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SPORT - La boxe khmère cherche la lumière

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 13 décembre 2007, mis à jour le 13 novembre 2012

A l'occasion de la venue à Phnom Penh de Luc Mensah, président de la Commission de Boxe Khmère au sein de la Fédération Française de Boxe Thaïe, et de Sisara Meam, chargé des relations internationales, revenons sur le projet de promotion de la boxe khmère encore méconnue en occident, faute de médiatisation...

Hey Phoutang en entraînement (Photo P.S.)

L'histoire débute au milieu des années 2000 par deux rencontres qui ont marquées Luc Mensah : celle du sportif Français Skarbowsky, numéro 2 de la boxe en Thaïlande, puis celle de la légende de la boxe khmère Hey Phoutang. Parallèlement à ces rencontres, Philippe Sebire, aujourd'hui responsable formation à la commission de boxe khmère, organise au Cambodge en mars 2007, un stage de Kun Khmer (terme qui englobe toutes les formes d'arts martiaux khmers) avec ses élèves français.
A son retour en France, un projet germe dans sa tête : il souhaite, d'une part, créer un orphelinat dans les environs de Siem Reap et d'autre part ouvrir un centre de formation et d'entraînement de boxe khmère à destination des touristes étrangers, dans le but de financer l'orphelinat.

Affiche du Gala de Boxe à Paris Bercy en juin dernier

Les débuts de la commission
Convaincu par le bien-fondé de ce projet, Luc Mensah décide de s'y associer en organisant un Gala de Boxe à Bercy avec en tête d'affiche Hey Phoutang et Meas Chantha, deux boxeurs cambodgiens reconnus internationalement. L'ampleur de l'évènement a dépassé les espoirs puisque 2500 Cambodgiens de toutes origines sociales ont assistés aux combats. C'est alors que Luc Mensah a pris conscience que, dans l'esprit des Cambodgiens, la boxe, bien plus qu'un sport, est un élément à proprement parler de la culture khmère.
Face à cet engouement, Luc Mensah a créé la Commission de Boxe Khmère en septembre 2007. Aujourd'hui, le but de leur venue à Phnom Penh est de faire reconnaître la commission par les autorités sportives cambodgiennes. Grâce à cette reconnaissance officielle, la commission va réellement pouvoir promouvoir la boxe khmère en mettant en place différents projets.

Les projets de la commission
Dans un premier temps, il faut organiser de nouveaux combats en France et au Cambodge. Mais surtout il faut mettre sur pied un championnat mondial semi professionnel de boxe khmère pour une ceinture, appelée "Ceinture de Marianne".
Puis, parallèlement à cet aspect événementiel, la commission organise une formation théorique d'instructeur fédéral pour les pratiquants et anciens pratiquants, notamment issus de la communauté cambodgienne, dans le but de monter des clubs de Kun Khmer.
Grâce à ces évènements, la commission entend impliquer les Cambodgiens dans la vie sociale de leur quartier par le biais d'ouverture de clubs, recueillir des licences (estimées à 5000 par Luc Mensah) et donc officialiser la pratique de ce sport et enfin identifier des potentiels stagiaires pour le centre d'entraînement de Mr Sebire.
A terme, il s'agit d'introduire les autres formes d'arts martiaux Khmers, comme le Bokhator au sein de la fédération - d'où le terme générique Kun Khmer - et de mettre en avant la boxe Khmère en créant une confédération de boxe asiatique ou en mettant en place deux fédérations distinctes.
Marion ERAUSO. (www.lepetitjournal.com - Cambodge) jeudi 13 décembre 2007

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Publié le 13 décembre 2007, mis à jour le 13 novembre 2012

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