Le Cambodge poursuit ses opérations de déminage avec le soutien de nombreux pays donateurs. Depuis 1992, plus de 3 297 km² ont été sécurisés, réduisant considérablement les victimes.


Le Cambodge continue ses opérations de déminage avec le soutien de plusieurs pays donateurs, malgré l'absence d'un financement direct des États-Unis à l'État cambodgien.
Le financement américain, représentant environ 30 % du budget annuel du déminage, est acheminé via le Bureau de la Politique-Militaire du Département d'État américain, notamment par l'intermédiaire de l'ONG Norwegian People's Aid (NPA). Le CMAA espère que ce soutien se poursuivra dans les années à venir.
L'Autorité cambodgienne d'action contre les mines et d'assistance aux victimes (CMAA) a rappelé, dans un communiqué du 7 février, que le pays bénéficie du soutien financier de nombreux partenaires, dont l'Australie, le Japon, la France, la Chine et l'Union européenne. Depuis 1992, ces fonds ont permis de mener des opérations de déminage, de sensibilisation et d'assistance aux victimes.
le bilan après trois décennies de déminage
Entre 1992 et 2024, 3 297 km² de terres contaminées ont été nettoyés, dont 81 % désormais dédiés à l'agriculture, 4 % aux infrastructures et 15 % à des usages variés (logements, écoles, centres de santé). Plus de 10 millions de personnes ont bénéficié de ces efforts.
Au total, 1 197 218 mines antipersonnel, 26 567 mines antichars et près de 3,2 millions d'engins explosifs ont été détruits, réduisant le nombre de victimes de 4 320 en 1996 à seulement 49 en 2024.
À ce jour, 15 provinces, dont Phnom Penh, Kampot et Kratie, sont officiellement déclarées exemptes de mines.

Le cambodge sur la scène internationale
Par ailleurs, en tant qu'État partie à la Convention d'Ottawa, le Cambodge a accueilli en 2024 la Cinquième Conférence d'examen du traité, connue sous le nom de "Sommet de Siem Reap-Angkor pour un monde sans mines". L'événement a rassemblé 983 participants venus de plus de 100 pays.
