu’elle porte.
LPJ : Qu’est ce qui vous a poussé à apprendre le Français ?
Nino Bujiashvili : C’est mon père qui m’a inspiré à étudier le Français, j’ai commencé mes études en Géorgie, et je les ai poursuivies à Paris.
Etudier le Français c’est acquérir une compétence linguistique valorisée, s’ouvrir à des cultures diverses, développer des opportunités académiques et professionnelles. J’ai d’ailleurs inscrit mon fils dans une école française.
Je tiens à souligner l'importance de la langue française dans le monde. C’est une langue internationale et diplomatique, qui joue un rôle fondamental dans de nombreuses organisations internationales. Pour moi, en tant que diplomate formée à l’Académie diplomatique, promouvoir la diplomatie parlementaire en langue française est essentiel. La langue française est un pilier des relations internationales et continue d’influencer ce domaine de manière significative.
Mme Bujiashvili, je vous remercie de l’amour que vous manifestez pour notre langue. Vous témoignez par votre présence que la francophonie est vivante et pleine de valeur et d’espoir. Nous vous souhaitons un bon séjour dans ce pays qui saura, nous en sommes sûr, trouver une place dans votre cœur.