Pour cette nouvelle série de couples franco-roumains, LePetitJournal.com est allé à la rencontre d'Irina Tobosaru et de Aymard Gabou, un Français et une Roumaine vivant actuellement à Bucarest. Malgré leurs deux activités professionnelles très différentes et très prenantes, ils reviennent sur leur rencontre et sur ce nouveau pari qu'ils ont fait ensemble et qui a changé leur vie.
LePetitJournal.com de Bucarest : Pouvez-vous nous présenter brièvement votre parcours?
Aymard : Nous sommes une jeune famille franco-roumaine, vivant à Bucarest. Nous nous sommes connus à Paris grâce à notre passion commune pour la salsa. Après 2 années de relation à longue distance, nous avons décidé en 2015 de fonder notre foyer en Roumanie. Actuellement mon épouse travaille pour la communauté française à la Chambre Française de Commerce et d'Industrie en Roumanie (CCIFER) et moi je suis consultant paie.
Aymard, comment s’est passée votre intégration ici, en Roumanie ?
Aymard : Mon intégration a été facilitée par le fait que j’avais déjà une proposition de poste dans une entreprise française avant de partir. Aussi, mes collègues roumains avaient tous un excellent niveau de français, ce qui a grandement aidé mon intégration dans mon environnement professionnel. D’un point de vue personnel, avant de partir j’avais commencé à apprendre quelques notions de roumain, de plus, les Roumains ont un très bon niveau d’anglais et de français.
Est-ce que ce choix de venir (ou revenir) vivre ici en Roumanie a renforcé votre couple ou l'a-t-il mis à l'épreuve?
Irina : Nous étions arrivés à un moment de notre relation où nous devions passer à l’étape suivante. Nous considérions que la vie commune n’était pas une épreuve, au contraire nous attendions cela depuis quelque temps. Il se trouve que c’est plus facile quand on est avec la bonne personne.
De manière un peu plus légère, y-a-t-il chez l'autre, un trait de caractère proprement français, et proprement roumain que vous aimez ou que vous détestez ?
Irina : J’aime chez Aymard son amour pour la bonne cuisine. C’est lui mon chef à la maison.
Aymard : J’aime bien chez Irina l’importance accordée à la famille.
Un cliché lié à vos deux cultures respectives que vous avez su dépasser chez l'autre? Aymard avais-tu des a priori sur la Roumanie avant de venir?
Aymard : La Roumanie étant un pays de l’Est, j’imaginais une population froide et distante. J’ai été surpris par la chaleur humaine et la générosité des gens.
Irina : Je pensais que les Français passaient leur temps à se plaindre. Mais à ma grande surprise j’ai découvert un être d’une grande ouverture d’esprit et souvent conciliant.
Une expression, un dicton que vous avez appris dans les deux cultures ?
Aymard : L’expression que je trouve très amusante est "frectie la picior de lemn", pour évoquer un effort inutile.
Irina : Une expression que Aymard m’a appris est : "poser un lapin", qui est utilisé quand une personne ne se présente pas à un rendez-vous.
Qu'est-ce qui vous a plu chez l'autre ?
Aymard : La joie de vivre d'Irina.
Irina : La gentillesse infinie d'Aymard et son respect pour l'autre.