PM Bolojan : la Roumanie clôturera 2025 avec un déficit de 8,4 % du PIB

Le Premier ministre Ilie Bolojan a présenté une mise à jour concernant sa récente visite à Bruxelles, où il a eu trois réunions importantes : deux avec des commissaires européens, dont la vice-présidente Roxana Mânzatu, et une avec les députés européens roumains. « Nous avons discuté des principaux défis auxquels la Roumanie est confrontée et de la coopération que nous pouvons développer dans la période à venir », a déclaré Bolojan lors de la conférence de presse. Selon lui, les discussions ont porté sur les questions budgétaires, les fonds européens du Plan national de relance et de résilience (PNRR) ainsi que sur les objectifs fiscaux de la Roumanie.

La Roumanie s’est engagée à clôturer l’année avec un déficit de 8,4 % du PIB, soit environ 159 milliards de lei. « L’impact des récents paquets sera d’environ 0,6 à 0,7 % du PIB. L’année prochaine, leurs effets dépasseront 2,5 % du PIB. Si nous atteignons l’objectif de déficit de cette année, nous pourrions nous rapprocher d’un déficit de 6 % en 2026 », a expliqué Bolojan. Il a souligné que le principal moteur de cet ajustement budgétaire est la hausse du coût des paiements d’intérêts. Pour 2025, le budget de la Roumanie consacre une part significative aux investissements, pour un total de 149 milliards de lei.

Bolojan a également détaillé le calendrier des propositions de la Roumanie dans le cadre du programme SAFE. « D’ici la mi-octobre, nous devons avoir une première liste de propositions, afin qu’à la mi-novembre elles puissent être approuvées par le Conseil suprême de défense nationale (CSAT), et qu’à la fin novembre la liste puisse être soumise à la Commission européenne », a-t-il précisé. Le programme devrait avoir trois effets majeurs : sur la défense, sur la gestion du déficit et sur les infrastructures de transport.

« Je vous dois un compte rendu concernant mon voyage à Bruxelles. J’ai eu trois réunions : deux avec des commissaires européens, dont la vice-présidente de la Commission Roxana Mânzatu, et une avec les eurodéputés roumains. Avec eux, nous avons abordé les principaux défis auxquels nous faisons face et la coopération que nous pouvons développer dans la période à venir. Nous avons discuté des questions budgétaires et des fonds européens du PNRR. Nous avons convenu que la Roumanie terminerait l’année avec un déficit de 8,4 % du PIB, soit environ 159 milliards de lei. L’impact des paquets sera d’environ 0,6 à 0,7 % du PIB. L’an prochain, leurs effets dépasseront 2,5 % du PIB. Si nous atteignons l’objectif de déficit, nous pourrons nous rapprocher d’un déficit de 6 % du PIB l’année suivante. Le principal moteur de l’ajustement budgétaire est la hausse du coût des paiements d’intérêts. Le budget de cette année inclut une part significative d’investissements, s’élevant à 149 milliards de lei. Nous avons également discuté en détail du programme SAFE, afin que d’ici la mi-octobre nous disposions d’une première liste de propositions de la Roumanie, qu’à la mi-novembre elles puissent être approuvées par le CSAT, et qu’à la fin novembre la liste puisse être transmise à la Commission. Ce crédit aura trois effets majeurs : sur la défense, sur le déficit et sur les infrastructures de transport », a indiqué Bolojan.

Au début de la semaine, Bolojan a rencontré le commissaire européen à l’Économie et à la Productivité, Valdis Dombrovskis, pour discuter de la situation macroéconomique et budgétaire de la Roumanie. « Très bon échange de vues avec le commissaire Valdis Dombrovskis sur la situation macroéconomique et fiscale de la Roumanie. Nous continuerons à travailler sur les réformes nécessaires pour renforcer la stabilité et assurer la durabilité des finances publiques. Nous resterons étroitement connectés », a écrit Bolojan sur X après la réunion.

Lors de son séjour à Bruxelles, le Premier ministre a également eu des entretiens avec le commissaire européen à la Défense et à l’Espace, Andrius Kubilius, avec qui il a discuté du programme SAFE, ainsi qu’avec Roxana Mânzatu, vice-présidente de la Commission européenne chargée des droits sociaux, des compétences, des emplois de qualité et de la formation, en se concentrant sur les futurs programmes de financement de l’UE.

Concernant une éventuelle démission, le Premier ministre Ilie Bolojan a déclaré mercredi, lors d’une conférence de presse au Palais Victoria, que le gouvernement avait rédigé les projets de loi du deuxième paquet « en cherchant à respecter toutes les rigueurs constitutionnelles ». Interrogé sur une possible démission si l’une des lois de ce paquet, y compris la réforme de la magistrature, était déclarée inconstitutionnelle, le Premier ministre a répondu qu’il n’envisageait pas de démissionner pour l’instant.

« Évidemment, et c’est mon attente, puisque le gouvernement a rédigé ces projets en veillant à respecter toutes les exigences constitutionnelles, nous attendons la décision de la Cour constitutionnelle sur le nouveau délai pour les projets reportés. Mais nous sommes confiants que, grâce à ce respect, les projets sont conformes aux dispositions constitutionnelles, même si la Cour décidera bien sûr comme elle l’entend », a répondu Ilie Bolojan.

Il a affirmé son intention de rester en fonction comme Premier ministre « tant que je peux faire quelque chose de pertinent ». « J’ai constamment entendu des discussions sur une démission, mais ce n’est pas ce à quoi je pense maintenant. Je pense aux mesures que nous devons prendre dans la période à venir, à la façon de sortir notre pays de l’eau, à la façon de le développer, et la stabilité politique joue un rôle important dans cela. J’ai dit et je continue de dire que je resterai à ce poste tant que je pourrai faire quelque chose de pertinent. Si jamais je décide de démissionner, je vous le ferai savoir. Il n’est pas nécessaire de me poser la même question ou de spéculer à chaque rencontre », a ajouté le Premier ministre Ilie Bolojan.

Source : Romania Journal.ro