Cette semaine notre rédaction est allée à la rencontre de Madalina et de Loris. Elle est roumaine passionnée d'échecs et de la langue française et lui est français, spécialisé dans le voyage et la découverte du territoire roumain. Ensemble ils attendent un heureux évènement...
Oui, pour ma part je souhaite toujours rester en Roumanie, j'ai trouvé dans ce pays mon avenir et je ne l'imagine pas sans. La Roumanie est un pays où l'on est en sécurité, c'est un pays où tout est à construire. Je souhaite faire mon maximum pour montrer aux étrangers la beauté du pays et leur donner envie de le visiter.
Loris : On s'est rencontré aux Tables Francophones, un évènement organisé par Julien Ruaux et qui permet aux francophones de se retrouver autour d'un verre, d'un jeu de société, ou bien pour faire un karaoké. Nous nous sommes assis à une table et, en attendant que tout le monde se motive à commencer à jouer à un jeu, nous avons parlé toute la soirée, on a joué au babyfoot aussi, c'était très sympa !
Madalina : J'avais l'habitude d'assister aux Rencontres Francophones qui avaient lieu tous les mardis - ma première visite remonte à l'hiver 2018. Loris y était également, ainsi que de nombreux autres Français et francophones déjà habitués à ces rencontres. Je n'ai parlé avec Loris qu'au printemps 2019, lorsque nous avons fini par discuter à travers les activités communes créées lors des événements.
Loris : J'ai beaucoup aimé chez Mada son calme, sa curiosité, son regard... J'aimais son parcours de vie, son projet d'avoir des enfants et de rester en Roumanie, on se complète très bien, on forme une très bonne équipe.
Je pensais que la Roumanie, c'était un peu comme la Russie. Je ne pensais pas tomber dans un pays où il fait si chaud en été. On me disait que les gens se déplaçaient en calèche ici, mais ce n'est pas le genre d'argument qui m'a empêché de venir, bien au contraire (rire). Il y a beaucoup de préjugés à propos des Roumains en France et je suis fier des Français qui osent venir voir de leurs propres yeux le pays.
Quand je suis arrivé en Roumanie, j'ai passé une bonne année à voyager à travers le pays. Je séjournais dans des logements de rêve que je n'aurais jamais pu m'offrir en France; des châteaux, des manoirs, des chambres d'hôtes authentiques et somptueuses. Aujourd'hui, je partage ma passion du voyage à travers mon agence de voyage en Roumanie Lejean Travels. J'organise des circuits individuels ou en groupe, des séjours thalasso et des voyages immersifs dans toute la Roumanie, pour une clientèle française.
Je pratique les échecs depuis que je suis toute petite. J'ai ensuite fait de la performance à haut niveau jusqu'à l'âge de 16-17 ans. Je pense qu'il y a de nombreuses raisons pour lesquelles je suis passionnée par les échecs : la complexité du jeu, la satisfaction de mener une attaque, le frisson d'une position défensive. Nous pouvons ajouter aux avantages des échecs l’environnement social qu’offre ce merveilleux jeu, ainsi que l’égalité des chances et l’équité du jeu. Comme l'a dit Karpov, « les échecs sont tout : l'art, la science et le sport » et sont accessibles à tous de manière égalitaire. Maintenant, je suis responsable du projet national d'éducation aux échecs de la Fédération roumaine des échecs (https://www.facebook.com/
Vous êtes également parfaitement francophone. D'où vous vient cette relation avec la langue française ?
Le premier contact avec la langue française s'est fait par l'intermédiaire de mon père, avec qui j'ai lu des manuels et des dictionnaires illustrés en français. J'avais aussi un disque de conversations bilingues français-roumain que j'avais appris par cœur. Puis, à partir de mes 9 ans, j'ai suivi des cours de français avec Mme Alexe Luminița. Un professeur extraordinairement passionné, que j'ai eu l'honneur et la chance de côtoyer jusqu'en terminale. Je lui dois tout ce que je sais maintenant et je pense avec tendresse aux cours que j'ai suivis à l'École Générale n°8 de Brasov et au Lycée Bilingue Unirea.
Loris : Je dirais que les Roumains n’expriment pas beaucoup leurs sentiments en général et que c’est parfois le cas de Mada, mais ça va, je la taquine un peu et ça finit toujours par venir (rire).
Loris : Peut-être pas un cliché, plutôt une généralité visible dès mon arrivée en Roumanie. Les Roumains sont assez conservateurs, fiers de leur culture et de leurs traditions. Il y a des petites règles à respecter quand on s’immerge vraiment dans la communauté, liées à la religion ou de vieilles histoires, et j’aime en faire la découverte. Ça rend parfois la vie compliquée, mais c’est aussi parfois pour le bien, on ne s’en rend juste pas compte.
Pensez-vous continuer à vivre en Roumanie ou avez-vous d'autres projets ?
Loris : Oui, pour ma part je souhaite toujours rester en Roumanie, j'ai trouvé dans ce pays mon avenir et je ne l'imagine pas sans. La Roumanie est un pays où l'on est en sécurité, c'est un pays où tout est à construire. Je souhaite faire mon maximum pour montrer aux étrangers la beauté du pays et leur donner envie de le visiter. Je souhaite aussi participer activement au développement d'un tourisme responsable dans le pays.