"La Commission européenne et la Commission de Venise, si souvent invoquées en Roumanie, ont déclaré qu'il n'était pas correct d'organiser un autre scrutin le jour des élections au Parlement européen. Avez-vous vu un responsable européen, peut-être Monsieur Timmermans ou Juncker, dire un mot à propos de ce référendum? Je saisis cette occasion pour m'adresser aux électeurs roumains et leur demander de boycotter ce référendum, car il ne s'agit pas d'un outil permettant de mesurer la popularité du président », a déclaré Tariceanu sur la chaîne d'information locale Antena 3, selon News.ro.
Il a également déclaré que les élections européennes sont plus importantes cette année, car les enjeux le sont également.
«Le référendum est organisé pour amener plus de gens aux urnes. Le président tente de favoriser son parti (le parti d'opposition, le PNL), estimant qu'un taux de participation plus élevé signifierait un score plus élevé pour le PNL, avec l'espoir que le résultat des élections, censé être défavorable à la coalition au pouvoir et favorable au PNL, engagerait les Roumains à renverser le gouvernement. Cela pourrait éventuellement engendrer une forme de gouvernement telle qu'elle était en 2016, avec les résultats que nous connaissons, qui étaient donc catastrophiques mais ouvraient la voie pour que le président actuel remporte les élections de l'automne ", a déclaré le président du Sénat.
Le référendum organisé le 26 mai à la demande du président Klaus Iohannis a pour objectif de mettre un terme aux tentatives de la coalition au pouvoir de modifier la législation essentielle dans le secteur de la justice. Les Roumains devront dire s'ils acceptent d'interdire l'amnistie et d'accorder leur pardon aux personnes reconnues coupables de corruption et d'interdire au gouvernement de promulguer des modifications législatives essentielles dans le domaine de la justice par des ordonnances d'urgence.
La coalition au pouvoir composée de PSD et de l'ADLE a déjà apporté d'importants changements aux lois sur la justice et aux codes pénaux par le biais du Parlement ou d'ordonnances d'urgence, malgré les critiques de ses partenaires européens. En conséquence, le groupe ADLE au Parlement européen a décidé de rompre les liens avec l’ADLE roumaine, dirigée par Tariceanu.
De plus, Guy Verhofstadt, président des députés de l'ALDE, se rendra en Roumanie lors du rassemblement de la campagne de l'Alliance 2020 USR + PLUS à Bucarest ce vendredi 24 mai, selon un communiqué de presse. L'événement aura lieu au parc Izvor, près du palais du Parlement. Cela montre que USR et PLUS, le parti de l'ancien Premier ministre Dacian Ciolos, pourraient rejoindre les rangs de l'ALDE au PE.