

Brahim Kermaoui est l’un de ces enfants arrachés à ses parents biologiques dans les années 70.
Brahim Kermaoui, franco-marocain de 39 ans, a réussi son pari fou de rejoindre la capitale marocaine depuis Paris, pour tenter de médiatiser cette affaire et avoir une audience avec le roi Mohammed VI « pour le sensibiliser à son histoire ».
C’est à 14 ans que Brahim apprend qu’il est « orphelin », mais c’est plusieurs années après, par le biais de membres de sa famille adoptive, qu’il apprend la vérité autour de sa filiation: « mes parents adoptifs ont d’abord adopté un enfant qui est mort 15 jours après. Ils se sont ensuite rendus à l’hôpital où ils l’ont ”échangé” avec un autre bébé, moi » explique Brahim. « Je porte le nom de cet enfant, sans même connaître le mien, ma véritable filiation ».
Parti le 29 juillet dernier de sa banlieue parisienne puis symboliquement du palais de l’Elysée à Paris, Brahim est arrivé à Rabat ce samedi 25 août avec chevillé au corps, deux objectifs majeurs qui font la raison de ce dangereux voyage : « j’ai parcouru ces 2400 kilomètres dans l’espoir de rencontrer Sa Majesté. Je sais que c’est un homme bon, il faut qu’il sache, car lui seul peut prendre des mesures pour que mon histoire et celle de nombreux enfants ne se reproduisent plus jamais au Maroc », explique-t-il. Et de mesure, il en a bien une dans ses modestes sacoches : la création d’une banque de données génétiques ADN, notamment de tous ceux relevant du même passé. « Cette banque permettrait de croiser les ADN d’enfants (devenus adultes) en quête de leur filiation, avec des parents recherchant leurs propres enfants perdus », développe Brahim.
Mais plus personnellement, Brahim a fait le vœu que la médiatisation espérée de son périple, peut-être lui permettra de retrouver les parents naturels auxquels il a été arraché…
Notre très émouvante rencontre en images :
NDLR : Nous tenons à remercier l’hôtel SOFITEL JARDINS DES ROSES de Rabat qui a eu la gentillesse de nous accueillir dans ses jardins nous et nos caméras, ainsi que Brahim Kermaoui à sa descente de vélo lors de son arrivée.



































