Starlink, la société de satellites d’Elon Musk, effectue des tests en Roumanie, avec l’accord et le soutien de l’Autorité nationale de régulation et d’administration des communications (ANCOM), dans le but de démontrer qu’une réglementation mondiale datant des années 90 qui limite d'un point de vue technique les satellites de nouvelle génération non géostationnaires, peut être assouplie sans affecter le fonctionnement des satellites géostationnaires classiques, rapporte Profit.ro.
La réglementation ciblée par Elon Musk a été développée et appliquée dans le monde entier par l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’agence spécialisée des technologies de l’information et de la communication de l’ONU. La réglementation stipule une certaine limite pour la puissance que les satellites en orbite basse peuvent transmettre vers et depuis les équipements au sol associés, un indicateur appelé densité de flux de puissance équivalente (EPFD). L’effet de cette limite est de restreindre la vitesse et la zone de couverture qui peuvent être fournies par les services Internet par satellite tels que Starlink. Son objectif est de protéger les satellites géostationnaires des interférences qui perturberaient leur fonctionnement. SpaceX, la société d’Elon Musk qui contrôle Starlink, fait depuis longtemps pression pour une augmentation de la limite EPFD.
La Roumanie est devenue le premier pays au monde sur le territoire duquel une étude est en cours pour démontrer que la limite EPFD peut être augmentée de manière plus que significative par rapport au niveau imposé actuellement, sans produire des perturbations selon des sources de Profit.ro.
Dès le mois de juillet de cette année, en collaboration avec l'ANCOM, Starlink a lancé un « test EPFD » en Roumanie, prévu pour durer au moins six mois. Dans le cadre du test, sous la supervision de l'ANCOM, Starlink a été autorisé à dépasser le plafond EPFD actuel imposé à l'échelle mondiale et à fonctionner conformément à certains paramètres opérationnels convenus avec l'ANCOM, dans une certaine zone limitée et exclusivement pendant la durée du test.
L'étude qui sera réalisée sur la base du test devra déterminer si les satellites de nouvelle génération, tels que Starlink, peuvent fonctionner à des niveaux EPFD plus élevés sans affecter les satellites classiques.
L'intention de l'ANCOM est de partager les résultats de l'étude dans le cadre des réunions de l'UIT consacrées au sujet. Elon Musk veut démontrer que les satellites Starlink peuvent fonctionner jusqu'à huit fois les capacités actuellement autorisées par la limite EPFD de l'UIT, tout en protégeant les satellites géostationnaires.
source: romaniajournal.ro