À l’anniversaire du CPP, Hun Sen appelle à la solidarité, dénonce l’attaque thaïlandaise du 28 mai et défend un développement équitable, démocratique et pacifique du Cambodge.
Le CPP célèbre ses 74 ans dans un contexte tendu avec la Thaïlande
Le 28 juin 2025, le Parti du peuple cambodgien (CPP) a célébré à Phnom Penh son 74e anniversaire. À cette occasion, son président Hun Sen a prononcé un discours structuré en huit points, mêlant rappels idéologiques, ambitions pour le pays et fermeté face aux tensions actuelles avec la Thaïlande.
Fondé en 1951 sous le nom de Parti révolutionnaire du peuple du Kampuchéa, le CPP revendique une continuité dans ses principes : construction d’un Cambodge indépendant, pacifique, démocratique et socialement progressiste.
Construire une société équitable et durable
Hun Sen a réaffirmé l’objectif de bâtir un pays fondé sur la justice sociale, l’égalité des chances, l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à la culture. Il a souligné que le développement devait être à la fois durable et inclusif, dans un climat de paix et de coopération.
Il a rappelé que le Cambodge avait enregistré une croissance de 5,6 % en 2025, avec une hausse de 18 % du volume commercial au cours des cinq premiers mois de l’année par rapport à 2024. Ces résultats, selon lui, témoignent des succès économiques obtenus par les gouvernements successifs dirigés par le CPP.
Le rôle central du peuple et des cadres du parti
L’ancien Premier ministre a insisté sur l’importance d’un leadership « juste et compétent », affirmant que la force du CPP repose sur la confiance et la participation du peuple. Il a exhorté les cadres du parti à faire preuve d’intégrité et à rejeter tout comportement abusif ou autoritaire afin de préserver cette confiance.
Unité nationale et alliances politiques
Le président du Sénat a mis en avant les alliances nouées avec 28 autres partis politiques, dans un esprit de solidarité nationale et de respect mutuel. Il a insisté sur le rôle crucial de cette unité dans la survie et le développement du pays.
Il a également mis en garde contre les menaces d’éléments qualifiés d’extrémistes, accusés de chercher à semer le chaos. Dans ce contexte, il a réaffirmé l’attachement du CPP à la paix, à la stabilité et à la Constitution.
Dénonciation de l’attaque du 28 mai et recours au droit international
Hun Sen a condamné fermement l’incident du 28 mai, lorsqu’un soldat cambodgien a été tué dans la zone de Mom Bei, à la frontière avec la Thaïlande. Qualifiant l’action de l’armée thaïlandaise de « grave violation de la souveraineté du Cambodge », il a salué la décision du gouvernement de porter l’affaire devant la Cour internationale de Justice (CIJ).
Il a précisé que le différend porte sur quatre zones : Mom Bei, Ta Moan Thom, Ta Moan Touch et Ta Krabei. Tout en maintenant une position ferme, il a réaffirmé la volonté de résoudre les autres différends frontaliers dans le respect du mémorandum d’accord signé avec la Thaïlande en 2000.
Une diplomatie fondée sur la paix et la coopération
Hun Sen a conclu en soulignant que le Cambodge, après une histoire marquée par les conflits, le génocide et l’isolement, s’est redressé et entend désormais œuvrer en faveur de la paix, de l’amitié et de la coopération. Il a rejeté toute politique hostile envers d’autres pays et appelé à une diplomatie apaisée fondée sur l’égalité et le respect mutuel.
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