Édition internationale

Un diplomate roumain agressé en Russie, l'UE confirme l'incident

Un diplomate roumain représentant l’Union européenne a été agressé à Vladivostok, en Russie, dans l’Extrême-Orient russe, à la fin du mois de mai, lors d’un déplacement officiel, rapporte le média allemand Spiegel.de. L’incident a été confirmé par une porte-parole de la Commission européenne, puis par le ministère roumain des Affaires étrangères. L’événement a suscité une vive inquiétude parmi les diplomates occidentaux à Moscou, les agresseurs étant apparemment des membres des services de sécurité russes, selon la même source.

façade Bucarest façade Bucarest
Source de Romania Journal.ro
Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 18 juin 2025, mis à jour le 19 juin 2025

 

Le ministre des Affaires étrangères, Emil Hurezeanu, a lui aussi confirmé qu’un diplomate roumain, employé de la représentation de l’Union européenne en Russie, avait été agressé dans ce pays. Le ministre a toutefois évité de confirmer l’implication du FSB. Emil Hurezeanu a déclaré qu’il savait « dès le départ de quoi il s’agissait », qu’il connaissait l’identité de la femme, employée du Service européen pour l’action extérieure, et qu’elle avait « quitté le territoire de la Fédération de Russie » et se trouvait « en parfaite sécurité et en bonne santé à Bruxelles ».

Concernant la date de l’incident, le ministre roumain a indiqué qu’il s’était produit « vers la fin du mois de mai » et a précisé que la diplomate en question avait « même visité Bucarest à un moment donné, le ministère des Affaires étrangères, il y a deux semaines ».

Invité à confirmer l’information selon laquelle les agresseurs seraient des agents du FSB, Hurezeanu a évité de donner une réponse claire. « C’est une hypothèse émise par le journaliste de Spiegel à la suite d’une discussion officieuse devenue officielle avec un représentant du Service européen pour l’action extérieure », a-t-il déclaré.

Le ministre a ajouté que « cette information fait l’objet d’une enquête » et que « seules les institutions spécialisées du Service diplomatique extérieur de l’Union européenne pourront en tirer des conclusions ». En ce qui concerne l’enquête, il a indiqué avoir informé « ses propres services nationaux d’investigation » et que les services spécialisés de la Commission européenne « feront leur devoir ».

Dans une déclaration pour Digi24.ro, Andrei Țărnea, porte-parole du ministère roumain des Affaires étrangères, a confirmé l’incident et déclaré que les autorités roumaines avaient été informées dès le début.

« La citoyenne roumaine a reçu une assistance de la mission consulaire à Moscou. Nous avons ouvert une enquête avec le Service européen pour l’action extérieure (SEAE, le service diplomatique de l’UE chargé de mettre en œuvre la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE, ndlr). C’est à peu près tout ce que nous pouvons dire pour l’instant, car l’enquête est en cours. Les premiers responsables de l’enquête sont ses employeurs (le SEAE), mais nous nous sommes associés à cette démarche et nous verrons quelles mesures seront prises. »

L’agression a eu lieu à la fin du mois de mai à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe. La diplomate roumaine, employée de la délégation de l’UE, s’y trouvait en mission officielle. Anitta Hipper, porte-parole de la Commission européenne, a confirmé l’incident à Spiegel.de.

Selon des sources diplomatiques européennes, dans la matinée du 26 mai, vers 7h00, heure locale, la diplomate est sortie marcher car elle n’arrivait pas à dormir. Après avoir quitté son hôtel, une voiture s’est arrêtée près d’elle, deux hommes en sont descendus, l’ont menacée puis agressée physiquement. On ne sait pas avec certitude si les assaillants étaient des agents des services secrets russes (FSB), bien que certains cercles diplomatiques européens le soupçonnent. La diplomate roumaine a depuis quitté le pays. Son état actuel n’est pas connu, et le gouvernement roumain n’a pas répondu aux demandes de commentaire, selon la publication allemande.

Il est rapporté que les diplomates occidentaux sont fréquemment surveillés, filmés et suivis par des agents du FSB lors de leurs déplacements — ce fut également le cas à Vladivostok. La diplomate roumaine de l’UE prévoyait de visiter plusieurs consulats européens, accompagnée de son collègue français, chef du département politique de la délégation de l’UE.

L’agression physique d’un diplomate d’un pays occidental représente une escalade grave des tensions. Conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, les membres des missions diplomatiques bénéficient d’une protection spéciale dans les pays hôtes. Cette disposition s’applique également aux diplomates russes présents dans l’UE.

En réponse à une demande de Spiegel.de, un porte-parole de la Commission européenne a déclaré que toute forme de violence à l’encontre des diplomates de l’UE est condamnable. « Nous avons convoqué le représentant russe en Belgique pour des explications. La sécurité du personnel de l’UE est une priorité », a-t-il précisé, ajoutant : « Nous poursuivons notre évaluation des dispositifs de protection de notre personnel diplomatique. »

 

source : Romania Journal.ro

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