

Les manifestants ont porté des banderoles et ont scandé des slogans contre la coalition au pouvoir, visant principalement le Parti social-démocrate (PSD) au pouvoir et son gouvernement, ainsi que la gendarmerie et la police. Ils ont également demandé que justice soit rendue pour les familles des deux fillettes assassinées par leur ravisseur à Caracal, ainsi que pour les personnes blessées lors de la violente manifestation du 10 août 2018.
Le pianiste allemand Davide Martello était également présent à la manifestation sur la place Victoriei samedi soir, où il a joué pour les manifestants. Martello est connu pour ses déplacements dans les zones de conflit pour jouer au nom de la liberté. Il était auparavant venu à Bucarest, lorsqu'il avait joué devant les manifestants rassemblés sur la place Victoriei le 8 septembre de l'année passée.
Des manifestations plus modestes ont également été organisées dans d'autres grandes villes du pays, telles que Sibiu, Iasi, Cluj-Napoca et Brasov. À Cluj-Napoca, par exemple, plus de 300 personnes se sont rassemblées sur la place Unirii avec des banderoles et des drapeaux, malheureuses que rien n'ait changé dans le pays depuis la manifestation du 10 août 2018, selon Mediafax. Environ 200 personnes ont manifesté à Iasi et à Sibiu, le nombre de manifestants est passé à environ 400.
Le ministre de l'Intérieur par intérim, Mihai Fifor, et la gendarmerie de Bucarest ont remercié les manifestants pour leur action pacifique. Dans le même temps, le sénateur social-démocrate Liviu Pop, ancien ministre de l’Éducation, a annoncé sur sa page Facebook qu’il présenterait au Parlement un projet de loi fixant le Jour de l’unité civique le 10 août.
Le 10 août 2018, les Roumains de l'étranger et ceux du pays ont manifesté sur la place Victoriei à Bucarest contre la coalition au pouvoir et son gouvernement, ainsi que contre leur politique. La manifestation a pris une tournure violente et de nombreux manifestants pacifiques, et même des passants ou des journalistes, ont été blessés par les gendarmes, qui ont même utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre les manifestants. Les procureurs ont ouvert une enquête dans cette affaire, mais sans résultat jusqu'à présent.
