Odyssey International Days : un voyage éducatif à l’EFI Bucarest

Pour cette édition 2025, les Odyssey International Days ont pris la forme d’une pédagogie de projet, permettant à tous les élèves – de la maternelle au lycée – de collaborer au-delà des frontières :

• un livre de recettes rassemblant des spécialités culinaires de chaque pays,
• un carnet d’énigmes et de problèmes mathématiques rédigé et résolu par les élèves,
• une chorégraphie commune, filmée dans chacune des écoles et montée en une vidéo unique.

 

Une mobilisation forte de la communauté de l’EFI Bucarest

À l’EFI Bucarest, l’événement a pris une dimension particulièrement festive et participative.

Le menu de la cantine a mis à l’honneur des plats emblématiques venus de tout le groupe : la flognarde et les crêpes aux fruits en clin d'œil à Anvers, une salade marocaine de carottes pour Casablanca, ou encore le célèbre Banh Mi pour représenter Hô Chi Minh-Ville. Les élèves ont résolu les énigmes tout au long de la semaine et ont pu découvrir la chorégraphie de l’ensemble du groupe en fin de semaine.

Pour revenir sur cette belle initiative, nous avons rencontré Lisa Lim, responsable marketing du groupe Odyssey Education, et Simon Inazuma, responsable des opérations académiques.

 

Quel est le sens des Odyssey International Days pour un groupe éducatif comme Odyssey Education, et comment cet événement contribue-t-il à fédérer les 13 établissements présents sur trois continents ?

Lisa Lim : Ce qui fait la force d’Odyssey Education, c’est notre capacité à incarner l’unité dans la diversité. Nos écoles sont implantées dans des contextes culturels très différents, mais elles partagent toutes les mêmes valeurs, parmi lesquelles l’excellence académique, le plurilinguisme et l’ouverture sur le monde. Les Odyssey International Days sont une occasion de rendre cela concret pour nos élèves. Ce n’est pas un concept abstrait : pendant une semaine, ils découvrent et cuisinent des plats venus d’ailleurs, ils explorent d’autres pays à travers une chorégraphie, et ils apprennent à résoudre des problèmes mathématiques envoyés par d’autres camarades.

Simon Inazuma : Oui, exactement. Ce type de projet collectif permet de créer du lien entre nos établissements, entre les élèves, mais aussi entre les équipes pédagogiques. Cela donne aussi du sens au mot « groupe ».

 

L’un des projets phares a été la réalisation d’un livre de recettes rassemblant les spécialités culinaires de chaque pays. Que peut-on y retrouver du patrimoine roumain, et comment les élèves de l’EFI Bucarest ont-ils participé ?

Lisa Lim : En effet, chaque école a contribué à ce projet en proposant des recettes typiques de son pays. À l’EFI Bucarest, ce sont les élèves de Grande Section qui se sont lancés dans l’aventure avec beaucoup d’enthousiasme. Accompagnés de leurs enseignants de roumain, ils ont présenté trois plats emblématiques de la cuisine roumaine :

• la Supă de pui cu tăiței, une soupe au poulet avec des nouilles,
• l’Ostropel de pui cu mămăligă, du poulet mijoté à la sauce tomate accompagné de polenta,
• et, pour finir avec une touche sucrée, le Griș cu lapte, une semoule au lait onctueuse.

Simon Inazuma : Ce qui rend ce projet si vivant, c’est l'engagement des enfants et des enseignants. Certains ont réalisé les recettes en classe et ont partagé photos et vidéos avec leurs camarades. Ce projet illustre notre approche : partir d'activités concrètes pour développer plusieurs compétences à la fois. Le fait de rassembler toutes ces recettes transforme un travail local en création internationale.

Lisa Lim : Les écoles ont également intégré ces recettes dans le menu de la cantine durant les Odyssey International Days, pour que tous les élèves (et parfois leurs parents) puissent y goûter.

 

Des énigmes conçues par chaque école ont été échangées entre les établissements. En quoi ces jeux intellectuels ont-ils renforcé les liens pédagogiques et inter-culturels au sein du groupe ?

Simon Inazuma : Ce projet est né de l’initiative de notre cheffe d’établissement à Rome, inspirée par Mathenvie, un dispositif qui ancre les mathématiques dans le réel à partir de photos prises par les élèves eux-mêmes. L’idée : observer son environnement, y repérer des éléments mathématiques (formes, mesures, proportions…) et en faire une énigme. Adapté à l’échelle du groupe, chaque école a imaginé ses propres défis, à partir de photos de son quotidien, et les a partagés avec d’autres établissements. Une façon simple et ludique de faire des maths tout en découvrant la vie scolaire d’ailleurs.

Échanger des énigmes nous a permis d’entrer dans le quotidien d’autres élèves, de voir leur école, leur culture, leur façon de penser. En résolvant leurs énigmes, on partageait un petit bout de leur monde et on créait des liens simples mais réels entre classes du monde entier.

Lisa Lim : Recevoir une énigme d’un autre pays, c’était comme recevoir une carte postale. Chaque image racontait quelque chose, et les élèves ont été à la fois curieux, motivés… et très fiers de relever ces défis. Nous avons été impressionnés par la créativité et le niveau des énigmes. L’enthousiasme autour du projet donne envie de le pérenniser.

 

La grande chorégraphie commune a été un moment fort. Comment l’EFI Bucarest a-t-elle relevé ce défi artistique aux côtés des autres écoles du réseau ?

Simon Inazuma : Nous avons décidé cette année de proposer une chorégraphie commune pour animer nos écoles. Réunis par la même chanson et la même danse, nos élèves se sont entraînés et ont tourné leur vidéo en amont des Odyssey International Days. Toutes les vidéos ont ensuite été montées pour former un clip commun, qui a été diffusé dans nos établissements durant cette semaine. Ce fut un énorme succès auprès des élèves.

À l’EFI Bucarest, nous avons mobilisé les classes de Petite Section, Moyenne Section, CP, CE1 et CE2. Chaque groupe a répété avec ses enseignants. L’objectif n’était pas la perfection technique, mais l’énergie collective. Et ils ont joué le jeu à fond !

Lisa Lim : Ce projet a aussi permis aux élèves de découvrir d’autres écoles du réseau : quand ils ont vu la vidéo finale, ils ont été fascinés de constater que d’autres élèves, à Rome, à Skopje, à Hô Chi Minh, dansaient exactement la même chose qu’eux. Cela donne une dimension très concrète, par le mouvement, à la notion d’appartenance à une communauté internationale.

 

Quels retours avez-vous reçus des élèves, enseignants et familles de Bucarest ? Et plus largement, que vous inspire cette mobilisation internationale à l’échelle d’un groupe comme Odyssey ?

Simon Inazuma : Je retiens la dimension pédagogique de ces projets. Chaque activité a été pensée pour développer des compétences : travailler la formalisation et la résolution de problèmes mathématiques avec notre carnet d’énigmes, cultiver la curiosité et l’exploration d’autres cultures à travers la cuisine, développer la motricité et la coordination collective avec la danse… C’est un bel exemple de pédagogie de projet, au service d’objectifs éducatifs clairs, mais de façon ludique !

Lisa Lim : Je pense que l’une des choses que nous pouvons également retenir de ces Odyssey International Days, c’est l’engagement de nos équipes. Enseignants, coordinateurs, chefs d’établissement, parents : tout le monde s’est investi avec enthousiasme. C’est aussi ça, la force d’Odyssey Education : une communauté soudée, capable de se mobiliser pour proposer une expérience enrichissante à nos élèves. Et du côté des enfants, on a vu beaucoup de joie, de curiosité, de fierté.