Ce vendredi 7 janvier, Olaf Scholz a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre le Covid-19. Moins touchée que ses voisins par le variant Omicron, l’Allemagne se prépare à une vague plus tardive.
Une légère reprise visible dans le pays
L’Allemagne connaît désormais une légère reprise de l’épidémie de Covid-19 qui frappe durement ses voisins. Si les chiffres semblent moins alarmants que les 300 000 nouveaux cas quotidiens en France, une nouvelle remontée semble se dessiner.
Le taux d’incidence sur 7 jours est passé de 222,7 il y a une semaine à près de 375,7 aujourd’hui. Le nombre de nouveaux cas descend toujours doucement pour atteindre désormais 25 255 nouveaux cas par jour. Le nombre de personnes actuellement positives remonte quant à lui légèrement, passant de 593 900 au 4 janvier à près de 676 600 ce lundi 10 janvier.
À l’image de plusieurs pays comme l’Autriche, les Pays-Bas ou la Belgique, l’Allemagne n’est pas aussi durement touchée par le variant Omicron que ne l’est la France par exemple avec 10 fois plus de contaminations chaque jour. Toutefois, il est à noter que l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas se remettent de la vague Delta qui a fait monter le taux d’incidence sur 7 jours à 500 en Allemagne. Interrogé dans Capital, l’épidémiologiste belge Yves Coppieters explique cette résistance face au variant Omicron par une « immunité naturelle de la population » liée à la vague Delta, « couplée à celle conférée par la vaccination ».
Cependant, l’institut Robert Koch n’exclut pas que l’Allemagne soit durement touchée par Omicron plus tard, en décalage avec la France. Le 7 janvier, le chancelier Olaf Scholz s’est donc exprimé sur la mise en place de nouvelles mesures pour parer cette éventualité.
Un point sur les mesures
Quarantaine :
Les personnes bénéficiant de la dose de rappel ou « booster » ne sont plus dans l’obligation d’observer une quarantaine si elles sont cas contact. Il en va de même pour les personnes récemment doublement vaccinées, les personnes guéries vaccinées et les personnes "récemment" guéries. "Récemment" signifie que la vaccination ou la maladie remonte à moins de trois mois.
Tous les autres peuvent sortir de quarantaine après dix jours s'ils ne présentent aucun symptôme. Ce délai peut même être raccourci à sept jours à l'aide d'un test PCR ou d'un Schnelltest (tous les deux gratuits dans ce cas).
Les employés de certaines infrastructures comme des hôpitaux et des maisons de retraite, peuvent sortir de quarantaine après sept jours si aucun symptôme ne se fait ressentir depuis 48 h et après un test PCR négatif.
S’ils sont positifs, les enfants et adolescents peuvent sortir de quarantaine au bout de sept jours avec un test PCR ou un Schnelltest négatif et au bout de cinq jours s’ils sont cas contact.
Restrictions de contact :
Les restrictions concernant les contacts autorisés restent en place :
- Les personnes vaccinées peuvent être en contact avec un maximum de dix personnes vaccinées ou guéries récemment.
- Les restrictions de contact pour les personnes non vaccinées sont plus sévères. En effet, un ménage n’est autorisé à entrer en contact qu’avec deux autres personnes à la fois.
2G-Plus :
Un modèle 2G-Plus est introduit pour l'industrie de la restauration. Cela signifie que les personnes doublement vaccinées et les personnes guéries doivent désormais présenter un test négatif avant d’entrer dans un bar ou dans un restaurant.
Cette règle ne s’applique pas aux personnes bénéficiant du booster qui n'ont pas besoin de test.
Autres informations :
Par ailleurs, le port du masque FFP2 est désormais fortement recommandé en intérieur et à l’exception des commerces de première nécessité, les autres établissements, y compris les théâtres, les cinémas, les musées, appliquent la règle 2G ou parfois 2G-Plus
Enfin, les infirmiers, les employés des hôtipaux et cliniques, des maisons de retraite et des établissements similaires doivent soumettre une preuve de vaccination ou de rétablissement d’ici le 15 mars 2022
Des nouvelles mesures qui font gronder l’opposition
Certaines voix se font cependant entendre contre ces mesures ou du moins contre la gestion de la crise par le gouvernement. Le chef du groupe « Die Linke » au parlement Dietmar Bartsch déclarait samedi au RedaktionsNetzwerk Deutschland : « Avec les nouvelles règles, la lutte contre les pandémies retombe dans de vieux schémas erronés ».
En effet, ces nouvelles règles sont instaurées à la lumière des taux d’incidence qui, dans le cas du variant Omicron, ne sont pas représentatifs de la charge qui pèse sur le système de santé. Selon lui, « les citoyens ne comprennent plus » et les règles sont devenues préventives lorsque les chiffres ne les justifient pas.
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