L'EFI BUCAREST nous présente son nouveau directeur, François Xavier Gabet

Pour avoir exercé dans le système américain et observé de près le système scolaire public anglais, et cela pendant de nombreuses années, je reste persuadé que les valeurs de rigueur et d’esprit critique restent les piliers d’un enseignement que d’autres systèmes scolaires n’ont pas.

Grégory Rateau: Est-ce votre première expérience en Roumanie?

 François Xavier Gabet: C’est en effet ma première expérience en Roumanie. Je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir le pays. J’ai par contre eu l’occasion de déambuler dans certaines rues de Bucarest et de m’étonner de la richesse architecturale de nombreux bâtiments. C’est une ville étonnante.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours en quelques mots ?

Mon long parcours professionnel a entièrement été consacré à l’enseignement. J’ai commencé ma carrière en tant qu’instituteur dans le nord de la France il y a plus de 30 ans. Puis j’ai été nommé par l’AEFE en Arabie Saoudite avant d’assurer une mission de conseiller pédagogique aux États Unis. J’ai ensuite développé, et dirigé une école à Melbourne en Australie avant de créer puis de diriger un collège à Londres. J’ai enfin pris la direction du lycée Français International de Hongkong avant d’entamer une reconversion dans l’accompagnement et le conseil en gestion des établissements scolaires français à l’étranger. C’est dans ce cadre que j’ai été amené à rencontrer l’équipe de direction du groupe ODYSSEY ainsi que la communauté scolaire de l’école Français Internationale de Bucarest et de m’engager dans son projet de développement.

Quelles sont les valeurs fondamentales qui guident l'EFIB dans son approche de l’éducation ?

Les valeurs fondamentales qui guident l’action de l’EFIB sont l’ouverture culturelle et linguistique et le bien être de l’élève. Ces valeurs se traduisent à la fois par un enseignement renforcé des langues dès les classes maternelles, la présence d’enseignants d’origines linguistiques et culturelles diverses, et la mise en place de programmes dits « Passerelle » qui visent l’intégration de tout élève quelque soit son origine linguistique. Elles se traduisent aussi par la volonté d’accueillir les élèves dans un environnement de qualité, dans des locaux très agréables, et surtout d’organiser les enseignements dans des effectifs réduits et ce afin de répondre le mieux possible aux besoins de chacun.

Nous avions posé la même question à votre prédécesseur : pensez-vous que l'enseignement français incarne encore l'excellence ?

Pour avoir exercé dans le système américain, collaboré étroitement avec le système de l’état du Victoria et observé de près le système scolaire public anglais, et cela pendant de nombreuses années, je reste persuadé que les valeurs de rigueur et d’esprit critique restent les piliers d’un enseignement que d’autres systèmes scolaires n’ont pas. En cela, avec la volonté de plus en plus assurée de promouvoir le bien être des élèves qui lui sont confiés, je pense en effet que l’enseignement français incarne toujours l’excellence. Même s’il n’est pas le seul.

 

Comment l'EFIB prépare les élèves à relever les défis du 21ème siècle et à devenir des citoyens du monde engagés ?

La première des manières de le faire est de les immerger dans un établissement scolaire ouvert sur le monde. Un établissement qui scolarise, emploie et rassemble une communauté scolaire internationale favorise l’ouverture sur les autres cultures et encourage la curiosité. En les faisant apprendre, réfléchir et agir dans plusieurs langues, elle les prépare à un cursus scolaire et universitaire qui a vocation à les rendre mobiles et adaptés à un avenir international. Quant à leurs futurs engagements, le parcours citoyen enseigné dans le cadre des programmes français de l’école au lycée les prépare à la construction d’un esprit critique, les rend capable de jugement moral et encourage une culture de l’engagement. 

 

Est-ce que l'EFIB intègre l’innovation et la technologie dans son enseignement ?

Oui bien sûr. Comme dans la majorité des établissements scolaires français, la mise à disposition d’outils numériques dans les classes, favorise l’autonomie et le travail collaboratif entre élèves. Ils sont utilisés quotidiennement dans le cadre des apprentissages, mais aussi dans celui d’actions de communication avec les familles ou dans le suivi pédagogique.

 
Un thème important actuellement est le harcèlement scolaire, quel dispositif avez-vous mis en place ?

Personnellement, je n’ai pas encore mis de dispositif en place, n’ayant pas pris encore de fonction au sein de l’EFIB. Cependant dans mes fonctions précédentes, j’ai été amené à réfléchir et à prendre des dispositions contre ce fléau. Parmi les dispositions les plus efficaces, la mise en place d’une brigade de médiateurs parmi les élèves, les actions d’information et de prévention, ont permis aux jeunes qui m’étaient confiés de vivre leurs années scolaires en toute sérénité.

L'EFIB vient de signer un partenariat avec le lycée français Anna de Noailles. Pouvez-vous nous en parler ?

La convention de partenariat qui vient d’être signée entre les deux établissements français homologués de Bucarest a pour mission d’assurer à la fois la pérennité des deux établissements mais aussi de définir les modalités d’une collaboration à la fois pédagogique et stratégique pertinentes et cohérentes afin de mieux servir les communautés scolaires. Elle assure aussi et surtout à tous les élèves qui le désirent un parcours scolaire français homologué complet de la maternelle à la terminale.

Des nouveaux projets en cours pour l'année à venir ?

Bien sûr. Tout d’abord faire vivre cette convention à travers la mise en place d’actions de collaboration avec le lycée Anna de Noailles, continuer à améliorer les conditions d’accueil des élèves de l’EFIB en travaillant à l’aménagement du campus, renforcer la place de l’EFIB dans le paysage scolaire local, et, vu que la vocation de l’EFIB est de préparer ses élèves à plusieurs formes de parcours scolaires, travailler au rapprochement de l’EFIB avec d’autres établissements secondaires anglo-saxons par exemple.