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ESCAPADES - 5 traditions étonnantes de fin d'année en Roumanie

ESCAPADES - 5 traditions étonnantes de fin d'année en RoumanieESCAPADES - 5 traditions étonnantes de fin d'année en Roumanie
Instagram / @pancugd
Écrit par Escapades en Roumanie
Publié le 16 décembre 2022

La Roumanie est un pays qui a su préserver son authenticité et où les traditions sont encore respectées. Nous vous proposons ici dans découvrir cinq des plus étonnantes et parfaitement adaptées aux fêtes de la fin de l'année.

 

Le Viflaim, Maramures

Les habitants du Maramures sont connus pour leurs traditions ancestrales qu’ils préservent avec sainteté et leurs costumes populaires qu'ils portent a chaque évènement ou fête religieuse. Parmi les traditions les plus spectaculaires on compte le Viflaim, la plus ancienne coutume de Noël du Maramureş. Après la messe de Noël, les habitants des villages de Ieud, Valea Izei ou Viseu de Sus organisent un petit spectacle de théâtre de rue – le Viflaim – qui représente le moment de l'apparition des Mages et des bergers annonçant la Nativité, mais aussi le conflit avec le roi Hérode. La mise en scène comporte une vingtaine de personnages bibliques tels que Joseph, Marie, Hérode, les bergers, les mages, mais aussi des personnages inédits comme la Mort et les Diables. Les costumes, les chants et les danses en font un véritable spectacle à ne pas manquer, surtout le moment de "la danse des Diables" quand des hommes vêtus de grosses cloches pesant quelques dizaines de kilos dansent en sautillant pour chasser les mauvais esprits.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Les Brondosi de Cavnic, Maramures

Cette coutume vieille de près de 300 ans, a lieu uniquement dans la ville de Cavnic entre Noël et le Nouvel An, quand les Brondosi parcourent les rues de la ville en chantant et dansant. L'origine de cette tradition remonterait a 1717, lors de l'invasion des Tatars qui auraient été chassés de la ville grâce aux Brondosi qui leur auraient fait peur avec leurs costumes effrayants et leurs danse endiablées. Aujourd'hui les jeunes hommes de Cavnic perpétuent la tradition en endossant un costume traditionnel fait de chemises et pantalons blancs et de masques effrayants en peaux de mouton ou de chèvre. De plus, ils portent de nombreuses cloches en laiton, et son armés d'un fouet avec lequel ils effraient les passants. Chantant des chants de Noël, leur coutume a des significations anciennes, ayant pour rôle d'éloigner les mauvais esprits, mais attention, les Brondosi ont aussi le droit le fouetter les hommes qu'ils croisent sur leur route ou ceux qui ne paient pas convenablement pour leurs chants.

 

Les chants de Noël des "Juni", les monts Apuseni

Dans les monts Apuseni, beaucoup de traditions ont été soigneusement préservées et l'une d’entre elles fait même partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit d’une tradition ancestrale appelée « Colindul Junilor », qui a lieu chaque année à Marisel, un petit village situé à 1000m d'altitude aux environs de Cluj. Après la messe de Noël, un groupe de « juni », des jeunes hommes qui ne sont pas encore mariés, se réunissent et commencent à entamer des danses et des chants pour annoncer la naissance du Christ. Vêtus de costumes traditionnels de la région, avec bottes, manteau en cuir et chapeau décoré de plumes et de fleurs, ils traversent tout le village, de maison en maison et invitent au passage à la danse des jeunes femmes célibataires.

 


Les danses des "Mosoaiele", Dobrogea

Plus au sud du pays, on peut trouver aussi des traditions de Noël tout aussi fascinantes. A Luncavita, une petite commune du département de Tulcea, pendant un mois, entre le 6 décembre et le 6 janvier, les « Mosoaie » veillent pour que les mauvais esprits et les malheurs ne viennent pas s'abattre sur leur localité. Leur rôle est aussi d’annoncer la naissance du Christ et de purifier la maison des villageois qui les font rentrer chez eux. Moitié humains et moitié créatures, les mosoaie appartiennent à d'anciennes traditions de la Dobrogea du Nord. Dès l’été, les jeunes qui seront les mosoaie commencent à fabriquer leurs masques à partir d’un type de citrouille qui, une fois séchée, donnent aux masques ces longs nez spécifiques. Ces masques effrayants sont ensuite recouverts d’une fourrure de lapin, de cornes de cerf ou de bouc, de guirlandes et de fleurs. Le 24 décembre, les mosoaie défilent dans les rues du village puis vont de maison en maison, en dansant et en chantant et en faisant sonner les grosses cloches accrochées à leurs ceintures, pour annoncer la bonne nouvelle et éloigner les mauvais esprits. Les mosoi chantent pour la dernière fois le 6 décembre à l’occasion de la Boboteaza, marquant ainsi la fin des fêtes d'hiver.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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La danse des ours, Moldavie

Une autre coutume à observer au moins une fois dans sa vie est celle de la « La "danse des ours", tradition qu’on retrouve dans la Bucovine et en Moldavie, notamment dans le village de Comanesti (région de Bacau). Chaque année, les villageois sortent pour l’occasions leurs costumes transmis de génération en génération : de vraies peaux d’ours ornées de pompons rouge vif, dont certaines pèsent jusqu’à 50kg, avec des pattes ainsi qu'une tête d'ours. Vêtus de ces costumes, les villageois participent à un rituel vieux de plusieurs siècles qui consiste à aller de maison en maison, accompagnés d’autres villageois déguisés en dompteurs d’ours, et de musiciens, en dansant et en chantant, au rythme des tambours, des flûtes et des coups de fouets. Le but est d’éloigner les mauvais esprits et marquer le passage à la nouvelle année.

 

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Publié le 16 décembre 2022, mis à jour le 16 décembre 2022
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