Le gouvernement ukrainien a récemment fait du roumain la langue officielle de la minorité roumaine d'Ukraine, au lieu de la « langue moldave ». La mesure a été adoptée dans le contexte de l'obligation de l'Ukraine de répondre aux critères d'adhésion à l'UE, l'un des critères relatifs aux droits des minorités nationales.
À partir de maintenant, il n'y a plus qu'une seule langue officielle au niveau international : la langue roumaine. Je crois que [la suppression de] cette invention de l'URSS, à travers cette décision du gouvernement ukrainien, a corrigé une injustice", a déclaré le premier ministre roumain Marcel Ciolacu lors d'un communiqué de presse conjoint le 18 octobre à Kiev, aux côtés du premier ministre ukrainien. Denys Shmyhal, cité par News.ro.
Le Premier ministre roumain a également remercié le président Volodymyr Zelensky pour son soutien en la matière (ro-insider.com).
"Monsieur le Président, je suis vraiment ravi que nous ayons réussi à tenir cette réunion gouvernementale conjointe. Ce fut une réunion très productive. Je suis très satisfait. Je vois que Denys est également heureux", a ensuite dit Ciolacu au dirigeant ukrainien lors de la réunion.
"Nous parlons de l'adhésion rapide de l'Ukraine et de la République de Moldavie à l'Union européenne. Pour cette adhésion, il existe également des principes concernant les droits des minorités. Ces principes sont au niveau européen et la Roumanie a adhéré à toutes les mesures nécessaires. principes pour l'adhésion à l'UE. En ce qui concerne les droits des minorités, je suis convaincu que la Roumanie peut fournir l'ensemble de la législation à l'Ukraine, car cette approche est une bonne pratique en Roumanie. La relation interinstitutionnelle entre moi et le Premier ministre n'est plus une question de promesses. Nous décidons ensemble de ce qui est le mieux pour les personnes que nous représentons", a ajouté Marcel Ciolacu, cité par Agerpres.
En outre, le Premier ministre roumain a fait savoir au président de la Verkhovna Rada, Ruslan Stefanchuk, que la Roumanie était prête à apporter son soutien à l'Ukraine dans l'élaboration de la législation nécessaire à l'adhésion à l'UE.
Les gouvernements roumain et ukrainien ont signé mercredi à Kiev des accords pour la construction d'un pont frontalier routier sur la rivière Tisa, à la frontière roumano-ukrainienne, ainsi que des mémorandums de coopération dans l'industrie de défense et le secteur pharmaceutique. Ils ont également signé un protocole d'accord entre les gouvernements roumain et ukrainien pour renforcer la coopération afin d'assurer le transit sûr des produits ukrainiens, qui comprend une annexe décrivant la stratégie de développement des points de passage frontaliers entre l'Ukraine et la Roumanie et les infrastructures routières associées.
Les prêtres orthodoxes roumains continueront également à officier des services religieux en langue roumaine, dans le cadre de l'accord entre les deux pays.
En outre, la Roumanie recevra un financement européen de 1,2 milliard d'euros pour la modernisation de six points de passage frontaliers à la frontière nord et le développement de huit points supplémentaires. Ces décisions amélioreront la circulation des marchandises et des personnes à travers la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine, afin de répondre aux besoins immédiats d'importation et d'exportation du pays voisin touché par le conflit, comme l'a indiqué le gouvernement dans un communiqué de presse.
Le président roumain Klaus Iohannis a également exprimé son approbation de la décision du gouvernement ukrainien de reconnaître que la population roumaine ne parle pas le « moldave », mais la langue roumaine. "Il s'agit d'une étape importante dans la construction d'un partenariat stratégique solide entre la Roumanie et l'Ukraine", a écrit Iohannis sur X, cité par G4Media.
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