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Le "Tourisme lent" est-il possible en Roumanie ?

À mesure que l’industrie du voyage évolue, on assiste à un glissement croissant du tourisme rapide vers des expériences plus réfléchies et immersives. Ce mouvement, connu sous le nom de « tourisme lent », encourage les voyageurs à prendre leur temps pour explorer une destination, en s’engageant profondément dans la culture, les traditions et la nature locale. La Roumanie, avec ses paysages diversifiés et son riche patrimoine culturel, est particulièrement bien placée pour bénéficier de cette tendance. Cependant, l’infrastructure et les politiques touristiques du pays devront être adaptées pour adopter et appliquer pleinement les pratiques du tourisme lent.

Danube Delta RomaniaDanube Delta Romania
Source de Romania Journal.ro
Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 10 septembre 2024, mis à jour le 12 septembre 2024

Qu’est-ce que le tourisme lent ?

Le tourisme lent met l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité, se focalisant sur le lien plus profond avec une destination plutôt que sur le fait de cocher les principaux points d’intérêts. Il encourage les voyageurs à rester plus longtemps au même endroit, à explorer des zones hors des sentiers battus, à interagir avec les habitants et à faire des choix durables qui ont un impact minimal sur l’environnement. La philosophie du tourisme lent s’aligne sur le « mouvement lent » plus large, qui encourage à prendre le temps d’apprécier les expériences plutôt que de les vivre à toute allure.

Contrairement au tourisme rapide, qui conduit souvent à un tourisme excessif dans les destinations populaires et à des pratiques non durables, le tourisme lent promeut un voyage responsable et conscient. Les touristes sont encouragés à marcher, à faire du vélo ou à utiliser les transports en commun, à séjourner dans des hébergements respectueux de l’environnement et à choisir des produits et services locaux pour soutenir la communauté.

 

L’appel de la Roumanie au tourisme lent

La Roumanie est un pays où le tourisme lent pourrait prospérer en raison de sa diversité naturelle, de ses paysages ruraux et de sa riche histoire. Des collines vallonnées de Transylvanie à la beauté intacte du delta du Danube, la Roumanie regorge de destinations idéales pour ce type de voyage. Ses villages, aux traditions séculaires, peuvent offrir des expériences culturelles uniques qui s’alignent parfaitement avec l’éthique du tourisme lent.

1. Tourisme rural et naturel : La Roumanie abrite certaines des zones rurales les plus pittoresques d’Europe, où les traditions sont encore préservées et l’environnement naturel reste largement intact. Les monts Apuseni, les monastères de Bucovine et le delta du Danube sont des lieux parfaits pour les voyageurs lents qui cherchent à se déconnecter de l’agitation de la vie urbaine et à renouer avec la nature.

2. Immersion culturelle : le tourisme lent permet d’explorer en profondeur le riche patrimoine culturel de la Roumanie. Les visiteurs peuvent passer du temps dans les communautés locales, participer à l’artisanat traditionnel ou assister à des festivals et des foires qui mettent en valeur le folklore et les coutumes vibrants de la Roumanie. Par exemple, passer du temps à Maramureș offre un aperçu de la vie rurale, avec ses églises en bois et ses pratiques agricoles séculaires.

3. Voyage durable : la riche biodiversité de la Roumanie en fait un excellent candidat aux pratiques touristiques durables. Les montagnes des Carpates, qui abritent la plus grande population d’ours bruns d’Europe, et le delta du Danube, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, offrent des opportunités de tourisme axé sur la conservation de la nature. Le tourisme lent pourrait aider à protéger ces écosystèmes en réduisant l’impact du tourisme de masse.

Des choses pourraient réellement se produire dans le delta du Danube. Le Delta d’Ivan est la seule route du Delta du Danube dédiée aux bateaux sans moteur, un projet déjà mis en œuvre.

Le ministre de l’environnement, Mircea Fechet, a même déclaré aujourd’hui, le 10 septembre, lors du festival Ivan Patzaichin, que le Delta d’Ivan, la seule route du Delta du Danube dédiée aux bateaux sans moteur, était un exemple de bonne pratique et a visité l’un des points de nuit autorisés par l’Administration de la réserve de biosphère du delta du Danube (ARBDD) pour encourager le tourisme lent dans la réserve.

« Je pense que l’idée du tourisme lent est une idée qui devrait être explorée, car beaucoup de gens disent que la façon dont le tourisme commercial se déroule aujourd’hui, nous pouvons l’appeler comme nous voulons, n’est pas durable à long terme. « Je pense qu’il faut penser d’abord aux locaux, et si on trouve des méthodes, et je pense qu’il n’y a rien à inventer, parce que je pense qu’elles sont testées, des méthodes par lesquelles on peut arrêter cette ruée du Delta, calmons-nous un peu, parce qu’on voit cette beauté à petite vitesse », a déclaré le ministre Fechet.

Un autre projet qui sera mis en œuvre dans la zone du Delta, dans le département de Tulcea, est celui de création de forêts urbaines autour de la ville de Tulcea. Le projet, financé par le Plan national de relance et de résilience, a une valeur de plus de 5,83 millions d'euros et prévoit le reboisement de 61,2 hectares de terres dans la zone périurbaine de la municipalité de Tulcea, créant ainsi la plus grande forêt urbaine réalisée par le PNRR.

 

 

source : Romania Journal.ro

lepetitjournal.com bucarest
Publié le 11 septembre 2024, mis à jour le 12 septembre 2024

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