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Perception de la corruption: le Cambodge en retard selon une ONG

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Crédits : Transparency International Cambodia
Écrit par Pierre Motin
Publié le 31 janvier 2019, mis à jour le 31 janvier 2019

Selon l’indice annuel de perception de la corruption publié le 29 janvier par Transparency International, le Cambodge reste à la 161e position sur 180 pays. Un classement rejeté par le gouvernement cambodgien, qui affirme que la transparence a augmenté dans le pays.

L’ONG Transparency International a publié mardi 29 janvier son indice de la perception de la corruption 2018. Le Cambodge est toujours classé à la 161e position sur 180 pays, et voit sa note globale baisser. « L’indice de perception de la corruption 2018 montre un lien clair entre une démocratie en bonne santé et une corruption faible », a indiqué Preap Kol, directeur exécutif de Transparency International Cambodia.

L’indice international établi chaque année par le siège berlinois de Transparency International classe 180 pays et territoires par rapport à la perception du niveau de corruption du secteur public par les experts et les milieux des affaires. Le Cambodge obtient pour l’année 2018 un score de 20 points sur une échelle allant de 0 à 100, contre 21 points en 2017, faisant de lui le pays avec le plus mauvais score au sein de l’ASEAN, et le troisième plus mauvais score de la région Asie-Pacifique. Deux tiers des 180 pays obtiennent une note inférieure à 50, et la moyenne mondiale est de 43 points.

D’après l’antenne cambodgienne de Transparency International, ces résultats indiquent que malgré des progrès réalisés dans des domaines tels que l’éducation, la perception des recettes fiscales et les registres fonciers, la perception des experts et du milieu des affaires sur la corruption dans le royaume n’a pas changé. Transparency International Cambodia souligne que d’importantes réformes structurelles - notamment pour renforcer l’Etat de droit - sont aujourd’hui au point mort.

« Le Cambodge a pris des mesures encourageantes pour réduire la corruption sectorielle, par exemple en matière de petite corruption. La perception de recettes fiscales et douanières se déroule mieux grâce à plusieurs réformes visant à améliorer les services publics de base et à améliorer les gestion des finances publiques, a déclaré Vong Socheata, présidente du conseil d’administration de Transparency International Cambodia. Cependant, si les questions de la grande corruption et de la corruption politique ne sont pas résolues, la corruption continuera de créer de l’injustice sociale et menacera le développement du Cambodge. »

Transparency International Cambodia appelle notamment le gouvernement cambodgien à mettre à son agenda plusieurs réformes. L’ONG demande notamment que la loi anti-corruption soit amendée, que l’accès des citoyens aux informations publiques soit renforcé, et qu’une loi protège les lanceurs d’alerte.

Le porte-parole du gouvernement Phay Siphan a rejeté mardi les conclusions de Transparency International, jugeant que la note attribuée au Cambodge ne reflétait pas la réalité. « Je pense qu’en terme de lutte contre la corruption, le gouvernement a prouvé au travers de ses actions que la transparence a augmenté dans le secteur public », a-t-il déclaré, ajoutant que l’afflux d’investisseurs étrangers était une preuve de confiance en la matière.

Établi pour la première fois en 1995, l’indice de la perception de la corruption agrège des données provenant de différentes sources comme l’Economist Intelligence Unit, la Banque mondiale, le Forum économique mondial ou le Varieties of Democracy Index.

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Publié le 31 janvier 2019, mis à jour le 31 janvier 2019

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