CALIMERO – L’histoire vraie du poussin noir

Le saviez-vous ? Le célèbre Calimero est italien? Il fait son apparition au cours des années soixante dans le monde de la publicité. Et le noir n'est pas sa couleur naturelle ! Voici donc tous les dessous de l'affaire

A l'origine, Calimero était un personnage publicitaire italien né au début des années 60 pour les besoins d'une lessive. Contrairement au personnage bien connu de bande dessinée qui est tombé dans la marmite de potion magique lorsqu'il était petit, notre poussin coiffé d'une coquille d'?uf fêlée est tombé dans la boue à la naissance ("c'est tellement trop injuste", dirait Calimero... "è un'ingiustizia, però!" en italien), ce qui explique sa couleur noire. C'est grâce à une jeune fille hollandaise, qui le recueille à la fin de chaque épisode et qui lui donne un bain dans une lessive fabriquée en Vénétie, qu'il retrouve sa couleur jaune d'origine... que nous n'avons finalement jamais vue !

Une famille pour Calimero
Les premiers films sont directement influencés par le vécu des auteurs, les frères Pagot et Ignazio Colnaghi. A commencer par le nom du poussin qui vient de la basilique San Calimero de Milan où s'est marié Nino Pagot. Calimero appartient à la couvée d'une poule originaire de Padoue (reconnaissable à son accent ; c'est la région d'origine des auteurs) et le décor des histoires est celui des environs de Mira (site de production de la lessive), toujours dans le Veneto.
Puis Calimero se détache de la publicité et devient le héros de dessins animés traditionnels. Il connaît son apogée dans les années 70 lorsque l'industrie japonaise s'empare du personnage. Ses aventures se déroulent alors dans un cadre plus orthodoxe. Vivant au sein d'une famille unie qui l'aime, il n'a plus besoin de prendre de bains. Sa belle couleur noire devient donc permanente ; c'est ainsi qu'il est resté dans nos mémoires.
Pour la petite histoire, les dessins animés ne furent pas revendus aux Etats-Unis car à cette époque le concept de poussin noir aurait pu créer une controverse.

Françoise Jovenet (www.lepetitjournal.com/Turin) mardi 20 novembre 2012

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